La voiture à hydrogène à l'énergie renouvelable : l’avenir ?

Les transports et nouveaux transports: énergies, pollution, innovations moteur, concept car, véhicules hybrides, prototypes, dépollution, normes antipollution, taxe. Modes de transport non individuels: transports en commun, organisation, carsharing ou covoiturage. Les transports sans ou avec moins de pétrole.
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Re: La voiture à hydrogène EnR : l’avenir ?




par Maximus Leo » 05/05/19, 11:30

moinsdewatt a écrit :
Air Liquide : une première station à hydrogène à Paris-Orly
Réservée aux taxis Hype à pile à combustible


Image
Une seule pompe permettant de faire le plein en moins de 5 minutes. La Toyota Mirai a besoin de 5 kg d'hydrogène pour parcourir 500 km.

https://www.lesnumeriques.com/voiture/a ... 69251.html

600 taxis H2 chez Hype en 2020 :

https://www.lemonde.fr/economie/article ... _3234.html

Les taxis H2 de Hype peuvent rouler 23h55/24 puisque le "plein" se fait en 5 minutes. Énorme avantage pour un véhicule électrique.
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moinsdewatt
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Re: La voiture à hydrogène EnR : l’avenir ?




par moinsdewatt » 05/05/19, 12:18

HOUDAIN : DES BUS À HYDROGÈNE ENTRE BRUAY ET AUCHEL EN JUILLET, LES PREMIERS EN FRANCE ?

Publié le 29 janvier 2019

La station de production et de stockage d’hydrogène pour alimenter les véhicules de la future ligne 6 du bus à haut niveau de service (BHNS) devrait être livrée le 27 février. Les bus alimentés avec cette énergie propre devraient rouler en juillet… avant ceux de Pau si tout va bien !


http://www.afhypac.org/actualites/artic ... ance-1551/

Article la Voix du Nord du jour

Houdain: La station d'hydrogène est arrivée sur le nouveau dépôt de bus
Il y a 56 minutes

https://www.lavoixdunord.fr/578045/arti ... pot-de-bus

Et aussi :

Le SMT AG vient d’attribuer à ENGIE l’avitaillement des 6 bus hydrogène qui seront déployés au printemps 2019 sur la nouvelle ligne BHNS1 qui reliera Bruay-Labuissière et Auchel.

Une politique environnementale claire et engagée en faveur d’une mobilité durable : le choix de la technologie hydrogène traduit de manière concrète la volonté des élus du territoire couvert par le SMT AG et s’inscrit dans un projet plus global de développement de 6 lignes BHNS (Bus à Haut Niveau de Service) qui permettront de mieux irriguer les principaux pôles d’échanges du territoire que sont Lens, Béthune, Hénin-Beaumont, Carvin, Bruay-La- Buissière, Libercourt, Auchel… Véritable vecteur d’attractivité du territoire, cette solution de mobilité innovante et exemplaire contribuera à renforcer la nouvelle image économique de l’ancien bassin minier au coeur de la Région des Hauts-de-France.

Cette technologie sera déployée dans le futur dépôt de bus d’Houdain actuellement en construction. Le SMT AG l’équipera d’une station d’avitaillement hydrogène capable de recharger des bus équipés de piles à combustible. La future ligne Bulle 6 sera la première de France exclusivement exploitée avec des bus à hydrogène.

Ce projet de mobilité urbaine constitue une étape décisive de la troisième révolution industrielle au sein de la Région Nord – Pas-de-Calais. L’hydrogène représente un pilier essentiel de la transition énergétique et du développement des énergies renouvelables qui sont, par nature intermittentes et non prévisibles. Au-delà d’un choix technologique permettant les gains environnementaux les plus importants, le choix d’une production sur site par électrolyse favorise le développement des énergies renouvelables en facilitant l’équilibrage des réseaux électriques et en permettant la valorisation des surplus de production.
.......

