Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue

Agriculture et sols. Pollution, contrôles, dépollution des sols, humus et nouvelles techniques agricoles.
Moindreffor
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par Moindreffor » 15/10/19, 20:33

sicetaitsimple a écrit :
Did67 a écrit : Mais je pense qu'il en est encore à "il faut pas se laisser déborder" par les "mauvaises herbes" sinon, je suis foutu.


Je pense qu'en maraîchage, au-delà d'une certaine surface (il parle d'un hectare dans son cas je crois), c'est une réalité. Sauf comme il le dit à embaucher pour désherber, mais là le risque c'est de mettre la clé sous la porte faute d'une rentabilité minimale lui permettant de vivre.

je pense que le "propre" permet aussi de mieux visualiser les légumes, de ne pas chercher après, par exemple une courgette cueillie le jour J sera vendable, le jour J+2 elle sera trop grande et donc zou... à la maison la courgette un peu grosse restera 2 ou 3j de plus et passera en soupe

j'en ai fait l'expérience cette année avec seulement 5 pieds de cornichons, et encore certains étaient chétifs, un passage tous les 2j cueillette des petits pour Madame qui les aime au vinaigre et de plus gros pour monsieur qui les aime à l'aigre douce et malgré tout, j'en ai retrouvé plus d'une dizaine bons à manger en concombre, et les pieds étaient tendus sur des fils,

mes fraises ou mes radis un peu grignotées par les limaces ça passe chez moi, mais sur l'étal du marché? donc y a-t-il aussi une piste de ce côté?

donc devoir fouiller, dans le feuillage du pied et en plus dans les adventices doit être plus long et on passe à côté de certains légumes, après pour ceux qui vendent en AMAP, les légumes sont vendus à l'avance donc le consommateur n'a pas le choix, donc que la courgette soit un peu hors calibre, tant pis, c'est différent

il ne faut pas oublier qu'un consommateur, même sensibilisé au bio, acceptera un peu de terre qui fait vraiment plus authentique, mais la courgette trop grande, la carotte fourchue oui mais pas trop tout de même, un beau fût avec plus de terre oui, mais fourchu, je sais pas, les mauvaises habitudes ont la vie longue que se soit du côté du producteur que du consommateur
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par Adrien (ex-nico239) » 15/10/19, 22:00

Did67 a écrit :si les légumes ont le dessus, les adventices sympa valorisent l'énergie solaire qui serait perdu. Elles ne sont pas un problème, mais une part de solution (biomasse produite sur place qui n'est plus à importer, fixation des nitrates, nutrition des mycorhizes et de la rhizosphère)


oui oui oui et 1000 fois oui
pourquoi refuser de l'énergie gratos pour notre sol et pour laquelle on n'a pas eu à lever le petit doigt?



Did67 a écrit :Il m'a fallu encore plus de temps pour piger qu'il fallait absolument récupérer les reliquats de nitrates en fin de saison. Et que les adventices sympa sont des engrais verts qu'on n'a pas eu à semer.


Oui extra...

Tout ce qui pousse tout seul est une bénédiction. :mrgreen:

À nous de faire la police si nécessaire




Did67 a écrit :A sa place, j'essaierais ! Mais je pense qu'il en est encore à "il faut pas se laisser déborder" par les "mauvaises herbes" sinon, je suis foutu. Même son engais vet est impeccable. Et les poireaux qui poussent dedans après couchage sont "nickel chrome".

Mais je ne suis pas à sa place !

Je pense aussi qu'il gère plein de choses : une production de légumes, une vie familiale, un business conséquent (jeter un coup d'oeil sur le magasin, on n'est plus dans le bricolage !) et une activité de formation.

Il a, a priori, une source conséquente de biomasse (déchetterie ?), donc sa stratégie, dans ce contexte, a sa rationna lité : pourquoi valoriser de l'énergie solaire sur place alors qu'il peut l'importer à bon compte sous forme de "déchets verts" (évoqués dans la vidéo).

Il a opté pour les bâches les moins "connes" : réutilisables, tissées, elles laissent passer air et eau... Donc il "abime" moins son système vivant (qu'avec des bâches étanches)...


Chez les pros on est dans un tout autre contexte et d'autres objectifs de rentabilité qui priment, et c'est tout à fait normal, sur l'expérimental c'est évident.

Lui-même a testé au moins 2 techniques et il a choisi la plus rationnelle pour son business.
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par Adrien (ex-nico239) » 15/10/19, 22:01

Did67 a écrit :
nico239 a écrit :
Tout à fait.

Il faudrait faire des test à la c.....

