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Pasteur Lille obtient 5 M€ de LVMH pour repositionner un ancien médicament, l’Octofene, sur le traitement du Covid

L’Institut Pasteur de Lille annonce avoir reçu un don de cinq millions d’euros du groupe de luxe LVMH pour poursuivre ses recherches sur une "molécule particulièrement efficace face au virus SARS-Cov-2". D’après les informations recueillies par AEF info, cette molécule s’appelle le Clofoctol et a été utilisée en France de 1978 à 2005 pour traiter les infections respiratoires sous la forme du suppositoire Octofene. Un essai clinique sur l’animal puis sur l’homme doit valider la pertinence du repositionnement de ce médicament dans le traitement précoce du Covid-19.

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L'Institut Pasteur de Lille. S. Marcelli

L'Institut Pasteur de Lille affirme avoir identifié in vitro "une molécule particulièrement efficace" pour lutter contre le Covid-19. Selon les informations recueillies par AEF info, il s'agirait du Clofoctol. Ce principe actif a été commercialisé en France à partir de juin 1978 pour traiter des infections respiratoires bénignes. Le médicament correspondant, l’Octofene, administré sous forme de suppositoires, a été retiré en janvier 2005 du marché français par l’Afssaps, pour manque d’efficacité. Mais il est toujours utilisé dans certains pays européens. Interrogé par AEF, l’Institut Pasteur ne souhaite "ni confirmer ni infirmer" le nom de cette molécule.

Ce médicament peut-il vivre une deuxième vie – et acquérir une notoriété mondiale – en agissant contre le SARS-Cov-2 ? C’est l’espoir de la "task force" qui réunit une trentaine de pharmacologues, virologues, chimistes et ingénieurs sur le campus de la fondation Pasteur à Lille (lire sur AEF info). Parmi les pistes de recherche suivies par cette équipe figure le repositionnement de médicaments déjà sur le marché. Une solution qui permettrait de déployer rapidement un traitement puisque les effets secondaires sur l’homme sont déjà bien connus.

Des essais à partir d’une vaste chimiothèque

L’Institut Pasteur de Lille travaille avec une spin-off installée sur son campus. La société Apteeus est spécialisée depuis décembre 2013 dans la recherche sur les maladies rares : elle a constitué une chimiothèque de 5 000 molécules qu’elle teste sur des cellules primaires de patients souffrant de ces maladies génétiques ignorées par les grands laboratoires pharmaceutiques. Lorsqu’une molécule a un effet, elle peut être administrée rapidement. Un enfant est déjà traité depuis plusieurs années grâce à un principe actif identifié par Apteeus.

Chercheur dans un laboratoire Inserm-université de Lille-Pasteur Lille, mais aussi fondateur et conseiller stratégique d’Apteeus, Benoît Déprez a proposé à ses collègues de suivre la même méthode pour essayer de trouver une molécule active contre le SARS-Cov-2. "Nous avons testé plus de 2 000 médicaments et fin mai, une molécule a été identifiée après une cascade de criblages", explique-t-il à AEF info, lundi 12 octobre 2020. "Cette molécule a une action sur les deux portes d’entrée du virus dans les cellules humaines, contrairement à l’hydroxychloroquine. De plus, il n’est pas nécessaire d’augmenter sa concentration pour qu’elle soit efficace, contrairement au Remdesivir."

Diminuer la charge virale

Si elle faisait la preuve de son efficacité, cette molécule pourrait donc être administrée facilement aux patients, en ambulatoire et non à l’hôpital, juste après un test positif. Agir rapidement pourrait permettre de baisser la charge virale, de réduire la contagiosité et d’éviter que le malade développe une forme grave de la maladie. Pour réduire le temps du diagnostic, les chercheurs de Pasteur Lille souhaitent utiliser les tests salivaires du laboratoire CNRS Sys2Diag, dirigé par Franck Molina à Montpellier (lire sur AEF info).

Ces pistes de recherche ont été présentées en mai 2020 à Frédérique Vidal, ministre de l'Enseignement supérieur, de la Recherche et de l'Innovation, lors d’un déplacement sur le campus de la fondation Pasteur Lille. Elles ont aussi été portées à la connaissance du Premier ministre Jean Castex, lors d’une visite du centre de dépistage de l’institut, début août. "Nous avons eu des échanges mais pas de réactions", déplore Benoît Déprez.

