Qui parmi vous est satisfait de sa vie matérielle ?

[Christophe]

"Ce que nous possédons finit par nous posséder".

Je dirais même plus: Nous ne possédons en fait rien, nous avons l'illusion de posséder des objets dont certains...nous survivront !"

Et il est intéressant de voir qu'un objet qui survit aux générations, aux utilisations, peut se revendre N fois et accumuler une valeur (= cumul de travail humain) intrinsèque ainsi très importante ! A méditer !

[Obamot]

Dans une société marchande, il est par nature difficile d'obtenir le "bonheur" sans avoir un minimum accès aux possessions matérielles.

Par ailleurs, l’escroquerie actuelle -qui réside dans l'aliénation par la marchandise- nous fait croire par un écran de fumé onirique que le bonheur est dans la possession de bien matérielle.

Hors il convient de déterminer pourquoi en est il ainsi?

— "Ce que nous possédons finit par nous posséder".

J'aime bien aussi celle-là:
— «Ne pleurez pas d'avoir perdu la lune, vos larmes vous empècheraient de voir les étoiles»....

[Ahmed]

Christophe a écrit:

Et il est intéressant de voir qu'un objet qui survit aux générations, aux utilisations, peut se revendre N fois et accumuler une valeur (= cumul de travail humain) intrinsèque ainsi très importante ! A méditer !

Faux et intéressant!

Faux, parce que l'objet n'accumule aucune valeur, il la conserve simplement. Chaque possesseur successif avance une somme (travail) puis la récupère auprès de l'utilisateur suivant.
Cela n'est possible que parce que sa valeur d'usage est, par hypothèse, constante et que sa valeur d'échange est également stable.

Intéressant, par rapport à l'obsolescence programmée qui produit des objets qu'ils faut racheter constamment, ce qui, pour le coup, entraine un "cumul de travail humain" gaspillé à reconstituer le stock initial.

On voit donc que dans la premier cas le service fourni par l'objet est quasiment gratuit puisqu'il n'entraine qu'une immobilisation d'une quantité donnée d'argent, alors que dans le second se traduit par des frais toujours renouvelés du fait des dysfonctionnements successifs...

[ex-océano]

Ceci est le reflet d'une société de consommation qui se nourrit du flux d'argent.

Et pour générer ce flux il faut produire plus attrayant (effet de mode), mieux (augmentation technologique), et plus fragile (obsolescence)

Et pour entretenir ces flux, les crédits à la consommation...

[sen-no-sen]

Ceci est le reflet d'une société de consommation qui se nourrit du flux d'argent.

Et pour générer ce flux il faut produire plus attrayant (effet de mode), mieux (augmentation technologique), et plus fragile (obsolescence)

Et pour entretenir ces flux, les crédits à la consommation...

...et entretenir l'illusion que le bonheur est dans l’accumulation des biens de consommations.

D'un point de vu éthologique, posséder des marchandises, et un des nombreux moyens qui permet d'affirmer sa dominance sur l'autre, à l'instar de la position hiérarchique.
Le problème c'est que le moyen d'obtenir cette dominance est devenu un but en soi.

[Remundo]

Ceci est le reflet d'une société de consommation qui se nourrit du flux d'argent.

Et pour générer ce flux il faut produire plus attrayant (effet de mode), mieux (augmentation technologique), et plus fragile (obsolescence)

Et pour entretenir ces flux, les crédits à la consommation...

Et surtout beaucoup de matières premières et d'énergie... ça ne durera qu'un temps...

[Ahmed]

La société de consommation est elle-même une conséquence du fonctionnement de l'économie... effectivement, comme le dit Remundo, ça ne durera qu'un temps et déjà, se dessine un nouveau mode de fonctionnement économique moins fondé sur le consensus*, donc moins démocratique.
Ce n'est encore pas entièrement net, du fait que les deux modes coexistent et que le basculement est relativement lent.

La fin de la "société de consommation", quoique souhaitable, n'est pas, sous les auspices actuels, une garantie d'évolution favorable.
Peut-être (je ne le souhaite évidemment pas!) "l'horreur économique", considérée de loin et avec l'oubli qui va avec, paraîtra plus positif vis-à-vis de toute les horreurs contenus dans les possibles qui pourraient advenir si l'on n'y prend garde...

*Consensus consistant, dit rapidement, à l'abandon de son autonomie contre du confort.