Cuba, une île bio à 80% en productions fruitière et légumière.

Agriculture et sols. Pollution, contrôles, dépollution des sols, humus et nouvelles techniques agricoles.
izentrop
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Cuba, une île bio à 80% en productions fruitière et légumière.




par izentrop » 06/09/16, 15:18

Ils sont passés maîtres dans les pratiques du "maraîchage bio intensif".
Cuba a transformé de grandes parcelles en petites surfaces menées en polyculture pour cause d'embargo dès les années 70.

Par souci de nourrir la population, une grande réforme agraire s'est imposée, une agriculture de subsistance urbaine est née.
Ce changement involontaire a toutefois permis à Cuba de se tourner vers de nouvelles techniques de productions naturelles étant donné que se raréfiaient pétrole, engrais et pesticides.

Des micro-potagers biologiques sont nés en maximisant les rendements et en minimisant les dépenses énergétiques et financières.
Il y a des exemples à prendre, même pour le particulier http://jackyquetzalyne-monespacevert.ek ... iointensif

Un document fort intéressant décrivant les techniques à employer http://www.aveyron-bio.fr/fr/produisez- ... e-plus.pdf
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Did67
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Re: Cuba, une île bio à 80% en productions fruitière et légumière.




par Did67 » 06/09/16, 16:21

De l'avantage d'être sous embargo, à l’abri des multinationales...
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Re: Cuba, une île bio à 80% en productions fruitière et légumière.




par janic » 06/09/16, 17:38

L'utilisation du terme intensif eut égard à son utilisation en agriculture intensive actuelle, est particulièrement inadaptée. Tout au plus pourrait-on dire : culture à fort rendement (toujours eut égard à l'idée qui voudrait que l'AB ne soit pas à fort rendement)
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Re: Cuba, une île bio à 80% en productions fruitière et légumière.




par izentrop » 06/09/16, 17:50

Janic, pour quelle raison ne peut-on pas faire de haut rendement, à partir du moment ou la matière organique rapportée est suffisante pour le permettre de façon durable ?
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janic
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Re: Cuba, une île bio à 80% en productions fruitière et légumière.




par janic » 06/09/16, 18:37

izentrop bonjour
Janic, pour quelle raison ne peut-on pas faire de haut rendement, à partir du moment ou la matière organique rapportée est suffisante pour le permettre de façon durable ?
Il ne s'agit pas de rendement dans la formule utilisée, mais d'intensif au sens actuel du terme dans l'esprit de la moyenne de la population c'est donc plus une question de langage que de possibilité productive.
"Qui est porté à un très haut degré, à un fort rendement par des efforts intenses ou des moyens considérables : Entraînement intensif.
Se dit d'une culture, d'un système de production agricole pour lesquels sont appliquées de fortes quantités de travail et de capital par unité de surface, et dont on obtient, en conséquence, de fortes quantités de produits par unité de surface."

Or, le monde agricole prend progressivement conscience que la culture intensive a épuisé les sols en voulant faire rendre à la terre, plus, beaucoup plus que ce qu'elle a donné pendant des millénaires sans épuisement.
Une agriculture, soit disant bio, retombant dans ce même travers finira par le même résultat à terme.
Maintenant entre une agriculture chimique et celle citée, il va de soi que la seconde est à privilégier même si elle n'est viable qu'à court terme (au sens du temps historique)
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Re: Cuba, une île bio à 80% en productions fruitière et légumière.




par izentrop » 06/09/16, 22:06

janic a écrit : le monde agricole prend progressivement conscience que la culture intensive a épuisé les sols en voulant faire rendre à la terre, plus, beaucoup plus que ce qu'elle a donné pendant des millénaires sans épuisement.
Le problème n'est pas l'intensif, mais le fait de nourrir la plante à grand renfort de d'engrais fossiles qui se sont substituées et ont détruit en partie l'humus. Les labours profonds et les terres laissées à nu l'hiver ont contribué aux lessivages, érosions et à l'eutrophisation des cours d'eaux et aux nitrates dans les nappes phréatiques. Sans oublier les pesticides.