Le mécénat de LVMH

Fin septembre, la fondation fait le choix de médiatiser sa découverte, en commençant par France 3 puis en multipliant les interventions sur les médias nationaux, qui parlent très vite d’une possible "molécule miracle". L’objectif de cette intense communication est de trouver les cinq millions d’euros nécessaires pour mener de solides essais cliniques. Le président de la région Hauts-de-France, Xavier Bertrand, réagit le 1er octobre sur twitter en promettant un soutien financier. Les conseillers régionaux devraient voter une aide de près de 800 000 euros lors de la séance plénière du mardi 13 octobre.

Mais le soutien principal est venu du privé : LVMH a annoncé vendredi 9 octobre le versement d’un don de 5 millions d’euros à la fondation. Une décision prise par son PDG, Bernard Arnault, après avoir entendu Benoît Déprez dans les médias. Le groupe de luxe, qui avait fabriqué des masques et du gel hydroalcoolique pour lutter contre la pénurie de ces produits pendant le confinement (lire sur AEF info), estime "vital que ces recherches puissent se poursuivre". Ce don permettra à l’institut de s’approvisionner en médicaments et de recruter des professionnels pour l’épauler dans les essais cliniques.

Des essais chez l’homme et chez l’animal

"Cinq millions d’euros, c’est la somme nécessaire pour faire un essai chez l’homme en contre placebo et idéalement en double aveugle", explique Benoît Déprez. "Cela coûte assez cher parce qu’il faut fabriquer un placebo, tirer au sort des patients, faire approuver l’essai par l’ANSM." Autrement dit, le médicament sera comparé à un produit qui a la même apparence mais ne contient pas la molécule testée, sans que le patient et le soignant n’aient connaissance de ce qui est administré.

Les 780 000 euros du conseil régional seront affectés aux essais chez les animaux. L’expérimentation devrait avoir lieu chez le macaque et être portée par le laboratoire Immunité et transmission du CEA, en région parisienne. "Notre but est d’épargner au maximum le recours à l’animal en faisant un maximum de tests in vitro", explique Benoît Déprez. "Pour estimer le rapport risque/bénéfice d’un nouveau produit, il est évident qu’il faut tester chez l’animal. Pour une molécule sur laquelle on a un recul, avec des milliers de patients déjà traités, la question peut se poser… Mais une preuve d’efficacité chez l’animal est un élément favorable pour pousser un projet auprès de la communauté académique", relève-t-il.

Tout faire pour éviter "l’hystérie"

Pourquoi ne pas confirmer le nom du médicament ? "Vous avez vu l’hystérie que ça peut créer", répond Benoît Déprez, faisant explicitement allusion aux polémiques autour de l’hydroxychloroquine. "Une pénurie du produit pourrait nous empêcher de faire un essai en bonne et due forme", redoute-t-il. Un risque toutefois limité puisque le médicament n’est plus sur le marché français.

Pour l’Institut Pasteur de Lille, qui est une fondation de recherche privée reconnue d’utilité publique, "le but est de produire un résultat scientifiquement irréprochable, pas d’embrayer vers un objet commercial", souligne Benoît Déprez. Si elle se confirme dans les prochains mois, cette découverte donnerait cependant un nouvel élan à un institut qui perd chaque année entre 3 et 4 M€.

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L’Institut Pasteur de Lille cherche un nouveau directeur général, après avoir choisi de ne pas nommer Odile Leroy à ce poste en mars 2019 (lire sur AEF info). "Nous procédons à une approche directe de personnalités susceptibles d’occuper la fonction", indique Jacques Richir, président du CA de la fondation, joint par AEF info le 15 mai 2019. "Nous avons des contacts intéressants, bien sûr confidentiels, et j’ai bon espoir de conclure le processus lors du CA de septembre", ajoute-t-il. Le futur DG sera un scientifique extérieur à l’Institut Pasteur de Lille. Le poste est vacant depuis le départ de Patrick Berche en juillet 2018 (lire sur AEF info). "Cette situation ne pourrait pas durer éternellement mais, comme la maison tourne bien, nous pouvons nous donner un peu de temps", estime Jacques Richir, qui pilote l’Institut avec Benoît Deprez, directeur scientifique, et Didier Bonneau, DGA.

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