Cet article vous est offert
Pour lire gratuitement cet article réservé aux abonnés, connectez-vous
Vous n'êtes pas inscrit sur Le Monde ?

Homéopathie : le verdict négatif de la science

Les sociétés savantes sont unanimes : il n’existe aucune preuve solide de l’efficacité thérapeutique des produits homéopathiques.

Par  et  (Lyon, correspondant)

Publié le 21 mai 2018 à 16h54, modifié le 21 mai 2018 à 16h56

Temps de Lecture 2 min.

Article réservé aux abonnés

L’Académie nationale de médecine est elle aussi entrée dans le débat sur l’efficacité de l’homéopathie. Questionnée sur l’aspect scientifique par le conseil de l’ordre des médecins, l’Académie nous a indiqué avoir ­confirmé vendredi 18 mai sa position, qui est la même que celle exprimée en 2004 : il s’agit d’une « méthode imaginée il y a deux siècles à partir d’a priori conceptuels dénués de fondement scientifique ».

L’homéopathie, dont le nom est issu des mots grecs homoios (« semblable ») et pathos (« maladie »), repose sur le principe de soigner par ce qui est semblable à la maladie. Cela consiste en des dilutions extrêmes d’une substance active, au point qu’il n’en reste plus ou quasiment plus.

Lire aussi Article réservé à nos abonnés Homéopathie : l’étrange exception française

Une approche qui ne convainc pas les sociétés savantes. En septembre 2017, le Conseil scientifique des académies des sciences européennes (Easac) avait rendu un rapport accablant, jugeant qu’il n’y avait « aucune preuve solide de l’efficacité des produits pour traiter les maladies, ou même les prévenir (…), même s’il y a parfois un effet placebo » – un effet bénéfique d’origine psychologique, omniprésent en médecine. Même conclusion que celle rendue deux ans plus tôt par le National Health and Medical Research Council (NHMRC) en Australie, après analyse de plus de 200 études datant de moins de vingt ans et portant sur 55 pathologies différentes. « On est dans le monde de la croyance », résume le professeur de pharmacologie François Chast.

Pas d’efficacité pharmacologique

Un mauvais procès, selon le Syndicat national des médecins homéopathes français (SNMHF), qui avait contesté le rapport de l’Easacet rappelé une étude épidémiologique financée par le laboratoire Boiron, l’étude EPI 3. Mené entre 2005 et 2012 sur près de 8 600 patients au sein de 825 cabinets de médecins généralistes aux pratiques variées (conventionnelle, homéopathique, mixte), ce travail montrait notamment que les médecins homéopathes prescrivaient moins de médicaments à l’origine d’effets indésirables notables (psychotropes, anti-inflammatoires non stéroïdiens…) sans perte de chance potentielle pour le patient. Pour le SNMHF, c’est aussi un moindre coût pour l’Assurance-maladie.

Une affirmation qui semble invalidée par une étude conduite en Allemagne publiée en 2015 dans PLoS One. En examinant les dépenses de santé de 44 500 personnes, il ressortait que celles qui utilisent l’homéopathie ont des coûts plus élevés que celles qui n’ont recours qu’aux soins conventionnels.

Il vous reste 36.53% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

Lecture du Monde en cours sur un autre appareil.

Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil à la fois

Ce message s’affichera sur l’autre appareil.

  • Parce qu’une autre personne (ou vous) est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil.

    Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois (ordinateur, téléphone ou tablette).

  • Comment ne plus voir ce message ?

    En cliquant sur «  » et en vous assurant que vous êtes la seule personne à consulter Le Monde avec ce compte.

  • Que se passera-t-il si vous continuez à lire ici ?

    Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connecté avec ce compte.

  • Y a-t-il d’autres limites ?

    Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant à des moments différents.

  • Vous ignorez qui est l’autre personne ?

    Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.

Lecture restreinte

Votre abonnement n’autorise pas la lecture de cet article

Pour plus d’informations, merci de contacter notre service commercial.