Les choix technologiques se sont également tournés vers les acteurs nationaux en selectionnant les équipements de production et de distribution d’hydrogène de la société McPhy, acteur majeur d’une filière hydrogène française qui se positionne et s’affirme en France et à l’international.
......


https://www.engie-cofely.fr/actualites/ ... s-gohelle/
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bardal
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Re: La voiture à hydrogène EnR : l’avenir ?




par bardal » 05/05/19, 12:50

sicetaitsimple a écrit :
bardal a écrit :Des chiffres fiables, apparemment, datant de l'année 2015, sont disponibles ici:


Merci de la source,mais tu pourrais quand même me répondre que tu avais mal interprété le graphique, il n'y a pas de honte ça arrive!

D'autant qu'avec cette source si on s'en tient au routier et au gazole, qui était le sujet, on arrive en 2015 à 7,56MTep pour les véhicules supérieurs à 3,5t pour une consommation totale de gazole "routier" de l'ordre de 33 à 34MTep. Plutôt 25% donc.

Très surpris par ailleurs par la consommation de gazole "faible" pour les transports urbains de voyageurs (0,29Tep). Ca me renforce dans mon opinion que la substitution se fera préférentiellement par l'électricité/batterie.



Pour tout dire, ce genre de débat accessoire sur le poids exact de la consommation globale des poids lourds par rapport à la consommation globale de gazole ne m'intéresse que moyennement; il évite surtout d'avoir à répondre sur le débat, autrement plus essentiel, concernant l'alternative hydrogène-électricité...


Mettons les choses au clair:

- tout le monde semble d'accord pour électrifier les transports terrestres et sortir des hydrocarbures; il y a là 500 TWh d'énergie à économiser, avec le CO2 qui va avec, soit autant que la production annuelle d'électricité aujourd'hui.

- trois alternatives sont présentes, chacune avec avantages et inconvénients; c'est donc un débat d'arbitrage qu'il convient de mener, et non des pinaillages sur les poids respectifs de tel ou tel moyen de transport...

- il semble acquis que pour les véhicules individuels, la solution "batterie", éventuellement associée à une hybridation permettant épisodiquement de longs trajets, s'impose; inconvénient: hormis la limitation d'autonomie et le prix, les ressources minières pour une solution de masse à long terme ne sont pas garanties, dans l'état actuel de la technique. Mais on peut espérer des évolutions (dont certaines sont déjà dans les "startings blocks").

- pour les transports collectifs et de marchandises urbains et périurbains, soit une solution batteries (mêmes inconvénients que pour les VP), soit une solution alimentation directe (comme une proportion déjà importante des transports urbains collectifs) type tramway ou trolley (le trolley est bien moins coûteux en investissement) avec éventuellementapport d'une petite batterie pour la flexibilité. Le problème n'est pas de "glamour" ou pas (le tramway a connu sa période de désamour avant d'être plébiscité), d'effet de mode ou pas, c'est un pur problème d'efficacité. Perso, je penche totalement vers la solutio trolley+hybride, l'investisement nécessaire n'étant pas supérieur aux batteries, mais étant bien plus durable...

- pour les transports lourds "au long cours", la solution batteries étant quasi impossible, il ne reste guère que la solution alimentation directe ou le recours à un vecteur intermédiaire (hydrogène, certains disent méthane); je reproche à ces vecteurs d'une part de nécessité la mise en place ex nihilo d'une filière (donc très long à créer, très cher pour un usage limité) d'autre part et surtout d'impliquer un gâchis important d'énergie, le process électricité-hydrogène-électricité ne dépassant pas un rendement de 0,25 (peut-être 0,3 dans les meilleurs des cas), incompatible avec une disponibilité limitée d'électricité. Accessoirement, attendre une quinzaine d'années avant de lancer la transition de décarbonation des transports me paraît beaucoup trop long; a contrario, tout -le matériel, l'énergie, la logistique, la commercialisation et l'industrialisation des véhicules- est d'ores et déjà disponible pour une solution "électrique", il ne manque qu'une volonté politique et une programmation.

