Le potager du paresseux un we de temps en temps.

[Ahmed]

Dans ce futur verger, il est important de supprimer la concurrence herbacée*, principalement celle des graminées, vis-à-vis des jeunes plants, donc l'épandage de BRF (+ des feuilles, éventuellement) autour de l'arbre suffira à étouffer les adventices, sans qu'il soit besoin de désherber préalablement, moyennant une bonne épaisseur (>10 cm). Si l'herbe est haute, ce qui serait un peu étonnant en cette période, il suffit de la tondre ou, encore plus simple, de la coucher.

* Les graminées exercent une forte concurrence pour l'eau et les nutriments minéraux, principalement au moment où les arbres en ont le plus besoin.

[olivier75]

Lolounette, Didier,

Il me semble que Sicetaitsimple n’a pas accès à du vrai brf, ou peu.
Un apport de carbone et lignine par le vrai ou faux brf voir broyât de Decheterie (selon ce qu’il peut se procurer) en dessous, et du foin au dessus et autour pour équilibrer et limiter la concurrence avec L’herbe.
Sachant aussi qu’il en plante plein.
??

Olivier

[Did67]

Sur les jeunes arbres, c'est sûr.

Ensuite, normalement, cela se répartit dans des "couches" différentes... Bien sûr, si on ne pense qu'optimisation de la production des arbres, la concurrence a un effet négatif. Si on pense "production globale de biomasse", la répartition, chacun dans son étage, optimise... [je dis ça, alors que je n'ai pas d'étage supérieur non plus dans mon potager ; mon verger est, en revanche, un pré-verger ; l'herbe reste sous les arbres demi-tiges (juste assez hauts pour passer la tondeuse, couché à plat ventre...).

[paysan.bio]

je peux vous dire que la phénoculture marche encore mieux sur les arbres que sur les légumes.

à condition de mettre une grosse couche.
20 cm mini.
quand il faut arroser,c'est directement au tuyau sans rien au bout.
une saison suffit à voir les résultats.

j'ai couplé la phénoculture avec la taille en été recommandée par fraternités ouvrières.
les résultats ont été spectaculaire.

[Did67]

Lolounette, Didier,

Il me semble que Sicetaitsimple n’a pas accès à du vrai brf, ou peu.
Un apport de carbone et lignine par le vrai ou faux brf voir broyât de Decheterie (selon ce qu’il peut se procurer) en dessous, et du foin au dessus et autour pour équilibrer et limiter la concurrence avec L’herbe.
Sachant aussi qu’il en plante plein.
??

Olivier

Je ne suis pas "spécialiste" du tout des vergers. Le mien n'a rien d'exemplaire. Ce que je "pense", c'est juste des pensées en l'air...

Ce que je pense avoir compris des "systèmes vivants", est en effet que les ligneux (arbres) sont des spécialistes d'un fonctionnement "pauvre en azote", par accumulation de matières hydrocarbonées très pauvres (donc essentiellement beaucoup de CO² à l'origine, un tout petit peu de minéraux).

Donc "théoriquement", puisque je pense à haute voix sans avoir d'expérience concrète, le foin, riche en azote, n'y a guère de place. Le "vrai" BRF n'est pas nécessaire. Une couverture de broyat de bois, des sciures, de copeaux, ferait l'affaire.

A nuancer : ceci est vrai pour une forêt ; sans doute à "panacher" un peu avec des fruitiers, dont on exige davantage de "sucres" et moins de "lignine". Et cela se corse encore du fait de l'usage de porte-greffes spécifiques, qui ont sans doute des caractéristiques "culturales" intéressantes, mais ont probablement perdu certains des aptitudes naturelles de l'arbre en forêt...

On va retrouver l'éternel débat entre "solutions de l'agriculture conventionnelle chimique" (fertiliser, traiter), avec une production dite "intensive", et une production assise sur les mécanismes naturels - et là, il ne faut pas faire de contresens : phénoculture pour les légumes à cycle court, avec un système "bactérien" important / nitrification, etc mais reconstitution d'un système plus pauvre, basé sur les champignons, sol plus acides, pas de place pour les bactéries... (et où le foin n'a pas sa place). Voilà mon "schéma de lecture théorique" du vivant. Comme dit, à nuancer. Mais mes fraisiers, mes framboisiers semblent quand même de cet avis !

[Lolounette]

pour compléter j’insiste à nouveau sur l’importance de ne surtout pas apporter trop d’azote aux jeunes arbres, quelque soit sa forme (mulch riche en N, apport d’engrais à assimilation rapide, etc)...
Leur jeunesse rend leur croissance explosive déjà à la base, les pousser encore dans ce sens avec de l’azote ne peut que les fragiliser et retarder leur connection au réseau des mycorhizes.

Certe ils pousseront moins vite que si on avait fertilisé plus... mais ils seront plus forts, plus résistants au stress et a priori ça doit accélérer la mise à fruits.

