Une prairie potagère ?

Agriculture et sols. Pollution, contrôles, dépollution des sols, humus et nouvelles techniques agricoles.
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Adrien (ex-nico239)
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Re: Une prairie potagère ?




par Adrien (ex-nico239) » 22/08/19, 20:05

Did67 a écrit :
nico239 a écrit :
Ahmed a écrit :je voulais insister par là sur le rapport étroit entre la production légumière et l'eau (dans maraîchage, il y a marais)...


T'es sur?
Il ne me semble pas qu'il y ait le moindre rapport...


Si, si. Il semble bien que cela soit le cas : https://www.cnrtl.fr/etymologie/mara%C3%AEcher

Petite nuance : ces marais devenaient "maraichages" souvent après des travaux de drainage, avec canaux et système de vannes / écluses...

A Strasbourg, la Robertsau a été longtemps le quartier des maraichers. Et "aue" était un mot germanique pour "prairies humides, marais"...

https://fr.wikipedia.org/wiki/Robertsau

Les "hortillonnages" sont de nos jours encore des jardins maraichers quasiment flottants à Amiens, St-Omer ou encore à Bourges.

https://www.google.com/search?client=fi ... 99935!5i13

A noter qu'avant drainage (d'où le réseau de canaux et les visites en barque), ces endroits étaient inconstructibles et avaient accumulés de la tourbe. Donc la présence d'eau est favorable aux potagers. Mais aussi le fait que la place n'étaient pas encore prise. Et qu'il y avait une accumulation de MO que le drainage permettait de minéraliser - donc créer de la fertilité, par aérobiose.


Le mot oui mais comme référence historique ou toponymique ou géographique.

Comme un canal carpien est un canal.

Au 5ème siècle les premiers courtiliers ont asséchés des marais à St Germain l'Auxerrois et depuis le nom est demeuré comme une référence de lieu mais pas de pratique...

Faut voir que dans les temps anciens les marais au sens où nous l'entendons aujourd'hui, c'est à dire marécages, étaient quasiment des lieux de mort et de putréfaction, aux antipodes des potagers de vie et de production légumière.

Après c'est sur que l'eau et le potager sont indissociables mais jamais dans l'acception marais ou sens marécage mais dans marais au sens potager.


Et comme le dit joliment La Quintinie «les Maréchais étaient des jardiniers de marais desséchés»


jardiniers de marais desséchés.jpg
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être chafoin
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Re: Une prairie potagère ?




par être chafoin » 26/08/19, 14:25

nico239 a écrit :
Did67 a écrit :Mais il est exact que nous autres pauvres branlicoteurs, on est tellement approximatif que c'est de la confiture aux cochons ! Mais j'aime la confiture, bordel !!! Pas vous ?


Si si :mrgreen:

Et puis il n'y a pas que les légumes dans la vie : il y a aussi le sol.

Si on a la possibilité de maintenir un certain équilibre «hydrique» (je ne sais pas si j'emploie le bon mot) ne serait-ce que pour la vie du sol qui elle-même profitera aux plantes etc (patati et patata)... pourquoi s'en priver?
Je dirais même plus, en jardinage sur sol vivant, les effondrements de la faune sont plus préjudiciables qu'en jardinage traditionnel puisque ce sont des intermédiaires indispensables entre le sol, les matières organiques et les plantes (bioturbation, fertilisation azotée des vers de terre,...). L'eau est donc d'autant plus importante même s'il y a des compensations (champignons mycorhiziens...). La présence insuffisante d'eau (manque de pluies, d'arrosages...) entraine certainement des chutes des populations ce qui peut déséquilibrer sur des périodes assez longues les micro-écosystèmes des planches de culture. Je crains d'en avoir fait l'expérience sur des parcelles malheureusement laissées à nue trop longtemps en pleine sècheresse fin d'été, début automne de l'année dernière. Conserver autant que faire se peut cet "équilibre hydrique" est donc primordial tout au long de l'année, d'où l'impératif de conserver en permanence une couverture ou des cultures (voire d'arroser des parcelles ou pourtant rien n'est cultivé dans l'immédiat ?). Cela ne facilite pas la vie du paresseux idéal : paradoxalement un lien de dépendance plus grand s'instaure entre le jardinier et le potager. La situation se rapproche de celle de l'éleveur ou de celui qui a des animaux domestiques.
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Re: Une prairie potagère ?




