Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue

Agriculture et sols. Pollution, contrôles, dépollution des sols, humus et nouvelles techniques agricoles.
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être chafoin
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par être chafoin » 04/08/18, 11:43

Je n'ai pas lu Selosse mais j'imagine que oui c'est ce qui se passe dans les bonnes conditions. Ici, est-ce que la racine a trouvé des spores ? Et est-ce que les champignons pourraient même se développer sur du béton ???
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Did67
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par Did67 » 04/08/18, 11:51

Oui, encore deux excellentes questions. Sans réponse.

Mon idée était que les hyphes traversent le béton, comme d'autres matériaux poreux, dès lors que les mailles font une vingtaine de microns.

Mais comment ce pied, "né" sur place, aurait été inoculé ??? Là, j'avoue, que ton objection est très sérieuse et très crédible !

[Je croyais que tu l'avais lu ! Je n'en suis qu'au début, mais c'est là qu'il parle le plus - avec le chapitre X - des mycorhizes.
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par être chafoin » 04/08/18, 22:28

Non j'ai juste regardé les conférences de MSV mais d'après ce que tu dis, je l’achèterais peut-être (les 350 pages me rebutent un peu) ...
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par être chafoin » 04/08/18, 23:15

Une photo à montrer à ton beau frère (je crois) ou à ceux qui croient que la phénoculture amène le liseron dans le potager :
2018-08-04 13.00.50.jpg
Ce ne sont pas des paquerettes, mais bien des fleurs de liseron, au mois d'aout, dans la prairie à côté de mon potager...!
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par Moindreffor » 05/08/18, 10:06

une photo que Didier va s'empresser de te piquer pour illustrer ses dires, il va finir par avoir une belle photothèque et de magnifiques powerpoint ceux qui voudront le contre dire vont devoir s'accrocher :mrgreen:
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par Did67 » 05/08/18, 10:18

Il est, comme dit, un peu plus académique que le mien. Mais avec des efforts manifestes d'être compréhensibles, même si des références (éléments de vie de certains savant et leurs mésaventures) figurent dans le texte, là où j'ai multiplié les notes de bas de page pour les "compléments".

Il est surtout d'une grande précision. C'est un ouvrage scientifique, grand public, légèrement plus austère que le mien. Pour moi, indispensable face à la mode et à l'engouement (et au grand n'importe quoi qui en résulte) pour les mycorhizes et les microorganismes en ce moment !

Je pense aussi que ce sont des livres (je parle aussi du mien) où il faut avancer si un passage est abscons, chiant, trop compliqué. Petit à petits, c'est un puzzle qui prend forme et on peut alors revenir sur tel passage, qui tout à coup, prend tout son sens ! OU revenir après avoir lu autre chose, ailleurs...

Comme moi, Selosse a eu du mal avec une approche globale. Comme moi, il évoque à certains moments telle chose qu'il indique expliciter ou développer plus loin. Ce n'est pas un signe d'un esprit brouillon. C'est le signe d'une approche systémique (où "tout est en tout") qu'on ne peut pas décrire linéairement ! Un peu comme dans un pull, vous tirez le fil ici, mais cela se défait ailleurs...
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par Did67 » 05/08/18, 10:19

être chafoin a écrit :Une photo à montrer à ton beau frère (je crois) ou à ceux qui croient que la phénoculture amène le liseron dans le potager :2018-08-04 13.00.50.jpg


Ah oui, là, cela dépasse tout ce que je connais ! J'ai bien "clochettes" chez moi, coté "pelouse". Mais rien à voir !

Là, le gars s'il lit mon livre et se lance imprudemment, il n'a pas fini de me maudire !
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par ribouldingue » 05/08/18, 11:25

Did67 a écrit :
ribouldingue a écrit :Bonjour. Premier message après avoir lu ce forum et parcouru, entre autres, les vidéos du jardinier paresseux.
Voilà la raison de mon intervention. J'ai démarré ce printemps un potager sur un bout de terre où étaient entreposés depuis bien des années des cailloux, vieux pot de terres, tuiles, détritus divers d'un agriculteur conventionnel (ficelle, plastique..), tas de compost pour courges et courgettes et châssis pour les semis. Après avoir débarrassé l'endroit de tout cela, j'ai récupéré de la terre venant d'une prairie suite au terrassement d'une maison. Avant d'étaler cette terre, vu que j'envisageais un travail malheureusement "habituel" (fourche bêche, terre retournée, fumier incorporé), j'ai étendue le fumier et ensuite disposé la terre, ayant déjà l'idée d'éviter de la retourner. Sur cet ensemble, j'ai semé ou planté, sans paillage, comme je l'aurais fait traditionnellement, tout en parcourant diverses lectures sur la permaculture, et donc en parcourant le site du jardinier paresseux.
Cette saison se terminera en "traditionnel", mais je compte bien modifier cela. Je dispose sans souci de balles rondes de foin (issu d'un agriculteur non bio), et de BRF.
Voilà ce que j'envisage en préparation de l'année prochaine: à la fin de cette saison, étaler sur le potager le foin, puis démarrer le printemps prochain en ne touchant plus la terre. Dois-je ajouter un autre matériau? Puis-je arraché mes plans de tomates ou courge et les laisser sur le sol sous le foin? Ai-je intérêt à ajouter mes tontes d'herbe desséchées?
Merci pour vos conseils à venir.


1) Ne pas trop te tracasser pour ces gravats. Ce sont des matériaux assez inertes. Rien à voir avec des brulots où on a brulé des batteries, des piles, des huiles, etc... Avec des métaux lourds restés sur place (et qui y resteront !). Briques, céramiques, et même le béton, sont des argiles cuites, ou des calcaires cuits (ciments) ou des cailloux (sables, graviers du béton)... Même s'ils symbolisent le "monde moderne", cela ne me tracasse pas.

