Dérèglement climatique : CNews révèle les impostures du Giec

La semaine dernière, Pascal Praud recevait sur CNews un incontestable expert du climat, Christian Gérondeau. À l’issue d’une implacable démonstration, l’invité a prouvé l’inexistence de tout dérèglement climatique et établi l’existence d’un vaste complot politique contre les scientifiques.

Dérèglement climatique : CNews révèle les impostures du Giec

Dérèglement climatique : CNews révèle les impostures du Giec Montage Télérama

Par Samuel Gontier

Publié le 04 avril 2022 à 20h15

«Christian Gérondeau est avec nous, annonce Pascal Praud mercredi dernier. Il est ingénieur, polytechnicien, il travaille sur les questions environnementales depuis plus de dix ans. » Quelle joie de voir que L’heure des pros ne se limite pas à relayer la propagande zemmourienne mais se consacre aussi à des préoccupations environnementales. « Il a publié de nombreux ouvrages très remarqués. » Sur CNews. « Là, vous publiez Les Douze Mensonges du Giec. » Enfin, la vérité sur le réchauffement climatique ! Ou plutôt, sur son absence. « Tout à l’heure, Laurent Joffrin disait que vous étiez le représentant d’une secte de climato-sceptiques, que ces débats ont été traités il y a vingt ans et qu’il n’y a plus de discussion à avoir sur ces sujets. » Sauf sur CNews, où l’on se méfie de la bien-pensance décroissantiste du politiquement correct.

© CNews

« Y a beaucoup de choses dans votre ouvrage », admire Pascal Praud. Par exemple, parmi « les douze mensonges, la température va s’élever drastiquement. Vous dites que c’est une contre-vérité, vous écrivez : “En 2001, le Giec avait affirmé qu’une hausse de 6 degrés était possible d’ici 2100. La réalité est toute autre, de 1850 à nos jours, l’élévation n’a pas dépassé 1,1 degré soit 0,6 par siècle, c’est-à-dire dix fois moins que les prévisions” ». Implacable démonstration : les prévisions du Giec pour la période 2001-2100 sont fausses pour la période 1850-2020. Comment de pas être convaincu par un tel argument ? « Au cours des quarante dernières années, lit consciencieusement Pascal Praud, les satellites ont relevé une croissance de l’ordre de 0,013 à 0,020 degrés par an, ce qui conduirait tout au plus à une hausse de l’ordre de 0,4 à 0,6 degrés en 2050. » Zut alors, on va continuer à se les cailler comme en ce début avril. Vite, pour y remédier, je règle ma chaudière à gaz sur 28 degrés, je laisse mon vieux diesel tourner, j’allume un brasero au charbon sur mon balcon. Si chacun fait un effort, nous pouvons augmenter les émissions de CO2 et obtenir des printemps plus cléments.

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« C’est ce qui est publié dans les rapports du Giec qui nous annoncent qu’on va à la catastrophe, fustige Christian Gérondeau. Ce qui est très intéressant, c’est de remonter un peu dans le temps. » Ah oui, les variations passées du climat, déjà utilisées comme irréfutables preuves par un brillant scientifique jamais démenti, Claude Allègre. « Vous avez en France quelqu’un de très connu, il s’appelle Jean Jouzel. J’aimerais bien le rencontrer… » Pas sûr que ce soit réciproque, vu comment les écolo-catastrophistes refusent le débat. « Il est au Giec, et c’est un scientifique, précise Pascal Praud. — M. Jouzel est un climatologue et un géologue. Il a étudié les glaces du Groenland. Il a vu qu’il y a dix mille ans, lors de la dernière déglaciation, y a eu des variations de 16 degrés de la température en quelques décennies. » Dommage, ce pleutre de Jean Jouzel n’est pas là pour l’admettre. « Et il nous explique aujourd’hui qu’une variation de un degré en un siècle, c’est une catastrophe ! On se moque de qui ?! » Des ours polaires, à mon avis. « Entre Lille et Marseille, y a cinq degrés de différence. » Et entre le pôle Sud et Kinshasa, y a 70 degrés de différence. C’est bien la preuve que la température a toujours varié d’un point à l’autre du globe. « Le climat a toujours changé. » Bien plus vite qu’à notre époque.

« Les petits changements d’aujourd’hui sont minuscules, assure l’invité, et on veut nous faire croire que c’est une catastrophe mais y aucune base. — Mais alors pourquoi tout le monde dit la même chose ?, feint de s’étonner Pascal Praud. — C’est un phénomène extraordinaire, répond Christian Gérondeau, on a toujours eu ça dans l’histoire. Galilée a échappé de peu au bûcher parce que tout le monde était formel, c’est le soleil qui tournait autour de la Terre. Prenez Newton, la loi de la gravitation universelle, il a fallu soixante-quinze ans pour que l’Académie des sciences françaises l’admettent. » Christian Gérondeau, c’est Galilée et Newton réunis.

