Accident nucléaire au Japon, un Tchernobyl nippon?

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ex-océano
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par ex-océano » 12/03/11, 22:18

Je viens de suivre le lien et les barres de contrôle remontent par un système hydraulique.

Le truc et que si il n'y a plus de courant pour alimenter les pompes de refroidissement, quelle énergie va créer ou entretenir cette pression hydraulique qui fera monter les barres ?

Image

En tout cas dans ce schéma, l'explosion est bien celle du circuit primaire avec de l'eau à 299°C (470°F) pressurisée à 69 bars (1000 psi). En plus ce liquide surchauffé est en contact avec le combustible nucléaire donc contaminé au possible.

Enfin si hydrogène il y a cela veut dire que la température de l'eau a dû dépasser 750°C il qu'il y en a eut suffisamment pour qu'il suive les conduites et aille exploser dehors...

Enfin, si la température atteint les 1135°C, le combustible fond...

Et là c'est le syndrome chinois au Japon :shock:
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par Maximus Leo » 12/03/11, 22:20

Un PDF sur Fukushima daté d'aujourd'hui. Historique, liste d'incidents, liens. (en anglais).

http://www.nirs.org/reactorwatch/accide ... tsheet.pdf

M.L.
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par Christophe » 12/03/11, 22:26

Maximus Leo a écrit :Voir mon post précédent. Le Fukushima n°1 est le plus ancien, il a divergé en 1970. C'est un BWR General Electric de 439 MW.

M.L.


Super alors voici les info: http://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A9act ... bouillante ou http://en.wikipedia.org/wiki/Boiling_water_reactor

Image

Effectivement la turbine fonctionne sur le primaire contrairement au REP français (belges?) qui ont 2 secondaires : la turbine et le refroidissement:

Image

http://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A9act ... ris%C3%A9e
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par Maximus Leo » 12/03/11, 22:29

Sous Wikipedia, listes de fusion de coeurs de réacteurs :

http://fr.wikipedia.org/wiki/Fusion_du_ ... %C3%A9aire

En anglais (paragraphe : "meltdown have occured) :

http://en.wikipedia.org/wiki/Nuclear_meltdown

M.L.
Dernière édition par Maximus Leo le 12/03/11, 22:33, édité 1 fois.
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par ex-océano » 12/03/11, 22:32

Et oui, pas de circuit secondaire au vu des infos données par Maximus Léo...

Donc c'est pire que ma première intervention. Il faut espérer que les barres sont bien montées et que le coeur est arrêté parce que ça craint :evil: :evil: :evil:

En plus le truc absurde pour moi est la sécurité des barres de contrôle qui est due par une action. Il faut une pression pour les monter alors que les barres de nos centrales doivent descendre ce qui est plus 'facile'.

On a là la différence entre les circuits de frein d'une automobile (la pression actionne les freins=BWR) et d'un camion (la pression desserre les freins=PER). Donc cette technologie n'est pas sûre du tout.
Dernière édition par ex-océano le 12/03/11, 22:37, édité 1 fois.
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par Christophe » 12/03/11, 22:35

Ok pour les technlogies, bon pour ce qui est des infos, faut oublier les politiques; je ne fais plus confiance qu'a l'ASN et IRSN:

André-Claude Lacoste, Président de l’ASN, s’est exprimé devant la presse à 13 h sur la situation des centrales nucléaires au Japon à la suite du séisme de magnitude 8,9 survenu le 11 mars à 14 h 46 heure locale (6 h 46 heure française). Agnès Buzyn, Présidente du Conseil d’administration de l’IRSN, participait à ce point presse.

Le Président de l’ASN a tout d’abord souligné la gravité de la situation au Japon et a exprimé ses premières pensées pour les victimes du tsunami.

Il a rappelé ensuite qu’il n’appartenait pas à l’Autorité de sûreté nucléaire française de se substituer à l’Autorité de sûreté japonaise ou à l’exploitant japonais dans la gestion de la crise.