2) Ne pas trop étaler le foi trop tôt, se rappeler ce que j'ai écrit quelque part sur la minéralisation à l'automne, avec formation de nitrates, lessivés en hiver...

3) Je "glisse" de plus en plus, en terrains hérité d'un jardinage en "terres nues", vers une tactique consistant soit à laisser pousser les "mauvaises herbes" (à l'exception des quelques "emmerdeuses patentées de la phénoculture" : liseron, chiendent, rumex - oseille sauvage, chardons, ronces - bref, les vivaces à système racinaires, ou rhizomes puissants ; je recommande d'en faire un arrachage sélectif en s'aidant d'un "couteau à mauvaises herbes" pour avoir, au maximum, les racines ou rhizomes...).

S'il n'y a pas assez de "mauvaises herbes", semer ou sursemer d'engrais verts, particulièrement les non-legumineuses telles les moutardes, la phacélie ou, plus résistant au froid, le seigle !

3) Rabattre ce "bazar" à la débroussailleuse courant janvier ou février, recouvrir de foin. Ainsi celui-ci sera humidifié par les pluies de printemps, sans puiser dans les réserves du sol. Il se tassera sous l'effet des précipitations, ce qui facilite le traçage de sillons pour semer.

Dates et périodes à adapter au climat.

4) Je laisse les "vieux légumes" sur place et passe par-dessus avec le rouleau de foin.

5) Je pratique une "rotation flexible" (voir discussion ci-dessus sur la position de Lowenfels) - donc je fais une rotation, sauf lorsque, par manque de planification, le seul endroit pour planter des choux (par ex) est celui où il y avait eu des choux l'année passée. Le risque de développement explosif d'un parasite spécifique ne résulte pas d'une répétition, mais d'une dérive progressive, géométrique, en monoculture ou quasi-monoculture...

6) Oui, sauf si tu as 3 ha de gazon et 25 m² de potager, tu peux mettre les tontes séchées, en couches minces, qui représentent peu de chose en général (beaucoup d'eau, donc beaucoup de poids, mais peu de matière sèche ; attention tout particulièrement à la nitrification, en l'absence de matières sèches cellulosique ou ligneuses. Pas de dogme. Mais toujours être "mesuré". Le vivant n'aime pas les extrémisme, ni les absolutisme. C'est réservé au génie de l'homme, qui est au-dessus...


Merci pour les réponses.
Pour le climat donc les dates, je suis en Haute Savoie à 800 m d'altitude, sur un plateau.
Ce qui me tracasse parfois en vous lisant, c'est le sentiment qu'il faut avoir un bac +12 en agronomie et en sciences du vivant pour faire pousser des carottes!! :lol:
Des "mauvaises herbes, y'en a pas mal. Donc l'idée serait de les laisser se développer après les cultures, arracher les plus gênantes, éventuellement semer du seigle, rabattre le tout en février (?) puis étaler le foin sur ce qui a été rabattu + reste des cultures de cette année. J'ai bon?
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par Did67 » 05/08/18, 11:58

ribouldingue a écrit :Ce qui me tracasse parfois en vous lisant, c'est le sentiment qu'il faut avoir un bac +12 en agronomie et en sciences du vivant pour faire pousser des carottes!! :lol:
Des "mauvaises herbes, y'en a pas mal. Donc l'idée serait de les laisser se développer après les cultures, arracher les plus gênantes, éventuellement semer du seigle, rabattre le tout en février (?) puis étaler le foin sur ce qui a été rabattu + reste des cultures de cette année. J'ai bon?



1) Je ne cesse pourtant de faire des efforts pour expliquer de façon simple - du moins compréhensible.

Derrière cette "critique", je vois plus le regret qu'il n'y a pas, ici, ou dans mon livre, de "recettes universelles simples". C'est le regret de ne pas trouver la sentence qu'il y a dans tous les (mauvais) guide de jardinage : "Pour avoir de beaux ceci ou cela, Il faut faire cela ou comme-ci..."

Ce que j'aurais plutôt tendance à prendre pour un compliment. Car sauf à "mettre le vivant sous perfusion dans un hôpital", le vivant est complexe. Et il n'y a pas de recette universelle simple !

2) En gros, c'est ça, sur les parties déjà en culture [on ne parle pas là de convertir des bouts de prairies ; là, il faudrait étaler peut-être dès octobre chez vous - dès que le sol est froid et que la végétation se met en ralenti - l'herbe ne pusse plus ; les feuilles jaunissent...]

Les reste de culture, sauf celles que tu veux laisser monter en graines, tu laisses en place, avec la cohorte de "mauvaises herbes". Et du coup, tu ratiboise le tout avant de dérouler le foin...

Chez toi, cela peut être plus tard encore, s'il y a de la neige...

Ta contrainte fondamentale va être la brièveté de la saison et la lenteur du réchauffement du sol. Tu n'as guère d'alternative que de préparer des plants dans un "milieu protégé" (maison, châssis, serre...).
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par Did67 » 05/08/18, 19:06

Sans soucis !

Suite à des inquiétudes ayant émergé lors d'une de mes dernières absences, je m'étais engagé à vous annoncer mes absences...

Ce sera le dernier message avant le 17 ou 18 août.

J'embarque demain matin pour l'Ecosse. La pluie refusant obstinément à venir à moi, j'ai décidé d'aller la photographier là où elle se trouve !!!
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