- pour ce qui est de la faisabilité économique, je maintiens que la masse financière représentée par les importations d'hydrocarbures (servant à 80% à assurer les transports) suffira à abonder les investissements nécessaires, avec comme bénéfices secondaires une relocalisation de la production et de la main d'oeuvre. Il importe d'ailleurs assez peu que ces importations soient de 38 Mds ou de 50 (comme cela a été le cas plusieurs années); en tout état de cause, on ne va pas vers une baisse durable du prix du pétrole...


Pour terminer, le calendrier que tu suggères (70 ans) me semble tout à fait innacceptable; 2050 me paraît l'échéance souhaitable, et possible, compte tenu de l'urgence climatique. Encore faut-il ne pas perdre de temps dans des débats inutiles.
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Re: La voiture à hydrogène EnR : l’avenir ?




par bardal » 05/05/19, 13:38

Encore du "nouveau" à prendre avec des pincettes… https://www.lemonde.fr/smart-cities/art ... 11534.html

On ne saura jamais combien cela a économisé d'énergie, de gazole ou de GES (de mon temps, le vélo avançait en appuyant sur les pédales…), par contre, à la fin de l'article on apprend ce que cela coûte: 723 048 € pour 20 vélos, soit 36 152€ par vélo. On croit rêver ! Il est vrai que c'est payé pour moitié par l'ADEME et pour l'autre moitié par les collectivités locales, et que le but réel n'est pas de se déplacer, mais bien de faire un peu de com' (coûteuse la com' quand même !)…


Pour ceux qui n'auraient pas tout calculé tout de suite, un vélo électrique à batterie se négocie facilement autour de 1500€, mettons 2000 en triplant la batterie (ce qui amène aux 100 km d'autonomie), ce qui ne pose aucun problème. Avec ce "vélo à hydrogène", il faudra de plus acheter l'hydrogène, qu'il aura fallu produire avec 4 fois plus d'électricité que n'en dépensera le vélo électrique; inutile d'espérer se consoler en estimant que la pile à combustible durera plus longtemps qu'une batterie, ce n'est pas le cas, les durées de vie sont du même ordre d'idée; espérons quand même que l'hydrogène est produit de façon décarbonée, l'essentiel de l'hydrogène produit en France ne l'est pas. Mais…

De qui se moque-t-on avec ce genre de plaisanterie ? A quoi sert donc l'Ademe de la Manche, à part gaspiller l'argent des contribuables, pour promener 4 personnes trop fainéantes pour appuyer sur les pédales ?
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Re: La voiture à hydrogène EnR : l’avenir ?




par sicetaitsimple » 05/05/19, 13:45

bardal a écrit :
Pour tout dire, ce genre de débat accessoire sur le poids exact de la consommation globale des poids lourds par rapport à la consommation globale de gazole ne m'intéresse que moyennement; il évite surtout d'avoir à répondre sur le débat, autrement plus essentiel, concernant l'alternative hydrogène-électricité...


Mettons les choses au clair:

- tout le monde semble d'accord pour électrifier les transports terrestres et sortir des hydrocarbures; il y a là 500 TWh d'énergie à économiser, avec le CO2 qui va avec, soit autant que la production annuelle d'électricité aujourd'hui.

- trois alternatives sont présentes, chacune avec avantages et inconvénients; c'est donc un débat d'arbitrage qu'il convient de mener, et non des pinaillages sur les poids respectifs de tel ou tel moyen de transport...

- il semble acquis que pour les véhicules individuels, la solution "batterie", éventuellement associée à une hybridation permettant épisodiquement de longs trajets, s'impose; inconvénient: hormis la limitation d'autonomie et le prix, les ressources minières pour une solution de masse à long terme ne sont pas garanties, dans l'état actuel de la technique. Mais on peut espérer des évolutions (dont certaines sont déjà dans les "startings blocks").

- pour les transports collectifs et de marchandises urbains et périurbains, soit une solution batteries (mêmes inconvénients que pour les VP), soit une solution alimentation directe (comme une proportion déjà importante des transports urbains collectifs) type tramway ou trolley (le trolley est bien moins coûteux en investissement) avec éventuellementapport d'une petite batterie pour la flexibilité. Le problème n'est pas de "glamour" ou pas (le tramway a connu sa période de désamour avant d'être plébiscité), d'effet de mode ou pas, c'est un pur problème d'efficacité. Perso, je penche totalement vers la solutio trolley+hybride, l'investisement nécessaire n'étant pas supérieur aux batteries, mais étant bien plus durable...

