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Sols arides, manque de pluie, ruisseaux à sec : année après année, une sécheresse récurrente

Herbe jaunie, ruisseaux asséchés… La sécheresse est particulièrement visible cet été. Plusieurs indicateurs permettent d’observer la fréquence de ce phénomène.

Par  et

Publié le 01 août 2020 à 05h04, modifié le 22 juin 2022 à 14h53

Temps de Lecture 4 min.

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Sol asséché à Chassigny-sous-Dun, en Saône-et-Loire le 22 juillet.

Alors qu’une grande partie de la France étouffe sous une canicule appelée à durer plusieurs jours, la situation des sols déjà fortement asséchés risque de s’aggraver. L’épisode de chaleur intense, avec des températures dépassant les 40° C attendues en Occitanie, Pays-de-Loire, Poitou-Charentes et Aquitaine, devrait s’installer sur le territoire jusqu’au 12 août, et se superposer à une sécheresse déjà marquée. Dans le bassin de L’Armançon, en Côte-d’Or, tous les prélèvements en rivière, dans le canal de Bourgogne et dans les nappes phréatiques pour l’irrigation agricole ou l’arrosage des golfs sont interdits depuis le 20 juillet. Au sud d’Orléans, dans les bassins Loiret-Dhuy, les particuliers n’ont plus le droit de remplir leurs piscines ni de nettoyer leur voiture et ne peuvent arroser leur potager qu’après 20 heures. Selon le site gouvernemental Propluvia, 78 départements étaient concernés au 7 août par au moins un arrêté restreignant la consommation d’eau. Ils étaient 85 en 2019 au même moment, et 50 en 2018.

Pour anticiper la sécheresse et limiter son effet, les autorités publiques évaluent la situation au regard de multiples indicateurs, comme le débit des cours d’eau ou les niveaux des nappes phréatiques. Météo France tient depuis 1959 un indice de sécheresse des sols superficiels (de 1 à 2 mètres de profondeur). Cette année, ils sont très arides en raison du manque de pluie (« sécheresse météorologique ») au printemps. Un déficit pluviométrique qui se poursuit cet été : sur l’ensemble du mois de juillet, le niveau des précipitations n’a jamais été aussi bas depuis que cet indicateur est suivi.

La pluviométrie du début du mois de juillet au plus bas depuis 1959

Ce graphique montre le cumul de précipitations agrégées, en millimètres, sur la période du 1er au 20 juillet pour chaque année depuis 1959

Des sols particulièrement secs cet été

« Dans un grand tiers nord-est du pays, sur certaines parties très concernées par la sécheresse des sols, on commence à s’approcher des niveaux des grandes sécheresses estivales de 1976 et de 2003 », commente Jean-Michel Soubeyroux, climatologue à Météo-France. Ils s’inscrivent dans une « tendance à l’augmentation de la fréquence et de l’intensité des sécheresses [au sens de la surface affectée] particulièrement nette depuis la fin des années 1980 ».

Une sécheresse des sols de plus en plus fréquente et vaste

Ce graphique montre l’Indicateur annuel de sécheresse des sols en métropole. Il est basé sur l’indice d’humidité des sols superficiels (Soil Wetness Index), et calcule le pourcentage en moyenne sur l’année de la surface du territoire où l’on a observé des conditions anormales d’humidité du sol. La courbe bleue correspond à une moyenne glissante centrée sur 11 ans de cet indicateur. La tendance peut être influencée par des variations naturelles sur quelques années.


Vous pouvez choisir d'observer les données de la région de votre choix ou de France métropolitaine.


Source : Météo France

Les phénomènes de sécheresse des sols (également appelés « sécheresses agricoles ») tendent à s’accentuer. D’après Jean-Michel Soubeyroux, ils « sont deux fois plus importants que dans les années 1960 » en France métropolitaine. Une aggravation que le climatologue explique par des températures de plus en plus élevées, induites notamment par le changement climatique.

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