Faire pousser des fruits et des légumes dans les fissures de bitume etc.... mais même là les gens n'y croiraient pas.

Comme ils doutent (ou doutaient) pour le foin ou les couverts : c'est sale.

Je le sens bien.

Laisser toutes les «m.....» des coupes de feuilles, de tiges et cie qui se mettent à pourrir dans les planches ça rebute.

Mais bon que faire...



Un deuxième aspect, qui est "du 100 % pure nature humaine".

La résistance s'explique AUSSI par le fait qu'il est difficile, après 30, 40 ou 50 ans, d'admettre s'être trompé et faire un "demi-tour à 180 °" (je fais exprès pour insister)...

Il est, à l'homme sans beaucoup de flexibilité crânienne (c'est un os !), plus simple de se chercher des excuses, quitte à "ne voir que ce qu'il croit" (mais surtout ne "pas croire ce qu'il voit" !).

Dans les cas extrêmes, cela ne sert à rien de vouloir "démontrer". Ou "prouver". Il croira à un trucage ! Ou une exception !

C'est le principe des "théories du complot" à l'envers (car le même peut croire n'importe quelle connerie !). Elles peuvent aussi "arranger" et éviter de se remettre en cause !



Dans le 1000 :!: :!: :!:
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par Adrien (ex-nico239) » 15/10/19, 22:48

sicetaitsimple a écrit :Sauf comme il le dit à embaucher pour désherber


Encore une fois je valide sa technique sans soucis : c'est pratique et pas cher.

Mais.....

Pourquoi toujours PRÉSUPPOSER qu'il serait mieux de désherber....

C'est là où je m'interroge au moins pour nos surfaces de particuliers si ce n'est pour les maraichers.

Pourquoi cette obsession du désenherbement comme condition sine qua non de toute culture maraichère.

Est-il possible de retirer cette «case» du raisonnement?

De la laisser de côté l'espace d'un instant.
Et de se dire : et si????

Et si ces herbes apportaient à mon sol plein d'avantages dont je me prive par ignorance.

Existe-t-il des études scientifiques qui ont prouvé que l'action des herbes autochtones serait nuisible aux sols dans lesquelles elle se développent?
Et si elles ne sont pas nuisibles au sol dans lequel elle poussent peut-être qu'elles lui sont utiles....
Et si elles sont utiles pour le sol alors que nous, pour nos cultures avons besoin du meilleur sol possible....
....Alors est-ce que les herbes autochtones ne seraient pas au contraire des alliées dans l'aggradation de notre sol?

La vie du sol, dans le sol : insectes, bactéries, vers de terre de toutes sortes... etc est bénéfique pour notre sol.
Alors pourquoi la végétation qui sort de ce sol, à savoir les herbes autochtones ne le serait pas également pour ce même sol?

Peut-être que si elle poussent justement là c'est qu'elle apportent quelque chose au sol et que le sol ensuite apportera à nos cultures rapportées.
Vouloir éradiquer les herbes autochtones c'est peut-être se passer d'une aide, si ce n'est précieuse, au moins utile.
Les étrangères ce sont nos cultures pas les herbes sauvage du coin.

Peut-être est-ce une fausse piste?
Mais peut-être pas.
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par Did67 » 16/10/19, 08:48

sicetaitsimple a écrit :
Je pense qu'en maraîchage, au-delà d'une certaine surface (il parle d'un hectare dans son cas je crois), c'est une réalité. Sauf comme il le dit à embaucher pour désherber, mais là le risque c'est de mettre la clé sous la porte faute d'une rentabilité minimale lui permettant de vivre.


1) J'ai écrit "essayer", plus haut.

2) Je ne serais pas aussi affirmatif si je n'avais rencontré et discuté pendant 4 heures avec un maraicher professionnel (2 ha), fournisseur de BioCoop, dont j'avais parlé et qui fonctionne comme je le suggères. Dans une rotation sur 9 ans, il bâche une année, éventuellement deux. Le reste c'est couverture hors culture (en inter-culture donc) par un mélange engrais-vert / adventices (rabattues ensuite, à la sortie de l'hiver, par un broyeur derrière le tracteur) et pendant la culture, par du foin...

3) Comme dit, dans le cas dont on parle là, j'admets qu'avec un gisement de biomasse (de toute évidence), on peut envisager de moins produire sa biomasse sur place...

4) Il me reste ce "sentiment" (qui n'est pas une critique) que son logiciel est "il faut que ce soit nickel". Cela se respecte, s'agissant de quelqu'un qui en vit (si je ne respectais pas, je n'aurais pas mis le lien !). Mais on peut avoir une opinion agronomiquement différente !