Ou alors il faut, comme les bonsaika, maîtriser parfaitement l’art de l’equilibrage de la croissance par la taille en vert qui se pratique alors plusieurs fois par an. c’est extrêmement contraignant en plus de la parfaite maitrise de la lecture de l’arbre que cela demande... mais très possible! Pour les fruitiers ça peut sûrement aussi se faire comme le dit Paysan.bio mais quel boulot quant on a beaucoup d’arbres, j’ai déjà du mal sur mes quelques bonsai alors sur un verger: c’est pas pour moi je crois !

la plus qu’ailleurs il faut à mon avis être patient si on veut rester paresseux !
J’ai aussi le projet d’implanter quelques fruitiers sur mon terrain on verra si la théorie rejoindra la pratique


Le choix du porte greffe est à méditer... en plus du reste ca a aussi une incidence sur la mycorhization que je n’avais pas envisagée !

[paysan.bio]

on a fait plusieurs hectares cette saison.
c'est assez simple à faire.
on a découpé des balles rondes avec la scie croco Bosch.
on a empilé les morceaux sur une remorque et on les a déposé au pied des arbres jusqu'à l'aplomb du feuillage.
ça fait une sorte de couverture patchwork .

ça fait une grosse quantité de foin mais on n'a pas eu d'autres opérations à faire.(désherbage, fumure...)
du coup on trouve qu'on a été gagnants par rapport aux autres techniques qu'on connaît.

un truc qui ne trompe pas:
les voisins qui se foutaient un peu de nous sont venus demander comment faire pour couper le foin comme ça ....
je pense que l'année prochaine on va voir pas mal de patchwork dans la drome des collines.

[Did67]

L'expérience parle !

Si je comprends bien, tu parles là d'arbres déjà installés, que tu as "phénoculturé" en court de vie ???

Il est alors probable que la compréhension soit un peu différente : les arbres sont installés, leurs racines explorent tous les espaces, ils sont mycorhizés...

Le foin va alors intervenir de façon plus classique : réduire les évaporations, donc assurer une meilleure alimentation en eau ; éviter la concurrence par les "adventices" ; le foin n'est pas "toxique" pour les champignons, qu'on voit d'ailleurs coloniser les couches plus sèches (ou "moins humides")... Il est probable que la fertilisation apportée, sans doute assimilée via les mycorhizes, bénéficie à l'arbre, sans qu'on atteigne l' "overdose".

Cela me fait penser qu'à titre de comparaison, je devrais peut-être garder un carré de fraisiers sous foin. Pour y voir plus clair. J'ai utilisé deux années sur trois, du "vrai BRF". Et l'an dernier, j'ai complémenté le "broyat" de bois mort (duramen) avec des granules de lisier... Donc en effet, j'ai aussi "fertilisé" davantage que ce qui n'est le cas dans le forêt naturelle. C'est le prix à payer pour des rendements supérieurs. Mais je pense qu'il y a une limite, à partir de laquelle le système "bascule" dans un système bactérien, nitrique, qui ne convient pas aussi bien.

[paysan.bio]

L'expérience parle !

Si je comprends bien, tu parles là d'arbres déjà installés, que tu as "phénoculturé" en court de vie ???

Il est alors probable que la compréhension soit un peu différente : les arbres sont installés, leurs racines explorent tous les espaces, ils sont mycorhizés...

Le foin va alors intervenir de façon plus classique : réduire les évaporations, donc assurer une meilleure alimentation en eau ; éviter la concurrence par les "adventices" ; le foin n'est pas "toxique" pour les champignons, qu'on voit d'ailleurs coloniser les couches plus sèches (ou "moins humides")... Il est probable que la fertilisation apportée, sans doute assimilée via les mycorhizes, bénéficie à l'arbre, sans qu'on atteigne l' "overdose".

Cela me fait penser qu'à titre de comparaison, je devrais peut-être garder un carré de fraisiers sous foin. Pour y voir plus clair. J'ai utilisé deux années sur trois, du "vrai BRF". Et l'an dernier, j'ai complémenté le "broyat" de bois mort (duramen) avec des granules de lisier... Donc en effet, j'ai aussi "fertilisé" davantage que ce qui n'est le cas dans le forêt naturelle. C'est le prix à payer pour des rendements supérieurs. Mais je pense qu'il y a une limite, à partir de laquelle le système "bascule" dans un système bactérien, nitrique, qui ne convient pas aussi bien.

il y avait également des noyers qui ont été plantés en mars.
il y a aussi des pêchers et abricotiers plantés à la sainte Catherine
et des pommiers ,poiriers plantés en mai ( moment de la mise en culture d'une maison en paille que j'ai fini.)
pour eux ,le pépiniériste est revenu en fin septembre pour les former, il n'en est pas revenu.

[Lolounette]

pourquoi? ils avaient eu une croissance explosive?

tu pratiques la taille en vert sur plusieurs hectares de fruitiers ??
et tu as encore du temps pour dormir ?