Les informations dont dispose l’ASN sont parcellaires et incomplètes. Les efforts des interlocuteurs naturels de l’ASN au Japon sont en effet concentrés sur le traitement de la situation sur place, qui évolue rapidement.

Lors de la secousse sismique, le 11 mars, 11 réacteurs nucléaires en fonctionnement le long de la côte Pacifique du Japon se sont arrêtés automatiquement.

Les principales difficultés se sont concentrées sur la centrale nucléaire de Fukushima exploitée par l’électricien TEPCO. Elles résultaient de la perte de l’alimentation électrique des réacteurs et de difficultés dans leur refroidissement.

Les préoccupations se sont ensuite concentrées sur le réacteur n° 1. Une explosion est survenue sur le bâtiment de ce réacteur. L’ASN a demandé à l’IRSN d’analyser la situation. Les prévisions météorologiques fournies par Météo-France mettent en évidence que le vent souffle en direction du Pacifique. Ce point constitue un élément favorable en termes de protection des populations locales contre le risque d’exposition radiologique.

Il est trop tôt pour définir les leçons à tirer en France de cet accident : la priorité pour les autorités japonaises est de gérer la phase d’urgence. Les leçons seront tirées le moment venu et en toute clarté.

S’agissant d’éventuelles conséquences radiologiques de cet accident sur le territoire français, un réseau de balises de détection de la radioactivité dans l’environnement existe et permet d’identifier de façon fine, précise et en temps réel toute augmentation de la radioactivité. Tous les résultats de ces mesures sont centralisés sur le réseau national de mesures et accessibles à tous sur le site internet www.mesure-radioactivite.fr géré par l’IRSN.

Un nouveau point sera fait en fonction de l’évolution de la situation.


http://www.asn.fr/index.php/S-informer/ ... 11-a-16h00

L’ASN fait le point sur la situation des centrales nucléaires au Japon à la suite du séisme de magnitude 8,9 survenu le 11 mars à 14 h 46 heure locale (6 h 46 heure française).

Les informations dont dispose l’ASN restent parcellaires. Cela s’explique largement par la mobilisation de ses interlocuteurs japonais sur la gestion de la crise.

Dès vendredi 11 mars matin et le début du tremblement de terre, l’ASN a mobilisé son dispositif d’urgence et ses équipes. L’ASN est en relation permanente avec son appui technique, l’IRSN, et analyse en temps réel les informations fournies par son homologue japonaise NISA, par l’exploitant japonais TEPCO ainsi que par l’AIEA.

André-Claude Lacoste, président de l’ASN, a fait un point devant la presse ce jour à 13h00 dans les locaux de l’ASN à Paris. Il a d’abord souligné la gravité de la situation au Japon et exprimé ses premières pensées pour les victimes du tsunami. Il a ensuite rappelé qu’ il n’appartenait pas à l’Autorité de sûreté nucléaire française de se substituer à l’Autorité de sûreté japonaise ou à l’exploitant japonais dans la gestion de la crise.

Dans l’après-midi du 12 mars, le président de l’ASN accompagné du directeur général de l’IRSN, a participé aux côtés des ministres Nathalie Kosciusko-Morizet et Eric Besson à une conférence de presse.

Les derniers éléments sur l’évolution de la situation connus par l’ASN font l’objet d’une note d’information technique ci-jointe.

L’ASN fera un nouveau point en fonction de l’évolution de la situation.


http://www.asn.fr/index.php/S-informer/ ... 11-a-21h00

Lire surtout:
http://www.asn.fr/index.php/content/dow ... ushima.pdf
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par Christophe » 12/03/11, 22:38

ex-océano a écrit :Et oui, pas de circuit secondaire au vu des infos données par Maximus Léo...

