AF66: explosion d'un réacteur GP7200 sur Airbus A380 au dessus de l'Atlantique

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Re: AF66: explosion d'un réacteur GP7200 sur Airbus A380 au dessus de l'Atlantique




par lemontval » 07/10/17, 08:36

Moralité, restons sur le plancher des vaches !! :lol:
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Re: AF66: explosion d'un réacteur GP7200 sur Airbus A380 au dessus de l'Atlantique




par Did67 » 07/10/17, 09:36

Christophe a écrit :
Encore une fois bravo aux ingénieurs d'airbus! ...


Oui, j'ai l'impression qu'il n'y a pas eu beaucoup d'erreurs de calcul dans la structure...

J'avais vu un reportage sur les essais avant certification du A380. Et il a été maltraité dans toutes les situations extrêmes : aéroport le plus élevé au monde, le plus glacial, vent de sable je ne sais plus où, etc... Et j'ai vu les essais à Reykjavik alors que l'aéroport était fermé pour cause de tempête, avec des atterrissages par vent latéral avec l'avion qui atterrit avec un angle de peut-être 30 ° par rapport à la piste... Mais c'était un vent "calme" (pas turbulent, pas d'effets de cisaillement), il "suffisait" de poser les trains arrières sur le macadam, puis de redresser pour se mettre dans l'axe avec la gouverne avant de poser les roues avant...
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Re: AF66: explosion d'un réacteur GP7200 sur Airbus A380 au dessus de l'Atlantique




par Did67 » 07/10/17, 09:40

Dans la même série, faites une recherche sur les atterrissages spectaculaires à Funchal (Madère). C'est un des aéroports civils les plus turbulents au monde. Vous ne serez pas déçu !

Moi, au contraire, cela me "vaccine" : quand tu vois ça et que tu sais qu'il n'y a pas eu de crash, tu ne t'inquiètes pas de quelques secousses dans une phase d’approche (j'ai été secoué une fois, récemment, à Bâle, atterrissage en plein orage, et une fois grave à Bamako, décollage en plein orage tropical, avec coup de foudre en bout d'aile sur le 727, l'avion qui "slalome" durant sa phase de lancement !).
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Re: AF66: explosion d'un réacteur GP7200 sur Airbus A380 au dessus de l'Atlantique




par Christophe » 07/10/17, 13:58

Did67 a écrit :Oui, j'ai l'impression qu'il n'y a pas eu beaucoup d'erreurs de calcul dans la structure...


Euh ce n'est pas une impression c'est un fait!

Quand on sait que le 747 (qui reste encore un des meilleurs longs courrier du monde...si ce n'est le meilleur) a été conçu initialement à la règle à calculer et à la planche à dessin (pas d'informatique dans les années 60...ou alors extrêmement rudimentaire...)...hé bien il est tout à fait normal qu'un avion conçu dans les années 2000 ne soit pas l'objet d'erreur de calcul au niveau de la structure!!

Cela serait un comble...vraiment...

Après il y a des limites physiques: je pense pas que l'A380 aurait pu atterrir avec un vent latéral de 200 km/h par exemple, puisque la force est au carré de la vitesse (en m/s) et qu'à 140 c'était déjà limite...dans ce cas on les détourne...

On trouve sur Youtube quelques beaux atterrissage "en crabe" avec des avions peut être un peu moins "assistés" que l'A380...en 2014 j'étais en Corse lors de la grêve Air France, nous sommes rentré avec un 737 d'une société d'Europe de l'Est qui devait bien avoir 25-30 ans...et donc forcément moins assisté qu'un avion conçu dans les années 2000 (même si certains avions peuvent être "upgradés"...)

Gaston aura surement une idée de la certification "vents latéraux à l'atterrissage admissibles"...
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Re: AF66: explosion d'un réacteur GP7200 sur Airbus A380 au dessus de l'Atlantique




par Did67 » 07/10/17, 14:13

Pour ce que j'en sais, je crois que c'est "l'effet de ciseau" qui est la grande crainte. Et c'est malheureusement, difficile à prévoir... J'ai l'impression que c'est un peu ce qui est arrivé...
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Re: AF66: explosion d'un réacteur GP7200 sur Airbus A380 au dessus de l'Atlantique




par Gaston » 09/10/17, 10:09

La règle générale, c'est qu'un avion doit pouvoir supporter un vent latéral de 20% de sa vitesse de décrochage.

Pour un avion de ligne, la vitesse de décrochage est de l'ordre de 250 km/h, il peut donc supporter un vent d'environ 50 km/h perpendiculaire à la piste.
Notons qu'on ne mesure que la composante perpendiculaire, ça peut être un vent de 150 km/h avec un angle de 20° par rapport à la piste ou 100 km/h à 30°.