- pour les transports lourds "au long cours", la solution batteries étant quasi impossible, il ne reste guère que la solution alimentation directe ou le recours à un vecteur intermédiaire (hydrogène, certains disent méthane); je reproche à ces vecteurs d'une part de nécessité la mise en place ex nihilo d'une filière (donc très long à créer, très cher pour un usage limité) d'autre part et surtout d'impliquer un gâchis important d'énergie, le process électricité-hydrogène-électricité ne dépassant pas un rendement de 0,25 (peut-être 0,3 dans les meilleurs des cas), incompatible avec une disponibilité limitée d'électricité. Accessoirement, attendre une quinzaine d'années avant de lancer la transition de décarbonation des transports me paraît beaucoup trop long; a contrario, tout -le matériel, l'énergie, la logistique, la commercialisation et l'industrialisation des véhicules- est d'ores et déjà disponible pour une solution "électrique", il ne manque qu'une volonté politique et une programmation.

- pour ce qui est de la faisabilité économique, je maintiens que la masse financière représentée par les importations d'hydrocarbures (servant à 80% à assurer les transports) suffira à abonder les investissements nécessaires, avec comme bénéfices secondaires une relocalisation de la production et de la main d'oeuvre. Il importe d'ailleurs assez peu que ces importations soient de 38 Mds ou de 50 (comme cela a été le cas plusieurs années); en tout état de cause, on ne va pas vers une baisse durable du prix du pétrole...

Pour terminer, le calendrier que tu suggères (70 ans) me semble tout à fait innacceptable; 2050 me paraît l'échéance souhaitable, et possible, compte tenu de l'urgence climatique. Encore faut-il ne pas perdre de temps dans des débats inutiles.


Ouh là, pas d'énervement qui en plus serait de mon point de vue mal ciblé car sur le fond nous avons des objectifs, si ce ne sont des visions, relativement similaires.

1. Le débat sur la part relative des poids lourds dans la consommation de produits pétroliers n'est pas un "débat accessoire". Tu dis toi-même un peu plus haut "Le point essentiel, c'est qu'il n'y a pas de moyens de produire en électricité de quoi alimenter les hydrolyseurs produisant suffisamment d'hydrogène ". Si on ne parle que de 25% et non de 50% comme tu le soutenais, le problème est quand même réduit de 50% en volume. Ca te parait peut-être "accessoire", pas à moi....

2." il évite surtout d'avoir à répondre sur le débat". Ah bon, je n'a pas débattu? Sur le trolley, je t'ai clairement dit que je n'y croyais pas, en explicitant les raisons. Le terme "pas glamour" était peut-être superflu..C'était pour signifier que ça n'allait pas faire forcément bander les élus locaux....

3. Oui, l'hydrogène ou la synthèse de méthane sont coûteux en rendement.Mais Gilets jaunes où pas, le coût relatif des différentes formes d'énergie sera de toutes façons de plus en plus principalement tiré par des taxations différentielles, tu peux vendre l'hydrogène moins cher que l'électricité qui a servi à le produire si tu trouves un cochon de payant sous tout prétexte, légitime ou illégitime, qui soit. Je peux le regretter comme toi, mais c'est comme ça.

4. Je n'ai pas parlé de 70 ans, mais de 50, pour un ordre de grandeur minimal d'une éradication quasi -totale de l'utilisation des produits pétroliers dans le transport lourd en France et pour étendre en Europe. Ca ne veut pas dire qu'il ne se sera rien passé entre temps, car par définition c'est pour passer de 100% à 0%. Si tu as plus rapide, tant mieux, mais j'ai quelques doutes.
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Re: La voiture à hydrogène EnR : l’avenir ?




par sicetaitsimple » 05/05/19, 15:28

moinsdewatt a écrit :
HOUDAIN : DES BUS À HYDROGÈNE ENTRE BRUAY ET AUCHEL EN JUILLET, LES PREMIERS EN FRANCE ?