Donc c'est pire que ma première intervention. Il faut espérer que les barres sont bien montées et que le coeur est arrêté parce que ça craint :evil: :evil: :evil:


Tout à fait, ca semble pire d'après wiki:

The only large-scale nuclear meltdowns at civilian nuclear power plants

* the Three Mile Island accident in Pennsylvania, U.S.A., in 1979.
* the Chernobyl disaster at Chernobyl Nuclear Power Plant, Ukraine, U.S.S.R., in 1986.
* the Fukushima I Nuclear Power Plant at Fukushima, Japan, in 2011[15]


La fusion du coeur c'est donc un incident d'après Besson? On peut pas porter plainte pour diffamation contre un ministre? Non c'est juste de la connerie... :evil: :evil: :evil:
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par Lietseu » 12/03/11, 22:41

ex-océano a écrit :Et oui, pas de circuit secondaire au vu des infos données par Maximus Léo...

Donc c'est pire que ma première intervention. Il faut espérer que les barres sont bien montées et que le coeur est arrêté parce que ça craint :evil: :evil: :evil:


Bravo !
C'est bien la centrale que j'ai vue !!!

Chrichri, faut pas me prendre pour "plus mou du genou" que je ne le suis! hi,hi,hi! (un schéma c'est facile à pigé et...à retenir)

Il semble en effet que la réaction ne se soit pas arrêtée comme prévu, malgré que théoriquement, les barres aient été retirée...

Bref, si on as un Three mile Ilsland au Japon, ça sera un syndrome...Chilien ?

Miaou ???
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par Christophe » 12/03/11, 22:49



Voici son contenu, en gras l'essentiel:

Note d’information technique sur la situation des réacteurs des centrales nucléaires de Fukushima Daiichi et Daini (Japon) samedi 12 mars 2011 à 20h30

I – Centrale nucléaire de Fukushima Daiichi

I.1 – Point de la situation du réacteur n°1
Le 11 mars 2011 à 14h46 (heure locale), un séisme a frappé le réacteur n°1 de la centrale de Fukushima Daiichi entraînant son arrêt automatique d’urgence.
Le séisme a également provoqué :
- la perte des deux alimentations électriques externes de la centrale qui n’a pas été compensée par les groupes électrogènes de secours pour des raisons actuellement inconnues ;
- un tsunami qui a affecté la station de pompage de la centrale nucléaire, station permettant in fine le refroidissement du réacteur (source froide).

Cette perte totale des alimentations externes et internes du réacteur a entrainé la perte de refroidissement du cœur du réacteur, refroidissement déjà altéré par la perte de la source froide.

Les autorités japonaises ont rapidement décrétées des mesures de protection des populations :
évacuation des personnes à proximité de la centrale (rayon de 2km) et mise à l’abri (rayon de 10km). La mesure d’évacuation a par la suite été étendue jusqu’à 20 km.

A la suite d’une augmentation de la pression à l’intérieur de l’enceinte de confinement (qui a atteint 0,8 MPa) ( = 8 bars), il a été décidé de procéder à une décompression volontaire de cette enceinte par un rejet contrôlé et filtré à l’atmosphère. Cette opération a été réalisée le 12 mars 2011 à 14h30 (heure locale) sans problème. La pression intérieure de l’enceinte est redescendue à 0,4 MPa.

Vers 14h40 (heure locale) des détecteurs à l’extérieur du site mesurent des traces de césium puis d’iode radioactifs. Ceci suggère une dégradation, au moins partielle, du cœur du réacteur, ce qui a été ultérieurement confirmé par l’exploitant TEPCO.

A 15h36 (heure locale), une violente explosion a eu lieu dans la partie supérieure du bâtiment réacteur entraînant l’effondrement du toit. Cette explosion est vraisemblablement due à
l’hydrogène généré puis accumulé lors des opérations de décompression de l’enceinte de confinement.


Le gouvernement japonais a déclaré par la suite que l’enceinte de confinement est néanmoins restée intègre après l’explosion.

