« Déforestation = changement climatique. » Sur une large banderole jaune hissée au sommet d'une grue du Port autonome de Montoir-de-Bretagne, le rappel est signé Greenpeace. Hier matin, l'association a empêché l'Izmir-Castle, un navire provenant de Sumatra et battant pavillon du Panama, de décharger 15 000 t de tourteaux (résidu après pressage) de palme. Destinée à l'alimentation animale en France, sa cargaison serait le fruit d'une déforestation « ravageuse » opérée au profit de plantations industrielles d'huile de palme... « L'Indonésie est le troisième émetteur de gaz à effet de serre après les Etats-Unis et la Chine, uniquement à cause de cette déforestation », détaille Sylvain Trottier, porte-parole de Greenpeace.
« C'est une belle opération de communication », remarque-t-on au Port autonome. De « dénonciation », corrige Sylvain Trottier, qui voit poindre le sommet de Copenhague. Dès l'aube, deux bateaux pneumatiques ont alors abordé l'Izmir-Castle pour badigeonner sa coque d'un immense « Climate crime ». Onze activistes ont aussi escaladé les grues du terminal, y déployant des banderoles. Le tout sans violence. Le navire n'a pu décharger qu'après 16 h. Non sans avoir réentendu qu'au rythme actuel, « la quasi-totalité des forêts indonésiennes aura disparu en 2022 »... W
Antoine Gazeau, avec AFP
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