par être chafoin » 26/08/19, 14:28

Moindreffor a écrit :pour faire baisser la conductivité 2 solutions possibles
1) faire baisser la quantité d'ions
2) diluer la solution
donc là pour moi c'est le 2 qu'il faut prendre en compte c'est à dire arroser massivement tu vas diluer les ions présents dans le sol
on en revient donc à la solution de l'arrosage modéré avec goutteurs, pour mouiller et non lessiver

moi je partirai plus sur entretenir la RU que de la laisser se vider trop, donc arroser un peu entre 2 pluies même si elles ne sont pas trop espacées mais surtout si elles ne sont pas assez importantes car on pourrait croire que ça a rechargé sans être vraiment le cas

l'an prochain j'achète un pluviomètre et je mesurerai la pluviométrie et observerai si ça a traversé le foin et mouillé le sol (si l'observation est possible) pour voir si on peut estimer la quantité de pluie nécessaire pour recharger la RU, j'essayerai de faire un système expérimental pour mesurer
Merci pour ces remarques, je saisi mieux désormais les avantages du système goutte-à-goutte.
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Re: Une prairie potagère ?




par être chafoin » 26/08/19, 15:14

Toujours des désordres sur les tomates du potager. Outre les fentes de croissances, je vois aussi les fermetures éclairs.

http://ephytia.inra.fr/fr/D/555

Le descriptif du désordre indique comme origine :
Perturbations de la floraison puis de la nouaison liées à des températures trop basses.
:shock:
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Re: Une prairie potagère ?




par Did67 » 26/08/19, 15:25

J'ai ça aussi.

Avec parfois les perce-oreilles qui se logent dedans.

J'ose espérer que les températures trop élevées peuvent aussi perturber la "nouaison" (autre mot pour fécondation, au sens : le grain de pollen germe sur le pistil, et le petit tube va pénétrer pour se digérer vers l'ovule). C'est un stade très sensible.

ePhytia évoque le froid. Mais je pense que chaud et/ou sécheresse excessive peuvent avoir les mêmes effets que froid / pluie (coulure)... Car sinon, je ne comprends pas. les fruits que nous avons maintenant sont les "nouaisons" d'après la canicule mais d'il y a quelques semaines déjà...
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Re: Une prairie potagère ?




par Adrien (ex-nico239) » 26/08/19, 15:33

être chafoin a écrit :
nico239 a écrit :
Did67 a écrit :Mais il est exact que nous autres pauvres branlicoteurs, on est tellement approximatif que c'est de la confiture aux cochons ! Mais j'aime la confiture, bordel !!! Pas vous ?


Si si :mrgreen:

Et puis il n'y a pas que les légumes dans la vie : il y a aussi le sol.

Si on a la possibilité de maintenir un certain équilibre «hydrique» (je ne sais pas si j'emploie le bon mot) ne serait-ce que pour la vie du sol qui elle-même profitera aux plantes etc (patati et patata)... pourquoi s'en priver?
Je dirais même plus, en jardinage sur sol vivant, les effondrements de la faune sont plus préjudiciables qu'en jardinage traditionnel puisque ce sont des intermédiaires indispensables entre le sol, les matières organiques et les plantes (bioturbation, fertilisation azotée des vers de terre,...). L'eau est donc d'autant plus importante même s'il y a des compensations (champignons mycorhiziens...). La présence insuffisante d'eau (manque de pluies, d'arrosages...) entraine certainement des chutes des populations ce qui peut déséquilibrer sur des périodes assez longues les micro-écosystèmes des planches de culture. Je crains d'en avoir fait l'expérience sur des parcelles malheureusement laissées à nue trop longtemps en pleine sècheresse fin d'été, début automne de l'année dernière. Conserver autant que faire se peut cet "équilibre hydrique" est donc primordial tout au long de l'année, d'où l'impératif de conserver en permanence une couverture ou des cultures (voire d'arroser des parcelles ou pourtant rien n'est cultivé dans l'immédiat ?). Cela ne facilite pas la vie du paresseux idéal : paradoxalement un lien de dépendance plus grand s'instaure entre le jardinier et le potager. La situation se rapproche de celle de l'éleveur ou de celui qui a des animaux domestiques.



Ah oui tout à fait... tout à fait :!: :!: :!:
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Re: Une prairie potagère ?




par Adrien (ex-nico239) » 26/08/19, 15:35

Did67 a écrit :J'ai ça aussi.

Avec parfois les perce-oreilles qui se logent dedans.

J'ose espérer que les températures trop élevées peuvent aussi perturber la "nouaison" (autre mot pour fécondation, au sens : le grain de pollen germe sur le pistil, et le petit tube va pénétrer pour se digérer vers l'ovule). C'est un stade très sensible.

ePhytia évoque le froid. Mais je pense que chaud et/ou sécheresse excessive peuvent avoir les mêmes effets que froid / pluie (coulure)... Car sinon, je ne comprends pas. les fruits que nous avons maintenant sont les "nouaisons" d'après la canicule mais d'il y a quelques semaines déjà...



