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Essais thérapeutiques « sauvages » : le professeur Fourtillan incarcéré

Ce septuagénaire, intervenant du documentaire controversé « Hold-up », est poursuivi dans le cadre d’une enquête sur des essais cliniques illégaux. Il sera entendu par le juge des libertés et de la détention d’ici mercredi.

Le Monde avec AFP

Publié le 17 avril 2021 à 23h47, modifié le 18 avril 2021 à 08h10

Temps de Lecture 2 min.

Poursuivi dans une enquête pour des essais thérapeutiques illégaux, le professeur Jean-Bernard Fourtillan a été incarcéré samedi 17 avril, avant une audience prochaine sur sa détention, rapporte une source judiciaire à l’Agence France-Presse (AFP).

Ce professeur de pharmacie de 77 ans, figure de la sphère covidosceptique et antivaccinale, avait été interpellé jeudi dans un hôtel à Chaudes-Aigues (Cantal) en vertu d’un mandat d’arrêt émis par un juge d’instruction du pôle santé publique du tribunal de Paris, selon le parquet d’Aurillac, qui a confirmé une information de La Montagne.

Incarcéré dans la foulée, le temps d’organiser son transfert à Paris, il a été présenté samedi au juge d’instruction aux convocations duquel il ne répondait pas depuis plusieurs mois. Le magistrat, conformément aux réquisitions du parquet de Paris, a saisi le juge des libertés et de la détention quant à une éventuelle révocation de son contrôle judiciaire, selon la source judiciaire. Le professeur, qui a demandé quelques jours pour préparer sa défense, a ainsi été incarcéré, dans l’attente de l’audience, qui aura lieu mercredi.

Le professeur avait déjà été arrêté en décembre dans le Gard en vertu d’un mandat d’amener émis par le juge d’instruction, selon Le Monde. Mais il avait dû être hospitalisé d’office en psychiatrie quelques jours, avant d’être laissé libre le 18 décembre, sous contrôle judiciaire.

Des essais sur plus de 350 malades près de Poitiers

M. Fourtillan est mis en examen depuis mars 2020 pour avoir mené sans autorisation des essais avec des patchs contenant deux molécules (la valentonine et le 6-méthoxy-harmalan), supposés traiter les troubles du sommeil ainsi que les maladies d’Alzheimer et de Parkinson.

Les essais, menés sur plus de 350 malades par le professeur dans une abbaye catholique près de Poitiers, ont été organisés dans le cadre de sa structure, le Fonds Josefa (du nom d’une religieuse espagnole du Sacré-Cœur-de-Jésus morte en 1923 à Poitiers), dont le vice-président est le professeur Henri Joyeux, lui aussi contesté par la communauté médicale (notamment pour ses positions antivaccinations). Les deux hommes sont mis en examen dans cette enquête, ouverte après une dénonciation des faits en septembre 2019 par l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM).

« On est aux confins du charlatanisme », avait fustigé à l’époque le directeur de l’inspection à l’ANSM, Bernard Celli. Attaqué en diffamation par le professeur Fourtillan, M. Celli avait été condamné, en 2020 à Bordeaux, à verser 1 000 euros d’amende pour ces propos.

Le professeur Jean-Bernard Fourtillan, qui dispose d’un fort soutien sur les réseaux sociaux, a par ailleurs été mis en lumière dans le documentaire dans Hold-up. Il y affirme que le virus « a été fabriqué par l’Institut Pasteur », une fausse information vérifiée par l’AFP à plusieurs reprises et démentie par l’Institut, qui a porté plainte contre lui.

Le Monde avec AFP

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