Did67 a écrit :Dommage que l'électricité se stocke si mal. Dommage que les centrales nucléaires ne se régulent pas bien. Dommage que les baisses de prix ne soient pas restituées aux usagers, qui auraient vite fait d'adapter une partie de leur demande. Dommage qu'il n'y ait pas plus de cogénération à partir de biométhane, une énergie qui se "stocke naturellement" [si on voulait bien, là aussi, répercuter les variations de prix sur les producteurs, qui pourraient ne cogénérer facilement que pendant les heures de pointe, à condition de doubler ou tripler leur capacité de stockage et leurs groupes de cogénération).
Bref, dommage qu'on ne soit pas plus intelligent (au sens malin)...
Je ne pense pas qu’il suffirait d’être plus intelligent ou malin.
On est en face de réalités constatées : (http://www.rte-france.com/fr/eco2mix/chiffres-cles)
L’électricité ne se stocke pas ;
La production éolienne varie entre 72 MW et 9455 MW en France en 2017 (et toutes les éoliennes européennes varient souvent en même temps) ;
La production nucléaire ne peut pas corriger de telles variations, même prévues un ou deux jours à l’avance ;
Le parc biomasse est négligeable : 1927 MW, soit 1,4 % du parc français. Face à 19141 MW d’éolien + solaire (10 fois plus), il faudrait multiplier par 5 (ou plus) le parc installé. Aurait-on le carburant ? (je n’en sais rien).
Répercuter les baisses de prix aux usagers ? Que veux-tu qu’ils fassent de l’électricité à 4h00 du matin ? Prix négatifs en Allemagne : personne n’en veut. L’usager ne peut pas, lui non plus, stocker l’électricité (sauf dans les chauffe-eau où on peut stocker une fraction d'euro par nuit).
Par contre on pourrait, et on y viendra, augmenter les tarifs aux heures de pointe. Car si on ne peut pas consommer (ou stocker) quand on n’en a pas besoin, on peut limiter une partie de ses besoins si les tarifs nous y poussent.
Profitons gratuitement de l'expérience allemande : pollution, tarifs élevés, production erratique.
Ne les imitons pas.