« Gilets jaunes » : les trois « lanceurs d’alerte » sur le danger du gaz lacrymogène relaxés
Deux médecins et un docteur en biologie, qui comparaissaient devant le tribunal correctionnel de Paris, entendaient prouver la nocivité des gaz lacrymogènes utilisés par les forces de l’ordre.
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Le jugement est tombé ce jeudi 8 septembre : les trois « gilets jaunes », deux médecins et un docteur en biologie, passés devant le tribunal correctionnel de Paris en juin pour avoir, en 2019, prélevé du sang sur des manifestants, ont été relaxés.
Se considérant comme des « lanceurs d’alerte », ils entendaient prouver la nocivité des gaz lacrymogènes utilisés par les forces de l’ordre. « L’Obs », qui avait brossé le portrait de l’un d’eux, le biologiste Alexander Samuel, avait suivi leur procès en juin. La procureur avait alors requis deux mois de prison avec sursis.
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Aujourd’hui, les trois prévenus sont donc relaxés. « C’est une formidable décision, et c’était surtout une très mauvaise poursuite de la part du parquet, la justice le dit clairement aujourd’hui », note Eric Morain, l’avocat du trio.
« J’espère que, dorénavant, on pourra s’intéresser au vrai problème de fond : des gens exposés au gaz lacrymogène se retrouvent avec des niveaux élevés de cyanure dans le sang et des conséquences potentielles sur leur santé », commente de son côté Alexander Samuel.
Le parquet a désormais dix jours pour faire appel.