Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue

Agriculture et sols. Pollution, contrôles, dépollution des sols, humus et nouvelles techniques agricoles.
Avatar de l’utilisateur
être chafoin
Grand Econologue
Grand Econologue
Messages : 1202
Inscription : 20/05/18, 23:11
Localisation : Gironde
x 97

Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par être chafoin » 18/08/19, 17:05

nico239 a écrit :
être chafoin a écrit :Oui mais ici la différence avec la phénoculture c'est la quantité, la masse de l'apport -20cm de foin compacté- qui est bien plus importante que lors d'une "simple" minéralisation du reste des cultures précédentes. Si on ne prend en compte que les pailles on en a au moins 5 fois plus (car on a pris l'habitude de compter 5 fois la superficie). A cela il faut rajouter les graines/fruits puisque le foin est un apport de la plante entière.


Je pige pas... Image

Quel rapport avec carbone rhizodéposé?
Le shéma montre la différence de C stockée dans le sol entre une parcelle avec des plantes vivantes (rhizodéposition par les racines) et la même parcelle où on a récolté et laissé les résidus de culture sur le sol (minéralisation aérobie de la biomasse). Pour comparer avec la phénoculture classique il faut comparer le premier cas (rizo) avec le deuxième auquel tu as ajouté en plus l'équivalent de 5 fois la superficie de la parcelle de foin fauché.
0 x
Avatar de l’utilisateur
Did67
Modérateur
Modérateur
Messages : 20362
Inscription : 20/01/08, 16:34
Localisation : Alsace
x 8685

Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par Did67 » 18/08/19, 17:51

bobbysolo67 a écrit :
Des documents qui pourraient vous intéresser...

https://agriculture-de-conservation.com ... itive.html

Cultiversanslabourplanchespermanentes.pdf


C'est deux fois le même doc...

Cela reprend l'idée de "filiation" Kemink-Wenz"...

Pourtant, pour moi, Wenz ne fait pas de "culture sur billons", ni de "travail du sol sans retournement". Il ne travaille même pas, à proprement parler, les sillons dans lesquels il sème. Contrairement à ce qui se fait avec des techniques dites de "strip-tilling", où une étroite bande dans laquelle on sème est travaillée (parfois par des sortes de "fraises", parfois par des systèmes de disques-dent-rouleaux...

Wenz "ouvre" un sillon avec différents types de socs, portés par son châssis (Ecodyn). Il sème dans le sillon ouvert, à l'arrière du soc. Puis des disques referment le sillon. C'est tout.

La distinction entre les deux (strip-tilling encore dit strip-till et Ecodyn) n'est pas flagrante. Mais pour moi, "strip-tilling" de par le sens des mots, s'applique mieux quand une étroite bande, dans laquelle on sème, localise la fertilisation, etc, est "travaillée" (même si c'est superficiellement).

De deux choses l'une : ou Wenz a évolué, ou alors il s'inspire de Kemink comme je m'inspire de Wenz (c'est l'idée générale qui a été retenue, mais l'exécution est toute autre - dans la pratique, il n'y a que peu de choses communes entre ce qu'il fait et ce que je fais).
1 x
Moindreffor
Econologue expert
Econologue expert
Messages : 5830
Inscription : 27/05/17, 22:20
Localisation : limite entre le Nord et l'Aisne
x 957

Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par Moindreffor » 18/08/19, 17:54

Did67 a écrit :De deux choses l'une : ou Wenz a évolué, ou alors il s'inspire de Kemink comme je m'inspire de Wenz (c'est l'idée générale qui a été retenue, mais l'exécution est toute autre - dans la pratique, il n'y a que peu de choses communes entre ce qu'il fait et ce que je fais).

un bon plan pour tes prochaines vacances :mrgreen:
tu mèneras l'enquête sur place :mrgreen:
0 x
"Ceux qui ont les plus grandes oreilles ne sont pas ceux qui entendent le mieux"
(de Moi)
Avatar de l’utilisateur
Did67
Modérateur
Modérateur
Messages : 20362
Inscription : 20/01/08, 16:34
Localisation : Alsace
x 8685

Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par Did67 » 18/08/19, 18:10

Oh, pour moi, c'est à 60 k environ, de l'autre coté du Rhin, un peu plus au sud !

C'est le déranger qui m'ennuie (j'expérimente moi-même, depuis cette année, ce que c'est que les gens qui débarquent "à l'improviste" - c'est sympa, mais des fois, on est juste ne train de faire autre chose, ou de ne rien faire, mais avec efficacité).