Après, il peut y avoir 36 autres enjeux que l'agronomie : image vis-à-vis de la clientèle, des stagiaires en formation, etc...
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par Did67 » 16/10/19, 08:55

nico239 a écrit :Mais.....

Pourquoi toujours PRÉSUPPOSER qu'il serait mieux de désherber....

C'est là où je m'interroge au moins pour nos surfaces de particuliers si ce n'est pour les maraichers.

Pourquoi cette obsession du désenherbement comme condition sine qua non de toute culture maraichère.

Est-il possible de retirer cette «case» du raisonnement?

De la laisser de côté l'espace d'un instant.
Et de se dire : et si????

Et si ces herbes apportaient à mon sol plein d'avantages dont je me prive par ignorance.

Existe-t-il des études scientifiques qui ont prouvé que l'action des herbes autochtones serait nuisible aux sols dans lesquelles elle se développent?
Et si elles ne sont pas nuisibles au sol dans lequel elle poussent peut-être qu'elles lui sont utiles....
Et si elles sont utiles pour le sol alors que nous, pour nos cultures avons besoin du meilleur sol possible....
....Alors est-ce que les herbes autochtones ne seraient pas au contraire des alliées dans l'aggradation de notre sol?

La vie du sol, dans le sol : insectes, bactéries, vers de terre de toutes sortes... etc est bénéfique pour notre sol.
Alors pourquoi la végétation qui sort de ce sol, à savoir les herbes autochtones ne le serait pas également pour ce même sol?

Peut-être que si elle poussent justement là c'est qu'elle apportent quelque chose au sol et que le sol ensuite apportera à nos cultures rapportées.
Vouloir éradiquer les herbes autochtones c'est peut-être se passer d'une aide, si ce n'est précieuse, au moins utile.
Les étrangères ce sont nos cultures pas les herbes sauvage du coin.

Peut-être est-ce une fausse piste?
Mais peut-être pas.


C'est grosso modo mon raisonnement.

Ce n'est surement pas aussi simple qu'on peut l'écrire :

- il faut réussir à installer les légumes pour qu'ils soient "au-dessus" et aient un accès prioritaire à la lumière
- pour certains légumes, c'est plus difficile, car ils ne sont pas "érigés", n'ont pas de feuilles larges, etc : mâche pa exemple, carottes au début, etc...
- il peut y avoir compétition autour de l'eau si on n'a pas une ressource suffisante pour l'apporter en tant que de besoin...
- sans doute peut-il aussi y avoir des allélopathie (lutte chimique souterraines) : il s'agit surement de "sélectionner" les adventices avec lesquelles on coopère

Peut-être encore un ou deux aspects qui m'échappent là...

Mais en effet, je pense que, comme le compostage, il y a des "techniques" (désherbage ou contrôle des adventices) sur lesquelles, parce qu'on est formaté, on ne s'interroge pas assez à mon avis.
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par Moindreffor » 16/10/19, 10:13

il faut aussi penser que pour nos légumes "on ne mange" pas forcément la partie de la plante qui est la plus intéressante à la plante ou au déroulement de sa vie

la carotte, on mange la racine, en année 1 alors que cette racine est là pour permettre à une grande tige de se former en année 2 pour dépasser les autres justement et fleurir (comme nombre de légumes racines)

nos salades quand elles montent, les fleurs se retrouves à 50-60 cm au dessus du sol, mais quand elles poussent, elles sont un peu comme les pissenlits il y a le vide sous les feuilles et y a une belle racine, donc un peu le comportement d'une adventice

on voit bien que la courgette avec ses grandes feuilles fait le vide en dessous aussi car gourmande elle a grand besoin d'énergie solaire et de MO, comme un peu toutes les curcubi,

il faudrait aussi s'intéresser à la vie de nos légumes dans leur milieu d'origine, car leur imposer des adventices est-ce aussi bien pour eux, comme le dit Nico, nos légumes sont des étrangers parmi nos adventices autochtones qui elles ont l'habitude de vivre ensemble, donc on peut effectivement penser aux bienfaits que pourraient apporter ces adventices, mais de l'autre elles pourraient aussi être nuisibles?
donc 2 visions s'offrent à nous, les laisser en pensant qu'elles apportent un plus, ou les enlever en pensant qu'elles apportent un moins, et après voir ça au cas par cas, donc oui y a de quoi essayer, observer, compiler...

ne voir que par le côté paresseux et donc de laisser et certes conforme à l'idée de départ, pour l'engrais vert tout à fait d'accord, autant laisser pousser au lieu de semer, mais pendant la culture?

après avec un excès de MO et de fertilité, la concurrence ne sera probablement pas visible, dans ce domaine, mais on l'a vu cette année, le problème était plutôt l'eau et tout ce qui pousse donne de l'évapotranspiration, même les forêts en ont souffert
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par Did67 » 16/10/19, 10:33

Tout à fait d'accord sur le cas par cas, qu'il s'agisse des adventices ou des légumes.

