Ce que les banquiers nous cachent
Petits épargnants ruinés par leurs acrobaties spéculatives, entrepreneurs en panne de crédit, salariés inquiets pour leur emploi : tous tiennent les banquiers pour responsables de la crise. Procès en sorcellerie ? Les français ont-ils autant fauté que les anglo-saxons ? Que font-ils de notre argent ? Servent-ils l'économie ou leur propre intérêt ? Et, à propos, combien gagnent-ils vraiment ? Notre enquête
Oui, Monsieur le Président, bien sûr, Monsieur le Président, je vais y réfléchir, Monsieur le Président...» Ce 20 janvier, les principaux banquiers français sont reçus par Nicolas Sarkozy, dans la salle de réunion du premier étage de l'Elysée. «Ils étaient assis les uns à côté des autres et répondaient comme des écoliers aux questions du chef de l'Etat», raconte un participant. Ce jour-là, la France entière a découvert les visages des patrons des grandes banques de l'Hexagone, ceux qui règnent sur leur argent, dont ils ignoraient souvent jusqu'au nom. Il a fallu la crise pour que se dévoilent ces financiers qui n'apparaissent jamais et qui tiennent pourtant les rênes de l'économie. Seulement, les seigneurs de l'argent, étrillés par le krach boursier, ont perdu leur morgue. Convoqués par le chef de l'Etat, ils sont repartis en ayant dû renoncer à leurs primes et à leurs bonus. A part les dirigeants de BNP Paribas, qui avaient pris les devants, il a fallu que le chef de l'Etat tape du poing sur la table pour qu'ils abandonnent une mince partie de leurs privilèges. Incompréhensible autisme...
Les banques françaises sont tombées de leur piédestal et leurs dirigeants de leur fauteuil. Le premier a été Daniel Bouton, PDG de la Société générale, victime des 4,9 milliards d'euros du scandale Kerviel, en janvier 2008. Puis, à l'automne dernier, ce sont les managers de Dexia, sauvée en catastrophe par l'Etat, qui ont été remerciés. Même les réseaux mutualistes, réputés plus sages, ont été saisis par la débauche des marchés financiers.
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«Moi, à 500 000 dollars, j'y vais pas !»
Qui gagne quoi ?
Sous l'appellation globale de «banquiers» se dissimulent en fait des situations très contrastées. Des métiers qui s'épient et se jalousent - et dont les plus lucratifs ne sont pas forcément ceux qu'on croit. «L'Obs» a fait le tour de la place
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