Pour régler tous ces problèmes, il faut recycler toute la matière organique, même les toilettes sèches, trouver des alternatives aux pesticides, des terres toujours couvertes de végétation, même l'hiver, travailler la terre en profondeur sans la retourner, exceptionnellement pour toujours conserver une épaisse couche décompactée.

Rien n'empêche le bio-intensif bien mené de produire beaucoup tout en maintenant le sol fertile. La preuve, les exemples donnés précédemment.
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Re: Cuba, une île bio à 80% en productions fruitière et légumière.




par Christophe » 07/09/16, 01:29

Did67 a écrit :De l'avantage d'être sous embargo, à l’abri des multinationales...


Y a plus qu'a leur expliquer ta méthode et il seront à 150% !! 8)
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Re: Cuba, une île bio à 80% en productions fruitière et légumière.




par janic » 07/09/16, 09:17

isentrop bonjour
Rien n'empêche le bio-intensif bien mené de produire beaucoup tout en maintenant le sol fertile. La preuve, les exemples donnés précédemment.
Il y a incompatibilité entre intensif et bien mené et même beaucoup (sous entendu pour assurer un revenu suffisant au producteur, mais ce n'est valable que sur de petites exploitations) pour nourrir la population d'un pays et beaucoup pour faire du profit "industriel" et là la culture bio n'entre pas dans ce cadre là. Or l'économie mondiale (celle du business) ne peut et ne veut retourner en arrière par des modes de culture à forte utilisation de main d'œuvre (même à bon marché) et sans intrants chimiques.
Donc oui, à petite échelle et en opposition au mode cultural actuel productiviste, la solution proposée est meilleure, mais peu viable dans le temps car même si des coups de bâton (bio) font avancer l'âne du père Martin, la charge finira par l'épuiser, ce qui déjà le cas de l'agriculture intensive actuelle. Mais évitons de comparer deux cultures différentes comme celle occidentale et l'Amérique du sud , l'Afrique ou l'Asie.
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Re: Cuba, une île bio à 80% en productions fruitière et légumière.




par izentrop » 07/09/16, 10:37

C'est la réponse pessimiste.
C'est sur que le marché mondial n'encourage pas ces bonnes pratiques.
Il faudra plus de personnel pour assurer le même résultat, mais le père Martin, comme tu dis, et les petits producteurs cubains donnent l'exemple à suivre.
Ben si comparons et suivons les bons exemples... les américains sont passés en grande partie au sans labour depuis longtemps, pour raison de terre à plus grand risque de désertification et à grand renfort d'herbicides, mais quand même.

Il serait temps que les politiques commencent à faire leur travail de régulation des marchés, avant que ce soit l'épuisement des stocks fossiles qui le fassent.
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Re: Cuba, une île bio à 80% en productions fruitière et légumière.




par janic » 07/09/16, 12:42

C'est la réponse pessimiste.
Il y a une différence importante entre être pessimiste
"Le pessimisme (du mot latin pessimus superlatif de malus signifiant "mauvais") désigne un état d'esprit dans lequel un individu perçoit négativement la vie." et être réaliste. Les mises en garde concernant l'agriculture intensive ou le réchauffement climatique ont été considérées comme pessimistes, mais la réalité montre que c'était même sous estimé.
C'est sur que le marché mondial n'encourage pas ces bonnes pratiques.

Evidemment! le business économique et l'humanisme ne font guère bon ménage.
mais le père Martin, comme tu dis,

Relis! le père Martin pousse l'âne au delà de ses limites naturelles en le contraignant. C'est donc l'exemple à ne pas suivre justement!
et les petits producteurs cubains donnent l'exemple à suivre.

Bien sur que c'est mieux que l'autre agriculture intensive, mais à terme elle n'est pas plus viable.
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