OU EST PASSEE LA VERITE?
L’être humain est un animal bizarre, il se dit être en quête de vérité, mais dès que cette « vérité » vient contrarier les croyances du moment, cette vérité dérange, gène l’individu qui refuse de douter de sa culture ou plus précisément de son conditionnement culturel. L’exemple le plus frappant, puisque nous sommes encore en plein dedans, c’est l’épisode covid où certains se raccrochent désespérément à une culture « médiatico-politique » supposée scientifique et donc étant supposée être la vraie vérité «
hors de laquelle point de salut » , il suffit de voir les nombreux topics différents qui ont fait l’objet de cette recherche de vérité sur ce site. Et sur lesquels je ne reviens pas sur ce topic, sinon parce qu’est évoquée cette appel à la VERITE .
Donc, parmi vous, de fins observateurs auront remarqué que j’évoque de temps en temps le terme pédophile pour rappeler qu’il est mal utilisé et qu'il ne définit pas une réalité socioculturelle, mais plutôt une croyance sans fondement réel sur le plan sémantique et donc de cette fameuse VERITE en question. D’où mon utilisation ,à des fins de dérision, pour ceux qui se raccrochent à cette culture que les tribunaux n’utilisent plus pour désigner ce qui est appelé pedo-criminalité par les juristes et tribunaux. D’où cette intervention pour rappeler que le monde change, évolue dans ses concepts, pour se rapprocher au plus près du sens des mots que nous utilisons au quotidien.et particulièrement sur le plan juridique.
Cet aspect est évoqué, de façon assez juste me semble-t-il, sur ce site :
https://plateformejonas.fr/wp-content/u ... philie.pdfHabituellement, les mots finissant par « philie » indiquent un attrait voire une passion. Ainsi en est-il pour les mots francophilie et anglophilie. Mais la pédophilie ne pouvait en rester à l’amitié ou à l’attirance pour les enfants car parmi ceux qui « aiment [*]» les enfants, il y a ceux qui les violent. De sorte que le mot « pédophilie » recouvre aujourd’hui dans la culture française tout ce qui a un lien avec la pédocriminalité.
Etymologie :
Le mot pédophilie = paîs enfant + philía amitié (radicaux grecs) désigne originellement l’amitié pour les enfants prépubères (moins de 11 ans en moyenne) et non une quelconque sexualité. De son côté, le mot pédérastie = paîs enfant + érôs amour sexuel est bien celui qui recouvre le mieux la notion de sexualité impliquant un adulte et un enfant. Quand on entend, dans le langage trivial, une personne homosexuelle se faire traiter de « pédé » …on constate à quel point les mots en ces domaines sont décorrélés de la réalité qu’ils sont censés évoquer.
Histoire du mot :
Le mot « pédophilie » est en fait d’usage assez récent puisqu’on note sa réelle émergence au 20ème siècle et notamment dans la période des années 70 où certains promoteurs de la pédophilie ont tenté de la banaliser en l’assimilant à une sexualité comme une autre. Puis certaines histoires criminelles choquantes comme l’affaire Dutroux ont donné à ce mot une charge très négative et le pédophile est simplement devenu un violeur d'enfants. De même la pédophilie a quitté le monde enchanté des adultes qui aiment les enfants pour devenir, de fait, la pédocriminalité en recouvrant tout ce qui a trait aux agressions et viols d’enfants. Et cela finalement sans nuance quand on sait que Dutroux n’était pas un pédophile au sens de l’expertise psychiatrique mais un dangereux pervers sadique ne focalisant pas spécialement sur l’âge de ses victimes. Il n’empêche, l’affaire est devenue dans la conscience des Français une odieuse affaire de pédophilie.(....) etc.
[*] le français manque de nuance sur ce terme contrairement à l'anglais qui distingue le LOVE amour sentiment, de LIKE amour des choses, des produits, comme on aime une automobile ou un steak frite. D'où cette confusion entre consommer un produit comme un enfant et l'aimer au sens affectif sans sexualité.
« On fait la science avec des faits, comme on fait une maison avec des pierres: mais une accumulation de faits n'est pas plus une science qu'un tas de pierres n'est une maison » Henri Poincaré