Parce que la production vivrière sur place, elle existe... mais la banane par exemple est 3 fois plus chère sur l'île qu'en métropole ? Les patrons des bananeraies sont des békés, les patrons des supermarchés, des békés, et les clients... des captifs (pas assez de tunes pour s'installer à l'étranger pour plus de la moitié de la population...). Qu'ils achètent les bananes au marché me dirais-tu, mais les bananes viennent d'où ?
Cultiver la terre pour les negmarrons, oui pourquoi pas, encore faut-il que la pression foncière le permette : seuls 46 % des terres restent disponibles pour 99 % de la population, et le 1% restant (les b...) détient donc 54 % des terres avec tous les moyens de pressions que ce monopole permet... Et je ne compte pas encore la pression foncière exercée par des non-résidents... Je vois bien les pauvres paysans se battre avec de riches investisseurs étrangers et surenchérir pour acquérir des terres destinés à une culture vivrière !?
La pêche et la pisciculture, pourquoi pas, mais quand les plans d'eau sont pollués par un usage irresponsable et disproportionné de pesticides (voir le reportage et trouver des responsables ?
), on peut élever, mais pas vendre !? Risque sanitaire oblige...
Alors, qu'est ce qu'il leur reste au 99% de la population qui n'a pas été agressée pendant les événements ? L'obtention de décisions démocratiques pour lutter contre les inégalités... ou la violence.
Les appels à débat n'ont pas marché, ils à fallu des morts pour qu'ont commence à s'inquiéter de la situation.
Rémundo, je m'oppose fait de dire que les antillais portent l'énorme responsabilité de l'inaction... L'oligarchie en place rend probablement très difficile l'action et l'entreprenariat des negmarrons : monopoles, lobbying, accès facile à l'éducation, contacts et passe-droits dans l'administration pour les uns, et difficultés à prendre en charge ces dépenses de consommation courante (non pas qu'ils ne consomment pas beaucoup ;) ), mauvais accompagnement des enfants scolarisés, chômage endémique de la jeunesses, peu de ressources initiales pour entreprendre pour les autres...
Là où je te suis, c'est que plutôt que de traiter le problème à la source (main mise d'une oligarchie sur l'île, concurrence déloyale, monopoles des postes de décision et de représentation de l'exécutif et de la justice sur l'île, ententes tarifaires...), ON a décidé d'injecter des fonds sous formes de subventions étatiques.
Donner de l'argent plutôt que de réduire des dépenses illégitimes, c'est plus immédiat, ça plaît à la population (antillaise, pas métropolitaine... enfin, vous m'aurez compris...) et ça permet de briguer un second mandat...
Pardon, je suis mauvaise langue et manichéen, alors je me tais et je m'en vais...
