Antibiorésistance, la résistance s’organise

L'antibiorésistance est reconnue comme un problème majeur en termes de santé humaine et animale au niveau international. ©Getty - TEK IMAGE
L'antibiorésistance est reconnue comme un problème majeur en termes de santé humaine et animale au niveau international. ©Getty - TEK IMAGE
L'antibiorésistance est reconnue comme un problème majeur en termes de santé humaine et animale au niveau international. ©Getty - TEK IMAGE
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Qu’est-ce que l'antibiorésistance ? Comment et pourquoi est-elle apparue ? Quels sont les mécanismes en jeu ? Que fait-on actuellement pour la pallier ? Quelles sont les alternatives aux antibiotiques ? Quelles sont les découvertes scientifiques récentes ? Quels espoirs de la recherche ?

Avec
  • Jean-Luc Mainardi Professeur dans l’unité INSERM 1138 et responsable du service de microbiologie de l’Hôpital européen Georges Pompidou - Université Paris Descartes.
  • France Roblot Responsable du service des maladies infectieuses au CHU de Poitiers, Vice-présidente de la Spilf

En France, chaque année, l’antibiorésistance est responsable de 125 000 infections, et de 5 500 décès et ces chiffres sont amenés à augmenter, à mesure que sont découvertes de nouvelles souches bactériennes pluri-résistantes contre lesquelles même les antibiotiques de dernier recours ne fonctionnent plus. En novembre dernier, le gouvernement a débloqué un fonds de 40 millions d’euros d’investissements, pour tâcher de découvrir de nouvelles pistes thérapeutiques, la phagothérapie, très prometteuse, prenant plus de temps à se développer entre autres pour des raisons d’imbrevetabilité, et de manque de rentabilité pour les laboratoires pharmaceutiques. 

Antibiorésistance : la résistance s’organise : c’est le programme combatif qui est le nôtre pour l’heure qui vient. Bienvenue dans La Méthode scientifique.

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Et pour faire le point sur les nouvelles pistes de recherche, tant sur les mécanismes qui produisent de l’antibiorésistance que sur les pistes thérapeutiques pour la contourner, nous avons le plaisir de recevoir aujourd’hui Jean-Luc Mainardi, professeur dans l’unité Inserm 1138 et responsable du service de microbiologie de l’Hôpital Européen Georges Pompidou – Université Paris Descartes et France Roblot, professeure, cheffe du service des maladies infectieuses et tropicales du CHU de Poitiers et vice-présidente de la Société des pathologies infectieuses, et présidente du Conseil National Professionnel des Infectiologues.

Le reportage du jour

Comment évaluer la résistance des bactéries pathogènes aux antibiotiques ? 

Reportage au laboratoire de bactériologie de l’Hôpital Bichat-Claude Bernard, avec Etienne Ruppé, bactériologiste. Par Céline Loozen :

LA_METHODE_SCIENTIFIQUE - Reportage Céline Loozen "identification bactéries résistantes" avec Etienne Ruppé

9 min

Les repères

  • La résistance des bactéries aux antibiotiques est un phénomène naturel. Le problème de l’utilisation massive d’antibiotiques - pour l’Homme, pour l’élevage et pour la médecine vétérinaire - est qu’elle sélectionne les bactéries naturellement résistantes.
  • La mondialisation est à l’origine du “voyage” de bactéries antibio-résistantes d’un bout à l’autre de la planète.
  • L’Inserm va coordonner un programme prioritaire de recherche doté de 40 millions d’euros. L’idée est de mieux comprendre l’antibiorésistance, de trouver des alternatives thérapeutiques, de réfléchir à l’utilisation du big data et de l’intelligence artificielle, et de réfléchir aux enjeux de société.
  • IMAGE : Modes de fonctionnements des antibiotiques ( Inserm)
  • IMAGE : Propagation des bactéries résistantes ( Inserm)

Le fil de l'émission

A retrouver aussi sur le compte Twitter de La Méthode scientifique

Pour aller plus loin

La Méthode scientifique
59 min

Les références musicales

Le titre du jour : "Medicine Woman" par Robert Finley

Le générique de début : "Music to watch space girls by", par Leonard Nimoy

Le générique de fin : "Says" par Nils Frahm

L'équipe