Les mesures de radioactivité effectuée dans l’environnement à proximité de la centrale montrent une décroissance de celle-ci après l’explosion. Les valeurs maximales atteintes, en termes de débit de dose, était de l’ordre de 1 mSv/h (c’est-à-dire que la limite annuelle d’exposition d’une personne du public – 1 mSv – est atteinte en 1 heure d’exposition ; pour mémoire, en France, la
limite annuelle d’exposition d’un travailleur est de 20 mSv).

Les prévisions météorologiques confirment que la direction du vent reste orientée vers l’Ouest, donc vers l’Océan pacifique, ce qui est un élément favorable pour les populations locales.

A 20h20 (heure locale), l’exploitant TEPCO a initié le noyage de l’enceinte de confinement en y injectant de l’eau de mer borée ; la durée prévue de cette opération est d’environ 10h. Ceci
permettra un certain refroidissement du cœur (par l’extérieur de la cuve).


L’incident a été classé par l’Autorité de sûreté japonaise au niveau 4 de l’échelle INES qui en comporte 7, ce qui correspond à un accident nucléaire ayant des conséquences locales. Pour
mémoire, l’accident de Tchernobyl (Ukraine, 1986) correspond à un niveau 7 et l’accident de Three Mile Island (Etats-Unis, 1979) à un niveau 5.


I.2 – Point de la situation sur les réacteurs n°2 et 3

Les réacteurs n°2 et 3 ont été automatiquement mis à l’arrêt lors du séisme. Ils ne sont plus refroidis depuis plusieurs heures. Il semblerait que la pression dans l’enceinte de confinement des
réacteurs soit en augmentation. L’ouverture des vannes de dépressurisation de chaque enceinte de
confinement est envisagée.


I.3 – Point de la situation sur les réacteurs n°4 à 6

Les réacteurs n°4 à 6 étaient à l’arrêt pour maintenance (arrêt de tranche) lors du séisme. TEPCO indique ne pas avoir de problème de sûreté sur ces réacteurs.


II – Centrale nucléaire de Fukushima Daini

Les quatre réacteurs sont à l’arrêt et toutes les grappes de commande ont été insérées. De plus, les alimentations électriques externes sont disponibles.
Il semblerait que pour l’un des réacteurs, il y ait eu une rupture de tuyauterie dans l’enceinte de confinement.

Les autorités japonaises ont décidé l’évacuation du public dans un rayon de 10 km.

A 23 h (heure locale), la situation était la suivante :
• Réacteur 1 : Le niveau d’eau est stable (grâce à l’injection d’eau par le Make-up Water Condensate System). Il est apparu une augmentation de la pression dans l’enceinte de confinement et l’exploitant s’est préparé à une décompression volontaire de l’enceinte.

• Réacteur 2 : Le niveau d’eau est stable (grâce à l’injection d’eau par le Make-up Water
Condensate System). Il est apparu une augmentation de la pression dans l’enceinte de confinement et l’exploitant s’est préparé à une décompression volontaire de l’enceinte.

• Réacteur 3 : Le niveau d’eau est stable. Il est apparu une augmentation de la pression dans l’enceinte de confinement et l’exploitant s’est préparé à une décompression volontaire de
l’enceinte.

• Réacteur 4 : Le niveau d’eau est stable (grâce à l’injection d’eau par le Make-up Water
Condensate System). De l’eau est en outre injectée par le Reactor Core Isolation Cooling System.
Il est apparu une augmentation de la pression dans l’enceinte de confinement et l’exploitant s’est préparé à une décompression volontaire de l’enceinte.

• Les balises de mesure de la radioactivité autour du site n’ont pas relevé d’élévation de la radioactivité par rapport au niveau habituel.
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par Christophe » 12/03/11, 22:52

Lietseu a écrit :(un schéma c'est facile à pigé et...à retenir)


Tout à fait, c'est pkoi on en a cherché, et trouvé 8)

ps: c'est quoi ces syndrômes métaphoriques, parlez clairement svp :cheesy:
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