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Climat: en matière d’effet de serre, le scénario du pire est peu probable

Le «scénario du pire» aurait des conséquences dévastatrices sur notre planète. Agustin Marcarian/REUTERS

INFOGRAPHIE - Sans nier l’urgence d’agir, deux chercheurs mettent en garde dans la revue Nature contre la mise en avant des hypothèses les plus pessimistes et leurs effets contreproductifs sur l’opinion.

Le pire n’est pas forcément le plus probable en matière d’émissions de gaz à effet de serre (GES), responsables du réchauffement climatique. C’est en tout cas le message positif publié ce mercredi dans la revue Nature et porté par deux chercheurs, Zeke Hausfather et Glen Peters.

Dans ses derniers rapports, le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec) a établi quatre scénarios principaux permettant de modéliser le climat tel qu’il pourrait être en 2100. Ils sont basés sur différentes hypothèses quant à la quantité de GES rejetés dans l’atmosphère dans les années à venir. De ces quatre scénarios, celui nommé «RCP8.5» est le plus pessimiste. Il se produirait si absolument aucun effort n’était fait pour tenter de limiter les émissions, et engendrerait une hausse de la température moyenne d’au moins 5°C par rapport à l’ère préindustrielle. Multiplications des canicules et grandes sécheresses, poursuite de la fonte des glaces et de la montée des eaux, déclin de la biodiversité……

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260 commentaires
  • E6O8

    le

    S'il met en lumière les exagérations scandaleuses du GIEC, dans ses prévisions d'émissions de CO2, l’article passe en revanche totalement sous silence un autre facteur considérable d'exagération, qui alimente également l’alarmisme éhonté du GIEC : les modèles.
    .
    Une fois les scénarios d’émissions donc de concentration de CO2 définis, il faut les rentrer dans les modèles climatiques pour établir les projections de température à l’horizon 2100.
    Or :
    1/ Aucun modèle climatique n’a jamais été validé : ils sont tous incapables de reproduire correctement les variations passées du climat, donc à fortiori de fournir une prévision fiable des évolutions à venir.
    Les nouveaux modèles français pas plus que les autres.
    .
    2/ Tous ces modèles surestiment très significativement – d’un facteur 2 environ, l’effet du CO2.
    La sensibilité climatique caractérise la réponse du système climatique à un doublement de la concentration de CO2
    Or la sensibilité climatique restituée à partir des modèles est de l’ordre de 2.5 – 3.5°C alors que les valeurs restituées à partir des observations n’ont cessé de décroître, de 3 à 5°C environ au début des années 2002 à 0.6 – 1.5°C en 2015, au fur et à mesure des analyses et publications…
    .
    3/ Ces modèles ne cessent d'être "améliorés" par la prise en compte de nouveau processus de rétroaction, mais dont les paramètres sont très mal connus, ce qui conduit à empiler des incertitudes considérables, et à afficher une plage aberrante de 2°C à 7°C.

  • E6O8

    le

    Article salutaire, en ce qu’il a le mérite de tempérer significativement l’alarmisme scandaleux du GIEC, relayé par les médias.
    Mais le scénario catastrophe RCP8.5, dont le GIEC abuse éhontément, n'est pas seulement peu-probable.
    Il est quasi-impossible
    .
    Tous les scénarios retenus par le GIEC reposent sur des hypothèses d'émissions basées uniquement sur la consommation donc la demande énergétique, dans chacune des filières, mais sans jamais tenir compte des ressources, qui ne sont pas infinies. ● RCP8.5: Forçage de 8.5W/m² en 2100 correspondant à une croissance continue du CO2, dépassant 1370ppmv au-delà 2100
    ● RCP6: Forçage de 6W/m² en 2100 correspondant à une croissance du CO2 jusqu’à un niveau stabilisé à 850ppmv en 2100 ● RCP4.5: Forçage de 4.5W/m² en 2100 correspondant à une croissance du CO2 jusqu’à un niveau stabilisé à 660ppmv en 2100
    ● RCP2.6: Pic de 2.6W/m² avant 2100 puis décroissant correspondant à une pic de CO2 à 490ppv avant 2100 puis décroissance.
    .
    Une article publié en 2016 par Wang et al établit lui un scénario non plus basé sur la demande, mais sur une étude détaillée des réserves, pour chaque filière fossile.
    Il conclut que la borne haute de la concentration de CO2 est plutôt de 610ppmv, en tenant compte des ressources non-conventionnelles (i.e. pétrole et gaz de schiste, etc.)
    C’est 9% plus faible que le scénario SCP4.5, et plus de 2 fois plus faible que le scénario RCP8.5.

  • Navroche

    le

    La gravité des modifications climatiques est un évidence et son accélération est dramatique. Pour autant, la focalisation sur l'effet de serre dégagé par les énergies fossiles , et l'approche par les températures superficielles sont fausses par nature. Le cycle de l'eau est méconnu et primordial. Le climat se comporte de façon oscillatoire et est aussi imprévisible, du fait de ces multiples causes, que la tectonique des plaques. Une seule chose est certaine : l'humain en surpopulation désertifie, l'eau va manquer, et c'est la loi de l'écologie scientifique qui dit que toute prolifération mono-spécifique est en elle-même une pollution qui détruit la niche écologique de l'espèce qui réussit. L'humanité en a le feeling depuis des millénaires : Isaie, Ezechiel, St Jean; (Yves Cochet, Hervé Juvin?), et moi (?) le géologue issu de la branche paléo-écologique d'Henri Tintant, le savant, le maître à penser, un des derniers grands hommes à l'aspect d'un cynique en sa pauvreté.

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