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Le salarié français, absent 17 jours par an

+ VIDEO. L’absentéisme des salariés du privé reste stable. Mais des écarts importants existent selon les secteurs, l’âge et les régions.

Par Les Echos

Publié le 7 sept. 2017 à 07:49

Au fil des ans, le taux d’absentéisme des salariés (hors congés) varie finalement peu. Selon le neuvième baromètre du groupe de conseil Ayming (ex-Alma Consulting Group), il a atteint 4,59 % en 2016.

C’est un peu plus que les 4,55 % constatés en 2015 mais au même niveau que le taux de 2014.

Ce pourcentage, calculé sur la base d’une enquête menée sur 82.000 entreprises (plus de 1,7 million de salariés), correspond très concrètement à 16,8 jours d’absence par an.

Soit à peine plus que les 16,6 jours de 2015. 

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Vidéo. L’absentéisme des salariés du privé en chiffres.

Services et Santé sont les plus touchés

Une moyenne qui recouvre d’importantes disparités sectorielles.

Les plus touchées sont ainsi les entreprises des services qui affichent un taux d’absence de 5,48 %, pourtant en baisse par rapport à l’année précédente (5,65 %).

Elles sont suivies de près par celles du secteur de la santé où le taux d’absence, au contraire, augmente d’une année sur l’autre : 5,04 % après 4,81 % en 2015.

Une situation que les auteurs de l’enquête expliquent par le fait que les entreprises de ces secteurs « cumulent à la fois les conditions de travail difficiles et une moins grande habitude de la mise en place d’actions de prévention, des situations de désengagement et d’usure professionnelle. »

De plus, soulignent-ils encore, ce sont les deux seuls secteurs dans lesquels le taux d’absentéisme des moins de 30 ans est supérieur à celui des moins de 40 ans ».

Dans l’industrie et le BTP les efforts de prévention paient

Par contraste, les secteurs de l’industrie et du BTP sont les moins touchés (3,43 %).

Ils enregistrent une baisse de 1 % par rapport à 2015, qui peut surprendre mais que les auteurs de l’étude expliquent en grande partie par les retombées des « efforts de prévention réalisés ».

Ce qui explique pourquoi ces deux secteurs qui connaissent une grande pénibilité du travail sont finalement les moins touchés par l’absentéisme.

L’âge joue

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Comme pour les années précédentes, le taux d’absence s’avère plus élevé à partir de 55 ans (7,87 %). Une situation qui s’explique plus par la longueur des arrêts de travail que par la fréquence des absences.

Cette hausse, soulignent les auteurs du baromètre, débute significativement dès 50 ans pour le secteur des services.

Un taux plus élevé la première année dans l’entreprise

Ce taux d’absentéisme fluctue également en fonction des années d’ancienneté. Avec un taux global de 5,81 %, les salariés arrivés dans l’année sont plus absents que les autres.

Il atteint 7,19 % dans les services et 7,37 % dans le secteur de la Santé, faute de parcours d’intégration et de systèmes de tutorat structurés, estiment les auteurs, qui jugent ces salariés « moins impliqués ».

Les femmes plus absentes que les hommes

Enfin, l’écart entre l’absentéisme féminin et masculin se confirme et s’accentue même.

En 2016 le taux d’absentéisme des femmes atteint 4,98 %, en forte augmentation par rapport aux 4,18 % constatés un an plus tôt. Dans le même temps, celui des hommes atteint 3,34 % et baisse par rapport à 2015 (3,72 % en 2015).

Enfin, il existe des différences régionales importantes. C’est ainsi en Île-de-France que les auteurs constatent le taux le plus bas. A 3,36 %, c’est même la seule région ou ce taux est inférieur à 4 %.

Dans le reste de l’Hexagone, la Corse, les Hauts-de-France et le Grand-Est s’avèrent en tête de classement. Ces trois régions affichent respectivement des taux de 5,93 %, 5,90 % et 5,13 %.

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