Publié le 29 janvier 2019

La station de production et de stockage d’hydrogène pour alimenter les véhicules de la future ligne 6 du bus à haut niveau de service (BHNS) devrait être livrée le 27 février. Les bus alimentés avec cette énergie propre devraient rouler en juillet… avant ceux de Pau si tout va bien !


http://www.afhypac.org/actualites/artic ... ance-1551/

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Houdain: La station d'hydrogène est arrivée sur le nouveau dépôt de bus
Il y a 56 minutes

https://www.lavoixdunord.fr/578045/arti ... pot-de-bus

Et aussi :

Le SMT AG vient d’attribuer à ENGIE l’avitaillement des 6 bus hydrogène qui seront déployés au printemps 2019 sur la nouvelle ligne BHNS1 qui reliera Bruay-Labuissière et Auchel.

Une politique environnementale claire et engagée en faveur d’une mobilité durable : le choix de la technologie hydrogène traduit de manière concrète la volonté des élus du territoire couvert par le SMT AG et s’inscrit dans un projet plus global de développement de 6 lignes BHNS (Bus à Haut Niveau de Service) qui permettront de mieux irriguer les principaux pôles d’échanges du territoire que sont Lens, Béthune, Hénin-Beaumont, Carvin, Bruay-La- Buissière, Libercourt, Auchel… Véritable vecteur d’attractivité du territoire, cette solution de mobilité innovante et exemplaire contribuera à renforcer la nouvelle image économique de l’ancien bassin minier au coeur de la Région des Hauts-de-France.

Cette technologie sera déployée dans le futur dépôt de bus d’Houdain actuellement en construction. Le SMT AG l’équipera d’une station d’avitaillement hydrogène capable de recharger des bus équipés de piles à combustible. La future ligne Bulle 6 sera la première de France exclusivement exploitée avec des bus à hydrogène.

Ce projet de mobilité urbaine constitue une étape décisive de la troisième révolution industrielle au sein de la Région Nord – Pas-de-Calais. L’hydrogène représente un pilier essentiel de la transition énergétique et du développement des énergies renouvelables qui sont, par nature intermittentes et non prévisibles. Au-delà d’un choix technologique permettant les gains environnementaux les plus importants, le choix d’une production sur site par électrolyse favorise le développement des énergies renouvelables en facilitant l’équilibrage des réseaux électriques et en permettant la valorisation des surplus de production.
.......


Typiquement la vraie connerie!

J'ai regardé les liens, il s'agit d'une ligne de 10km (donc 20 AR).
Je ne crois pas que les 6 bus en question tournent 24/24 sur cette ligne? Avant 6h et après 20h ça doit être zéro et en milieu de matinée et d'après-midi ça doit être trafic réduit.
Bref typiquement le bon créneau pour le bus électrique batteries, qui va être rechargé pendant la nuit pour le matin et qui si nécessaire va pouvoir faire une petite recharge dans la matinée ou l'après -midi.
Mais pour faire la transition avec le post précédent, ce serait moins "glamour".
On attend les photos et les discours des élus locaux endimanchés pour l'inauguration.....
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Re: La voiture à hydrogène EnR : l’avenir ?




par bardal » 05/05/19, 17:10

Sur tes 4 points:

- sans doute est ce deux fois moins, mais ça reste des quantités très importantes, qui ne justifient pas de gaspiller l'énergie, ni d'investir beaucoup sans y être obligé.

