Easyjet 1:26
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Aurélien Fleurot, édité par Thibaud Le Meneec , modifié à
La compagnie aérienne EasyJet a affirmé mardi qu'elle serait la première au monde à atteindre la neutralité carbone par compensation de ses émissions de CO2. Sur le plus long terme, elle a aussi annoncé un partenariat de recherche avec l'avionneur Airbus pour développer des avions hybrides à grande échelle. Une révolution ?
ON DÉCRYPTE

C'est une réponse au mouvement global de rejet de l'avion parti de Suède : mardi, EasyJet s'est vanté de devenir la première compagnie aérienne à atteindre la neutralité carbone. Le groupe britannique spécialisé dans le transport low cost va dans un premier temps souscrire à des schémas de "compensation carbone", qui lui permettront de porter des projets verts, notamment dans la reforestation ou les énergies renouvelables, pour un investissement de 29,2 millions d'euros en 2020.

Pas d'"arnaque" ?

Cela lui permettra de compenser ainsi les émissions de CO2 de ses vols, pratique souvent considérée comme un droit à polluer, en ayant dans le même temps un réel impact neutre en carbone. "Ce n'est pas une arnaque. Il a été scientifiquement prouvé que cela marche", a martelé devant la presse le directeur général du groupe, Johan Lundgren. Un peu plus tôt, sur la BBC, il avait expliqué que ce n'était pas une solution idéale tout en se défendant de tout "greenwashing", c'est-à-dire de chercher à "verdir" son image.

Dans tous les cas, ces mesures sont temporaires en attendant de faire voler des avions hybrides ou électriques : un protocole d'accord a ainsi été aussi annoncé avec Airbus pour lancer une nouvelle génération d'avions propres à grande échelle sur le marché. Évidemment, mettre au point une flotte de grande ampleur prendra des années, mais l'impact sur les émissions globales de la compagnie sera bien plus important qu'aujourd'hui.

Éco-pilotage et avions plus légers

Les compagnies aériennes multiplient actuellement les initiatives pour réduire leur impact CO2, notamment en optimisant leur trajectoire de vol (l'éco-pilotage) ou en allégeant le poids des sièges. Elles investissent surtout dans des avions plus modernes. Les nouveaux A350 d'Airbus utilisés par Air France émettent ainsi 25% de CO2 en moins, ce qui n'efface pas, malgré tout, la très grande empreinte carbone du mode de transport aérien.