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« Et vous-même, quelle est votre compétence ?, interroge Pascal Praud. Certains disent : Gérondeau, il s’occupe de la circulation automobile, il n’a aucune compétence pour parler de ça. » Au contraire, être un lobbyiste de la bagnole constitue le meilleur gage d’expertise en climatologie. « On a le droit d’avoir plusieurs compétences, assume l’invité. Ma compétence, c’est simplement l’examen des faits. Le Giec nous dit que depuis un siècle et demi la température a monté de 1 degré. Et les mêmes vous disent qu’autrefois ça variait de 16 degrés. » En six mois, entre janvier et juillet. « Mais vous, vous avez une compétence particulière ?, insiste l’animateur. — La compétence du bon sens. Regardez, du temps de Pasteur, les gens compétents, l’Académie des sciences, disaient qu’il y avait la génération spontanée. » Correction : Christian Gérondeau, c’est Galilée, Newton et Pasteur réunis.

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« La mer va nous envahir, reprend Pascal Praud, c’est une contre-vérité ? — C’est une contre-vérité totale. Dire que le cap Fréhel , l’île de Ré… » Avec ses 70 mètres d’altitude, il est vrai que le cap Fréhel conserve de la marge face à une montée des eaux. Mais peut-être l’infaillible expert l’a-t-il confondu avec le cap Ferret. « Il suffit de lire les rapports du Giec, j’ai vu que la mer montait de 3 millimètres par an. Je me suis dit : y a une faute de frappe. Trois millimètres par an, au bout de dix ans ça fait ça, au bout de quinze ans ça fait ça. » Christian Gérondeau montre un infime écartement entre son pouce et son index. « Et les vagues, elles font dix mètres, et les marées varient de dix mètres. » Voire quatorze dans la baie du Mont-Saint-Michel, dix-sept mètres au Japon lors des marées d’équinoxe. Heureuse coïncidence, aucune mégalopole n’est construite sur l’estran. « Que dit le Giec dans son dernier rapport ? Il dit que la mer peut monter de 15 mètres. Entre 3 millimètres par an et 15 mètres, faites le calcul, il faut cinq mille ans. » Et même si c’est dans cinq mille ans, on ne va pas se formaliser pour une banale vague de quinze mètres. « C’est une série de contre-vérités que chacun peut vérifier. » Il suffit de voir à quelle vitesse augmentent les masses de glace au Groenland et en Antarctique.

Laurent Joffrin, caution « de gauche » Bolloré-compatible, proteste : « Le Giec, c’est pas des cinglés. Et vous allez m’expliquer que tous ces gens-là sont des menteurs. Qui peut croire à une pareille baliverne ? — C’est pas du tout ce que j’ai dit. Le Giec, c’est 195 pays. Vous pensez que 195 pays du monde ont des experts en climat ?! Je voudrais bien que vous me donniez les experts en climat du Zimbabwé, du Paraguay ou des Îles Maldives. » Ces primitifs ne savent même pas lire un thermomètre.

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« La méthode est extrêmement vicieuse, déplore Christian Gérondeau. On fait travailler des gens sérieux et, au moment des conclusions, on met le contraire de ce qu’ils ont dit. C’est ça, la méthode ! » Tout s’explique : les rapports du Giec sont le fruit d’un complot politique contre de valeureux scientifiques. « Mais alors pourquoi les auteurs initiaux ne contestent pas ? — Ça, c’est une très bonne question. Pace que ce sont des spécialistes. Et les spécialistes connaissent leur spécialité, ce qu’ils disent est vrai. Mais au moment de la synthèse, ça n’a plus aucun rapport. » Et les spécialistes sont obligés d’approuver sinon ils finissent au goulag, où il pourront découvrir combien le permafrost gagne en profondeur chaque année.

« Je n’ai aucune compétence en matière de climat, précise l’éditorialiste Dominique Jamet. Cela dit, j’ai peine à croire à ce grand complot, à cette grande conspiration. » Sans doute parce qu’il ne possède pas le « bon sens » de l’invité. « Bien sûr que, tout au long de l’histoire, il y a eu des variations climatiques mais elles n’étaient pas d’origine humaine. — Mais nous n’avons aucune preuve que les variations actuelles soient liés à l’activité humaine. » D’autant que lesdites variations sont infimes. Par exemple, l’infinitésimale montée des océans est certainement dû à l’épaississement des la coquille des bulots.

Pascal Praud conclut : « Ce que vous dites est terrible, c’est à contre-courant. » C’est ce qui rend ce propos intéressant. « C’est quelque chose qui est contredit par la doxa. » Fichue doxa. Heureusement, pour la combattre sans relâche, CNews est là.

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