Turquie : Recep Tayyip Erdogan et Vladimir Poutine célèbrent l'avancement d'un projet de centrale nucléaire russe

  • AFP
  • parue le

Le président turc Recep Tayyip Erdogan et son homologue russe Vladimir Poutine ont célébré mercredi une étape importante dans la construction d'une centrale nucléaire russe en Turquie, s'engageant à renforcer leur coopération qui déplaît à Washington.

Lors d'une cérémonie en visioconférence, les deux dirigeants ont officiellement lancé le chantier du troisième des quatre réacteurs de la centrale d'Akkuyu, dans le sud de la Turquie. Cette centrale, construite par le géant nucléaire russe Rosatom, doit commencer à fonctionner en 2023, année du centenaire de la République turque.

"Ce gigantesque projet est l'un des symboles de la coopération russo-turque", a déclaré M. Erdogan. "Nous partageons avec M. Poutine la même volonté d'approfondir cette coopération", a-t-il ajouté. M. Poutine a dit vouloir que ce projet "contribue à promouvoir le partenariat turco-russe sous toutes ses facettes et renforce l'amitié ainsi que la compréhension mutuelle entre les peuples de nos pays".

Malgré des divergences sur les conflits en Libye et en Syrie, où ils soutiennent des camps opposés, Moscou et Ankara se sont considérablement rapprochés ces dernières années, au point d'irriter les alliés occidentaux de la Turquie, membre de l'Otan. Ainsi, l'achat par la Turquie de missiles russes, les S-400, a provoqué une crise avec les États-Unis qui dure encore.

La construction de la centrale d'Akkuyu, dont le coût est évalué à quelque 20 milliards de dollars, est devenue un des symboles du réchauffement de ces relations. Les deux présidents avaient d'ailleurs lancé sa construction en 2018 lors d'une cérémonie en grande pompe, tournant la page d'une grave crise diplomatique entre Ankara et Moscou provoquée par la destruction d'un avion russe par l'armée turque.

D'après M. Erdogan, cette centrale doit permettre à terme de répondre à 10% de la demande en électricité de la Turquie, un pays fortement dépendant de l'importation d'hydrocarbures pour satisfaire un appétit énergétique croissant.

Les deux pays sont également engagés dans le chantier du gazoduc TurkStream qui permettra à la Russie de contourner l'Ukraine, via la mer Noire et la Turquie, pour exporter son gaz vers l'Europe.

Commentaires

Grunblatt Gerard

A noter que les groupes turbo alternateurs seront fournis par l'usine de Belfort de GE ( anciennement Akstom) et basés sur la technoligie Arabelle

René Bouchet

Le montant des investissements pourrait-il être rapporté à la puissance installée. Concrètement, combien d'euros ou de dollars pour 1watt ? (A Flamanville, on va sans doute dépasser les 10 euros pour 1 watt installé)

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