Je ne sais d'ailleurs pas s'il est toujours en vie (né en 34 - mais bien nourri depuis une cinquantaine d'années) ? L'entreprise est au nom de son fils Friedrich. Qui fait énormément de "conseil" (payant), à travers le monde...

Voici le fils en conférence :


A noter : je ne trouve pas de trace de la référence disant que Wenz se serait inspiré Kemink dans les articles allemands ! L'article ci-dessous reprend "l'histoire" que m'avait raconté Manfred lui-même. Maïs intensif, problèmes, passage au bio puis au non-travail, création de Bioland...

Rigolons : Wenz avec une grelinette sur la photo !!

https://www.bo.de/lokales/lahr/bio-land ... ten-stunde

En 2016, père et fils animaient encore une formation.

http://www.lhvhs-lauda.de/kurse/kursbes ... -7-2015-51
1 x
JardinierAmateur
Je comprends l'éconologie
Je comprends l'éconologie
Messages : 179
Inscription : 25/06/18, 00:53
Localisation : Centre Bretagne (22)
x 11

Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par JardinierAmateur » 18/08/19, 18:33

Dans le concept du semi direct sous couvert vegetal, il y a aussi lucien seguy.
Avec une legere adaptation du materil, il arrive à semer 400 hectares en 1 journee, en faisant du semi à la volée sous couvert avec un épandeur !
Source : une conf de mulet (je ne sais plus laquelle, desole)

Sinon, pour ceux qu eça interesse, il y a aussi :
0 x
L'ennemi se déguise souvent en géranium. Mais l'on ne peut s'y méprendre, car tandis que le géranium est à nos fenêtres, l'ennemi lui, est à nos portes
Avatar de l’utilisateur
Julienmos
Grand Econologue
Grand Econologue
Messages : 1265
Inscription : 02/07/16, 22:18
Localisation : l'eau reine
x 260

Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par Julienmos » 18/08/19, 18:49

je comprends très bien l'importance, pour nourrir la vie du sol, d'avoir des EV ou autres couverts vivants (légumes, adventices...) qui font de la rhizodéposition.

Pourtant il y a quelque temps j'avais, dans un coin du jardin, une vieille barque retournée, directement sur le sol, qui était là depuis des années...

quand je l'ai virée, dessous le sol était nu de chez nu, pas une adventice, pas une racine dans le sol.

Un sol "mort" ?
je sais pas, mais toujours est-il qu'en utilisant cette minuscule parcelle pour quelques plantations, j'ai obtenu des légumes plus que corrects, sans la moindre fertilisation !
0 x
Avatar de l’utilisateur
Did67
Modérateur
Modérateur
Messages : 20362
Inscription : 20/01/08, 16:34
Localisation : Alsace
x 8685

Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par Did67 » 18/08/19, 19:37

Non, justement pas : sous le sol, les racines et les mycorhizes n'ont pas laissé cet espace inexploré ! Il y a aussi des échanges latéraux de "fertilité" : migration de la solution nutritive depuis la zone non couverte vers la zone couverte, donc sèche. L'eau et les éléments nutritifs dissous vont de l'endroit le plus humide vers l'endroit le plus sec, même horizontalement ou verticalement "vers le haut" !
1 x
Avatar de l’utilisateur
Julienmos
Grand Econologue
Grand Econologue
Messages : 1265
Inscription : 02/07/16, 22:18
Localisation : l'eau reine
x 260

Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par Julienmos » 18/08/19, 20:04

OK pigé, d'autant que l'espace en question ne faisait même pas 1,50 m de large...
0 x
Avatar de l’utilisateur
Adrien (ex-nico239)
Econologue expert
Econologue expert
Messages : 9845
Inscription : 31/05/17, 15:43
Localisation : 04
x 2150

Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par Adrien (ex-nico239) » 18/08/19, 22:30

sicetaitsimple a écrit :Je retrouve un de mes posts de janvier 2018:

"Quand même une remarque: le mouron ( j'en ai beaucoup) c'est "sympa" dans les poireaux, un peu moins dans les semis de mâche ou la pépinière d'oignons blancs et d'une façon générale (je pense) dans tout ce qui est semis tardifs. Mais je n'ai pas vraiment de solution....Le faux semis, peut-être?"

Bref, faut gérer...Avec des ciseaux comme Nico dans ses coffres de quelques m2, c'est possible. Mais ça a des limites.



Comme je l'avais dit, hormis leur utilité essentielle contre le froid les coffres ont représenté, sans que je l'ai prévu, de grands terrariums bien plus facile à gérer que l'envahissement qui m'avait gagné quand je faisais la même chose mais sans structures.