- sur les trolleys, ton argument se limite à une question quasi "esthétique"; je pense que tu ne vois pas ce qu'est un trolley moderne, sans parler des futurs trolleys alimentés par le sol; quant aux désirs des élus locaux, ils dépendent surtout des effets de mode; hier ils arrachaient à grands frais leurs rails de vieux tramways, aujourd'hui, ils investissent, toujours à grands frais, dans ces mêmes tramways. Le contraire d'une politique des transports, un tramway devient l'élément de base du train de vie de tout bon élu qui se respecte. A mon avis, ce n'et pas comme cela qu'il faut prendre le problème, mais de façon un peu plus cartésienne…

- sur la question du coût de l'énergie, certes il dépend de niveaux de taxation et de divers facteurs parfois peu rationnels; mais au final, il y a quand même quelqu'un qui paie le surcoût; et c'est le plus souvent nous. Dans le cas de la production d'hydrogène, le facteur principal, c'est quand même qu'il faudra 3 ou 4 fois plus d'électricité qu'avec du tout électrique, et que nous ne sommes nullement certains d'avoir de l'électricité en abondance (100 TWh, c'est 20% de ce que nous produisons aujourd'hui). On peut certes, artificiellement, vendre certains produits moins cher qu'ils n'ont coûtés, mais ça n'est justifié que si des bénéfices secondaires viennent compenser cette perte; pour l'hydrogène, je n'en vois pas.

- le calendrier; soit pour les 70 ans; mais une transition énergétique peut être très rapide; le passage du charbon au pétrole (c'était énorme !) n'a pris que 2 ou 3 décennies; le changement de combustible générant de l'électricité n'a pris que 20 ans (ça aussi c'était énorme !); le temps de renouvellement des véhicules lourds n'est que de 10 ans, même sans tout faire d'un coup, en 20 ans on peut voir la différence… Nous n'avons guère de temps à gaspiller, mais j'ai aussi des doutes, surtout sur la volonté d'aboutir des représentants du peuple français…


Enfin, je m'aperçois que j'apparais comme un adversaire de l'hydrogène énergie, occurrence qui serait stupide. Je ne suis adversaire que de l'hydrogène "solution magique" aux problèmes d'énergie (idéologie qui apparait fortement dans les articles grande presse cirés ci-dessus).
Par contre, je pense qu'il existe divers marchés de "niches" importants pour un hydrogène décarboné: par exemple, en sidérurgie, l'hydrogène serait une voie royale (et d'ailleurs la seule) alternative au charbon pour la réduction des minerais de métaux, de fer notamment, ce qui pèse très lourd à l'échelon européen et mondial; ou pour tout le secteur de l'industrie chimique; éventuellement, mais à plus long terme, pour le transport aérien (même si je pense qu'il faudra réduire ce trafic); ou pour des flottes captives de gros matériel de BTP… etc... Mais dans tous ces cas, nul besoin d'un réseau coûteux; de simples points de ravitaillement, bénéficiant d'un effet "taille" et proximité…

Ce que je souhaites surtout, c'est que l'on démarre vite et fort une décarbonation des transports. A plus.
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Re: La voiture à hydrogène EnR : l’avenir ?




par sicetaitsimple » 05/05/19, 17:57

bardal a écrit : Je ne suis adversaire que de l'hydrogène "solution magique" aux problèmes d'énergie (idéologie qui apparait fortement dans les articles grande presse cirés ci-dessus).


Mais a quel moment aurais-je parlé de l'hydrogène "solution magique"?
Bien au contraire, il me semble n'en avoir parlé qu'en termes de solution ciblée.
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Re: La voiture à hydrogène EnR : l’avenir ?




par sicetaitsimple » 05/05/19, 18:33

bardal a écrit :Sur tes 4 points:

- sans doute est ce deux fois moins, mais ça reste des quantités très importantes, qui ne justifient pas de gaspiller l'énergie, ni d'investir beaucoup sans y être obligé.

