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SOCIETE

Le niveau intellectuel des jeunes conscrits ne cesse de s'élever

par Christian Baudelot et Roger Esta blet*

Le niveau intellectuel des jeunes du contingent s'est élevé continûment depuis une trentaine d'années. D'une part, ils sont beaucoup plus fréquemment diplômés. D'autre part, à diplôme égal, leurs performances aux tests préalables au service militaire sont aussi bonnes, voire meilleures qu'avant.

Contrairement à une idée répandue, le niveau des plus diplômés n'a pas baissé : les bacheliers répondent aux tests avec autant de réussite qu'il y a quinze ans, alors qu'ils sont deux fois plus nombreux. Les propos alarmistes sur la progression de l'illettrisme ne sont pas plus justifiés : non seulement le nombre de conscrits sans le moindre diplôme diminue, mais leurs performances aux tests s'améliorent. En revanche, la baisse des performances est réelle pour les jeunes sortant du second degré sans atteindre le baccalauréat. Ces tests ne portent bien sûr que sur les garçons. Il est probable que la prise en compte des filles rendrait le diagnostic encore plus favorable.

«Les élèves de sixième ne savent pas lire», «les bacheliers ignorent le calcul des fractions»... Au sujet de la formation des jeunes, les propos sont souvent alarmistes. En tout cas, on entend plus souvent dire « le niveau baisse» que le contraire. Pourtant, la France, comme tous les pays modernes, investit dans la formation des jeunes des sommes considérables et croissantes. Pour les économistes, l'élévation générale du niveau de qualification est une réalité dont les effets sont incontestablement positifs [1 ; 2 ; 3].

Ce préjugé globalement défavorable à l'évolution de la qualité des élèves commence d'ailleurs à être sérieusement remis en cause sur la base de travaux historiques portant aussi bien sur l'évolution des performances en mathématiques que sur l'orthographe [4; 5]. Plus récemment, la revue Nature fait état d'une augmentation du quotient intellectuel mesuré dans divers pays industrialisés par des tests psychométriques (Angleterre, Pays-Bas, France) [6]. Pour trancher, il faudrait pouvoir comparer le niveau intellectuel des jeunes d'aujourd'hui à celui des jeunes d'il y a 20 ou 30 ans ; mais, donner un contenu concret et mesurable à la notion courante de

niveau n'est pas chose aisée (encadré page 36). Il est hors de portée de mesurer un niveau individuel de potentialités ou d'aptitudes individuelles caractérisant une fois pour toutes tel ou tel. Il n'est pas impossible, par contre, d'apprécier, pour une population scolaire donnée, un «niveau moyen», entendu comme un ensemble de performances et de connaissances scolaires. On connaît, par exemple, les sujets donnés chaque année dans les différents départements aux épreuves du certificat d'études primaires, ainsi que les barèmes de correction. On peut donc se faire une idée du niveau réel en orthographe, en calcul, en histoire, en géographie des élèves reçus chaque année à cet examen.

* Christian Baudelot et Roger Establet sont professeurs de sociologie à l'Université de Nantes et à l'Université de Provence. Les auteurs remercient le Ministère de la Défense Nationale (Observatoire de la condition militaire et Direction du Service National) pour avoir autorisé la réexploitation informatique des résultats de 1982 et communiqué tous les documents nécessaires à cette étude. Michel Vi/lac, à la Division Études Sociales de l'INSEE au moment de la réalisation de l'étude, et Sylvain Duverne du Service Informatique Régional de Nantes ont également apporté une assistance technique. Les nombres entre crochets renvoient à la bibliographie en fin d'article.

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