Je ne me rappelle plus mais effectivement chaud et froid c'est préjudiciable...

Ce midi première tomate mozza 100% du jardin et on sent que tout commence à bien mûrir....
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Re: Une prairie potagère ?




par Did67 » 26/08/19, 16:02

Chez moi, on est en plein de dedans... Des petits seaux, mais pas de brouettes !!!

Et la course avec le mildiou est engagée. Nous avons un niveau de condensations jamais vus : le gravier de l'allée devant la maison est mouillé à 10 heures du matin encore. Hallucinant.

C'est le résultat de deux choses :

- des anticyclones qui nous remontent de l'air chaud et humide ("temps lourds" ; je perçois ça mieux que d'autres car je dégouline SANS RIEN FAIRE !)

- des amplitudes de températures très élevées : + 33 ° le jour, en fin de journée (hier) et à peine 17 ° C au petit matin ; ma station météo donne le "point de rosée" (au niveau de la station, soit à 2 m de haut) et les minimums du matin rejoignent régulièrement, tout l'été, par vagues, le maxi de la courbe des points de rosée (la température à laquelle l'air est saturé et où cela commence à condenser ; bien sûr, feuilles, carrosseries de voitures, sols, graviers, film nylon, table sur la terrasse sont plus froids et accumulent les gouttelettes)...

Une catastrophe. Jusque là, ma pire année.
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Re: Une prairie potagère ?




par Moindreffor » 26/08/19, 17:01

Did67 a écrit :Chez moi, on est en plein de dedans... Des petits seaux, mais pas de brouettes !!!

Et la course avec le mildiou est engagée. Nous avons un niveau de condensations jamais vus : le gravier de l'allée devant la maison est mouillé à 10 heures du matin encore. Hallucinant.

C'est le résultat de deux choses :

- des anticyclones qui nous remontent de l'air chaud et humide ("temps lourds" ; je perçois ça mieux que d'autres car je dégouline SANS RIEN FAIRE !)

- des amplitudes de températures très élevées : + 33 ° le jour, en fin de journée (hier) et à peine 17 ° C au petit matin ; ma station météo donne le "point de rosée" (au niveau de la station, soit à 2 m de haut) et les minimums du matin rejoignent régulièrement, tout l'été, par vagues, le maxi de la courbe des points de rosée (la température à laquelle l'air est saturé et où cela commence à condenser ; bien sûr, feuilles, carrosseries de voitures, sols, graviers, film nylon, table sur la terrasse sont plus froids et accumulent les gouttelettes)...

Une catastrophe. Jusque là, ma pire année.

je crois que tu as le sujet du tome 3
comment s'adapter en temps réel à des situations qui évoluent si vites tout en se ressemblant au premier regard
les condensations c'est vraiment la particularité de cette année, pour le moment ça ne cause pas de dégâts chez moi, et j'en suis le premier étonné, peut-être parce que les températures ne baissent pas si vites, il faut attendre une bonne avancée de la nuit pour que ça passe sous les 20°C
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Re: Une prairie potagère ?




par Did67 » 26/08/19, 17:33

Oui. Probablement. Le mildiou se développe plutôt par températures fraiches. Contrairement à une légende urbaine...

Selon "jardiner autrement" :


"Les tissus de la tomate sont envahis par le mycélium de l’organisme pathogène. Il y produit différents types de spores (organes assurant sa dissémination et sa conservation) qui peuvent hiverner dans le sol d’une année sur l’autre et sont à l’origine des contaminations primaires du début de saison.

Les champignons ne sont actifs que lorsque l’humidité de l’air est très importante, à saturation et que la température ne dépasse pas 25°C. En conditions sèches et chaudes, l’évolution de l’infestation de mildiou est ralentie. En effet, le développement du mildiou nécessite la présence d’eau liquide sur le feuillage pendant une assez longue durée. Cette situation se rencontre lors de pluies orageuses du soir suivies le lendemain d’une hygrométrie saturée qui empêche le ressuyage du feuillage. Cette situation d’humidité persistante se rencontre également en fin d’été et à l’automne avec d’importants contrastes de températures entre le jour et la nuit générateurs de rosées persistantes du matin."


Exactement ce que j'ai eu quasiment tout l'été par périodes (avant l'arrivée des orages), même si cela se renforce maintenant...
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