C'est pas de beaux «tableaux» :?: :?: :?:

terrarium potager_1.JPG
terrarium potager_1.JPG (131.33 Kio) Consulté 1138 fois



terrarium potager_2.JPG
terrarium potager_2.JPG (137.84 Kio) Consulté 1138 fois



Mon esprit doit être tourné comme cela qu'avec un «cadre» il s'en sort mieux Image

Du coup j'ai du mal à comparer car ce n'est pas certain qu'autrement je m'en serais sorti aussi bien dans cette gestion.

Ceci dit j'ai été un peu surpris de l'envahissement très moyen dont j'ai été victime.

D'un autre côté tomates, courgettes, aubergines, choux et petits pois on se demande bien ce qui pourrait les perturber vu que par nature ce sont elles qui, du fait de leur taille ou de leur circonférence, dominent tout...

Donc c'est très facile de les laisser cohabiter avec les adventices.

J'ai du couper 2 laiterons (ou laitue vireuse ou séneçon ... j'en sais rien, ça se ressemble) et un autre truc qui monte bien haut dont j'ignore le nom...
Promis les coups de ciseaux ont du être inférieurs à 10 pour 10 coffres donc 20m2

Sans compter tout ce qui colonise ailleurs et n'a pas besoin de moi : courge et potimarons c'est des dominants.

Dans le fumier il y a beaucoup d'amaranthes (+ d'1m de haut) et de pourpier mais qui ont tous poussé À CÔTÉ des courgettes, aubergines, courges et tomates donc j'ai laissé ET arrosé les amaranthes et les pourpiers quand j'arrosais le reste :mrgreen:

Le liseron s'enroule autour des tomates, des courgettes et des aubergines et après?
J'ai un tout petit peu de Véronique de Perse dans les carottes, mais à part ça les carottes font le ménage elles-mêmes
J'ai pas mal de potentille, on en a déjà parlé mais ça reste au rasibus

On verra la saison prochaine quand j'élargirai le nombre de cultures différentes si certaines sont gênées...

À un endroit du potager j'ai une très grosse touffe d'herbe qui revient tous les ans...
Je verrai, peut-être que je me débrouillerai pour la laisser entre 2 coffres.
0 x
Avatar de l’utilisateur
Adrien (ex-nico239)
Econologue expert
Econologue expert
Messages : 9845
Inscription : 31/05/17, 15:43
Localisation : 04
x 2150

Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par Adrien (ex-nico239) » 18/08/19, 22:50

être chafoin a écrit :
nico239 a écrit :
être chafoin a écrit :Oui mais ici la différence avec la phénoculture c'est la quantité, la masse de l'apport -20cm de foin compacté- qui est bien plus importante que lors d'une "simple" minéralisation du reste des cultures précédentes. Si on ne prend en compte que les pailles on en a au moins 5 fois plus (car on a pris l'habitude de compter 5 fois la superficie). A cela il faut rajouter les graines/fruits puisque le foin est un apport de la plante entière.


Je pige pas... Image

Quel rapport avec carbone rhizodéposé?
Le shéma montre la différence de C stockée dans le sol entre une parcelle avec des plantes vivantes (rhizodéposition par les racines) et la même parcelle où on a récolté et laissé les résidus de culture sur le sol (minéralisation aérobie de la biomasse). Pour comparer avec la phénoculture classique il faut comparer le premier cas (rizo) avec le deuxième auquel tu as ajouté en plus l'équivalent de 5 fois la superficie de la parcelle de foin fauché.


Ok pigé.

Didier avait explicité ton raisonnement.

Oui tout à fait il faudrait effectuer ces comparaisons entre un enherbement, donc un couvert naturel, et un couvert de foin dans les quantités que vous énoncez.

Le foin est inerte tandis que l'enherbement est vivant : meilleur pour le sol (ou pas)?
MAIS
L'enherbement n'est pas durable toute l'année donc le foin peut (voire doit) prendre le relais quand le froid a tout détruit.

Au final les deux me semblent à première vue complémentaires.

À moins qu'une culture d'hiver (de vrai hiver) pour couvrir le sol soit possible : mais laquelle :?: :?: :?:
0 x

 


  • Sujets similaires
    Réponses
    Vues
    Dernier message

Revenir vers « Agriculture: problèmes et pollutions, nouvelles techniques et solutions »

Qui est en ligne ?

Utilisateurs parcourant ce forum : Aucun utilisateur inscrit et 357 invités