C'est pourquoi de nombreux aéroports ont plusieurs pistes avec des orientations différentes pour minimiser la composante perpendiculaire du vent.
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Re: AF66: explosion d'un réacteur GP7200 sur Airbus A380 au dessus de l'Atlantique




par Christophe » 09/10/17, 18:54

Merci Gaston!

20% seulement de sa vitesse de décrochage? C'est peu mais cela veut dire que l'avion peut supporter ces 20% "sans broncher" alors? Je veux dire en toute stabilité et sans avoir à faire des procédures spéciales?

Le cas ci dessus du A380 à Düsseldorf est largement au dessus de cette valeur de 20%!

Sinon quand on est proche du sol, un vent latéral venant avec une composante "arrière" est bien plus dangereux qu'un vent latéral avant. On peut donc assez bien comprendre que ces 20% soit une valeur très basse (donc très sécurisée)...
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Re: AF66: explosion d'un réacteur GP7200 sur Airbus A380 au dessus de l'Atlantique




par chatelot16 » 09/10/17, 19:41

si il n'y a pas d'handicapé du manteau a la tour de controle il vont vient sur choisir le sens de la piste ou le vent transversal est plutot de devant que de derriere ... et si le vent tourne dans le mauvais sens pendant une tentative d'atterissage la tour de controle va conseiller de remettre les gaz

probleme quand il y a du vent bizare le vent n'a pas la même direction partout ... il peut etre dans un sens pour la gyrouette anemometre de la tour et etre different sur la piste

autre remarque c'est le pilote qui est maitre a bord ... c'est lui qui choisi si il peut atterir avec des condition depassant les normes ... c'est le pilote qui choisi si il prefere faire un atterissage un peu risqué tout de suite plutot que de se derouter et faire un autre atterrissage encore plus risqué sans possibilité de revenir en arriere parce que plus de carburant

c'est le pilote qui sait si il est capable de faire un atterissage a la limite des possibilité de l'avion
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Re: AF66: explosion d'un réacteur GP7200 sur Airbus A380 au dessus de l'Atlantique




par Did67 » 10/10/17, 10:49

Les aéroports qui ont des pistes avec des orientations différentes ne sont quand même pas la règle. Ce sont les très grands hubs. Donc en général, en effet, reste juste le choix du sens dans lequel l'avion prend la piste. Par vent perpendiculaire, cela ne fait pas grand choix...

Là, à Düsseldorf, j'ai l'impression, vu le mouvement de l'avion, qu'il a été pris dans un tourbillon juste à l'endroit où il se posait. D'où un coup violet à droite, puis un coup violent à gauche de la queue de l'avion...

Je crois savoir qu'il existe des radars météo très particuliers qui détectent le risque de tels cisaillements sur les aéroports les plus exposés. Je ne sais si Düsseldorf en a un. Mais un tel tourbillon peut se créer en quelques secondes en phase finale d’atterrissage alors qu'avant, tout était encore dans des limites et que le CDB a pris la décision de se poser... J'ai vu une vidéo où à Funchal un bimoteur (genre Airbus A320) se fait "happer" comme une feuille morte au moment où il allait poser ses roues arrières, non sans peine sur la piste et pas à coté, pour finalement repartir (sans doute plein gaz)...
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Re: AF66: explosion d'un réacteur GP7200 sur Airbus A380 au dessus de l'Atlantique




par Christophe » 10/10/17, 11:19

chatelot16 a écrit :probleme quand il y a du vent bizare le vent n'a pas la même direction partout ... il peut etre dans un sens pour la gyrouette anemometre de la tour et etre different sur la piste


Je pense que la plupart des aéroports internationaux modernes ont des réseaux de capteurs de vent assez précis (sans doute des sondes ultrasons) et ce n'est surement pas une seule girouette qui donne les vents sur les pistes (on est plus dans les années 30 hein...)...

Le soucis de tous les pilotes à l'atterrissage (ca veut dire avec une faible hauteur de vol) c'est la non constance du vent, autrement dit les rafales...surtout celle par vent arrière...ce sont les plus dangereuses (perte brutale d'altitude)

La majorité des accidents en parapente ou paramoteur à l’atterrissage viennent de rafales arrière qui entrainent une chute brutale de la "hauteur sol"...ou plutôt une accélération brutale de la Vz sol (en négatif évidement). Cela m'est arrivé une fois, sans trop de graves conséquences heureusement.

A 50m de haut ce n'est pas un soucis de perdre 5m sol en moins de 1 seconde, à 5m cela en devient un...

Un autre gros soucis ce sont les Vortex résiduels sur la piste (des réacteur et ailes): un 747 qui décolle il faut attendre plus de 5 min pour qu'un petit monomoteur (type Cesna ou Diamond...) puisse décoller en tout sécurité sur la même piste. Pour les avions plus gros c'est moins problématique mais ces phénomènes quand ils sont amplifiés ont déjà conduit à des crashs ou des incidents graves.

Cela a fait l'effet de quelques études...
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