- sur les trolleys, ton argument se limite à une question quasi "esthétique"; je pense que tu ne vois pas ce qu'est un trolley moderne, sans parler des futurs trolleys alimentés par le sol; quant aux désirs des élus locaux, ils dépendent surtout des effets de mode; hier ils arrachaient à grands frais leurs rails de vieux tramways, aujourd'hui, ils investissent, toujours à grands frais, dans ces mêmes tramways. Le contraire d'une politique des transports, un tramway devient l'élément de base du train de vie de tout bon élu qui se respecte. A mon avis, ce n'et pas comme cela qu'il faut prendre le problème, mais de façon un peu plus cartésienne…

- sur la question du coût de l'énergie, certes il dépend de niveaux de taxation et de divers facteurs parfois peu rationnels; mais au final, il y a quand même quelqu'un qui paie le surcoût; et c'est le plus souvent nous. Dans le cas de la production d'hydrogène, le facteur principal, c'est quand même qu'il faudra 3 ou 4 fois plus d'électricité qu'avec du tout électrique, et que nous ne sommes nullement certains d'avoir de l'électricité en abondance (100 TWh, c'est 20% de ce que nous produisons aujourd'hui). On peut certes, artificiellement, vendre certains produits moins cher qu'ils n'ont coûtés, mais ça n'est justifié que si des bénéfices secondaires viennent compenser cette perte; pour l'hydrogène, je n'en vois pas.

- le calendrier; soit pour les 70 ans; mais une transition énergétique peut être très rapide; le passage du charbon au pétrole (c'était énorme !) n'a pris que 2 ou 3 décennies; le changement de combustible générant de l'électricité n'a pris que 20 ans (ça aussi c'était énorme !); le temps de renouvellement des véhicules lourds n'est que de 10 ans, même sans tout faire d'un coup, en 20 ans on peut voir la différence… Nous n'avons guère de temps à gaspiller, mais j'ai aussi des doutes, surtout sur la volonté d'aboutir des représentants du peuple français…


Enfin, je m'aperçois que j'apparais comme un adversaire de l'hydrogène énergie, occurrence qui serait stupide. Je ne suis adversaire que de l'hydrogène "solution magique" aux problèmes d'énergie (idéologie qui apparait fortement dans les articles grande presse cirés ci-dessus).
Par contre, je pense qu'il existe divers marchés de "niches" importants pour un hydrogène décarboné: par exemple, en sidérurgie, l'hydrogène serait une voie royale (et d'ailleurs la seule) alternative au charbon pour la réduction des minerais de métaux, de fer notamment, ce qui pèse très lourd à l'échelon européen et mondial; ou pour tout le secteur de l'industrie chimique; éventuellement, mais à plus long terme, pour le transport aérien (même si je pense qu'il faudra réduire ce trafic); ou pour des flottes captives de gros matériel de BTP… etc... Mais dans tous ces cas, nul besoin d'un réseau coûteux; de simples points de ravitaillement, bénéficiant d'un effet "taille" et proximité…

Ce que je souhaites surtout, c'est que l'on démarre vite et fort une décarbonation des transports. A plus.


En complément:

-tramway n'est pas trolley. Un tramway ça se déplace sur une ligne dédiée, doucement mais régulièrement, normalement sur une ligne qui draine beaucoup de voyageurs, à l'abri des embouteillages. Certes c'est un gros investissement. Un trolley c'est un bus alimenté avec de l'électricité par un lien physique aérien ou souterrain, très honnêtement aujourd'hui je ne vois pas comment ça pourrait concurrencer une solution batterie. Tu as des exemples (récents bien entendu)?

Tu parles de l'hydrogène comme "voie royale" dans la sidérurgie. Peut-être, honnêtement je ne connais pas assez. En revanche le jour où les raffineurs passeront à l'hydrogène d'électrolyse plutôt qu'au reformage de méthane, ce sera un signe!
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Re: La voiture à hydrogène EnR : l’avenir ?




par sicetaitsimple » 05/05/19, 18:51

sicetaitsimple a écrit :
Tu parles de l'hydrogène comme "voie royale" dans la sidérurgie. Peut-être, honnêtement je ne connais pas assez. En revanche le jour où les raffineurs passeront à l'hydrogène d'électrolyse plutôt qu'au reformage de méthane, ce sera un signe!


Complément bis: ceci dit, je ne suis pas vraiment contre l'usage du charbon dans ses usages spécifiques et notamment la production de fonte puis d'acier. C'est juste une question de priorisation, disons que ça peut attendre un peu.
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