Dans les adventices, il y a des tapissantes, qui sont un peu mes chouchous, car elles n'ont pas l'ambition de "monter" : ce sont des "racleurs" de fond de terrain valorisant l'énergie lumineuse que les autres laissent passer...

Dans les légumes, il y a les dominantes (courgettes, aubergines une fois installées, choux une fois installés, pomme de terre, haricots nains, tomates...) voire les grimpantes (haricots à rame par exemple)...

Donc il y a des choses à combiner.

Un jour, j'ai parlé de "phytosociologie", c'est-à-dire l'étude des rapports que les plantes entretiennent entre elles en un endroit donné.

On a peu de données, donc ce sera toujours un peu une aventure. J'avoue qu'ayant une production de base "assez garantie" sans trop de difficultés, j'aime maintenant "chercher", "essayer"...

Je ne fais pas de la "culture sous couvert vivant" un dogme. Pas plus que du foin d'ailleurs !

Ce sont des possibilités, au service d'une stratégie (quels objectifs je vise ? lesquels je priorise ? où je place mes curseurs ?).

Je pense que par habitude, on l'écarte trop vite. C'est tout. Tant qu'on devait "biner pour que cela soit propre", l'adventice était une phobie. Un peu le loup dans la bergerie. Cela se comprend. Aujourd'hui, on a une arme fatale facile contre elles, que ce soit avec le foin ou tout autre couvert de biomasse (ou les bâches) et à l'exception des "emmerdeuses". Une fois les emmerdeuses écartées (après quelques années de "nettoyage"), je pense qu'on peut être plus "aventurier". Sans grands risques. C'est ce pour quoi le plaide. Pas plus !
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par Did67 » 16/10/19, 10:42

Moindreffor a écrit :il faut aussi penser que pour nos légumes "on ne mange" pas forcément la partie de la plante qui est la plus intéressante à la plante ou au déroulement de sa vie


Disons qu'en général, on en a après la partie la plus riche : le stock de biomasse destiné à produire de quoi remplir les organes de propagation ou de survie (servant l'année d'après, chez les bisannuelles), les fleurs, les fruits, les tubercules, les bulbes, les rhizomes...

Ce sont là où la plante a mis ses réserves.

En prédateur averti, l'homme tape au coffre-fort ! Là où est la richesse !

Mais tu as raison : par la "sélection", il a déformé nombre de plantes devenues dès lors "légumes". Une laitue sauvage monte et étale ses feuilles tout au long de sa tige. Pour la faire pommer, par sélection, l'homme a réduit les entrenœuds quasiment à néant. Du coup, cela "pomme" - au point de blanchir (donc de ne plus être capable de faire la photosynthèse - une aberration totale du point de vue d'une plante). Ce sont bien les caractéristiques du légume qu'il faut prendre en compte. Pas de la plante sauvage dont est issu le légume.
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par Julienmos » 16/10/19, 14:21

Did67 a écrit :T Tant qu'on devait "biner pour que cela soit propre", l'adventice était une phobie. Un peu le loup dans la bergerie. Cela se comprend. Aujourd'hui, on a une arme fatale facile contre elles, que ce soit avec le foin ou tout autre couvert de biomasse (ou les bâches) et à l'exception des "emmerdeuses". Une fois les emmerdeuses écartées (après quelques années de "nettoyage"), je pense qu'on peut être plus "aventurier". Sans grands risques. C'est ce pour quoi le plaide. Pas plus !


si on a une adventice qui domine (non pas en hauteur, mais en quantité) largement toutes les autres (comme c'est le cas pour le pissenlit chez moi, qui vient avec une facilité incroyable, toute l'année, et pour qui le foin n'a pas été jusqu'à maintenant l'arme fatale permettant de la juguler) je me demande si ce n'est pas aussi parce que il y a, quelque part, un besoin, pour tel type de sol, de la présence de telle adventice ? qu'elle est bénéfique, voire nécessaire, pour la "santé" du sol ? et que chercher à tout prix à la désherber est plus nuisible qu'utile ? tant qu'elle n'étouffe pas trop les légumes qui poussent dedans...
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