La SNCF va devoir s’y habituer. Pour la première fois de son histoire, la compagnie ferroviaire va affronter la concurrence. Le ministère des Transports a annoncé dans un communiqué la mise en concurrence de la SNCF pour trouver l’exploitant des lignes Intercités Nantes-Lyon et Nantes-Bordeaux. Les entreprises ferroviaires intéressées pourront bientôt "candidater" : le lancement de l’appel d’offres est attendu pour 2020, assorti d’un cahier des charges à respecter.

Le vainqueur de cet appel d’offres aura ensuite la gestion des lignes pour 2022, pour une durée qui n’a pas été précisée pour l’instant. "Il ne s’agit pas de sortir la SNCF. Nous ne sommes pas dans une posture de défiance. Chacun a ses chances. Nous voulons la mise en place de nouveaux services, des innovations, une amélioration de la qualité de service et pourquoi pas une baisse des coûts. Mais ce n’est pas le seul critère. Nous ne sommes pas dans une logique de dumping social", se justifie le ministère des Transports dans les colonnes du Parisien.

La suite sous cette publicité
Publicité
La suite sous cette publicité
Publicité

⋙ Lire aussi La SNCF va verser des primes exceptionnelles à près de 100.000 cheminots

Plus d’un million de passagers annuels

Ces deux lignes ont été choisies car elles appartiennent aux trains d’équilibre du territoire (TET) sur lesquels l’Etat, qui les finance, a la main. "Ces deux lignes viennent de bénéficier d'un renouvellement complet de leurs trains. Leur mise en concurrence intervient donc de façon cohérente alors que s'ouvre une nouvelle étape de leur vie", précise le ministère aux Echos. Les sept autres TET ne devraient pas être soumis à l’ouverture à la concurrence avant le éventuel renouvellement dans les années à venir.

Deux allers-retours quotidiens sont opérés pour l’instant sur la ligne Nantes-Lyon, à raison de 380.000 passagers par an. Pour Nantes-Bordeaux, les chiffres montent à trois allers-retours par jour et 680.000 passagers annuels. Parmi les entreprises qui pourraient être intéressées, le Monde cite l’italienne Trenitalia, l’allemande Deutsche Bahn, ou des groupes français semi-publics (Transdev) ou privés (Flixtrain). Reste à voir si l’une d’entre elles parviendra à récupérer ces deux lignes, ou si elles resteront dans le giron de la SNCF.