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50% de nucléaire en 2035, De Rugy s'interroge sur l'EPR

Le gouvernement français se fixe pour objectif de ramener à 50% la part du nucléaire dans la production d'électricité d'ici à 2035, a déclaré dimanche François de Rugy, qui estime que l'avenir des réacteurs de troisième génération (EPR) reste "une question ouverte". /Photo prise le 28 septembre 2018/REUTERS/Thomas Samson

PARIS (Reuters) - Le gouvernement français se fixe pour objectif de ramener à 50% la part du nucléaire dans la production d'électricité d'ici à 2035, a déclaré dimanche François de Rugy, qui estime que l'avenir des réacteurs de troisième génération (EPR) reste "une question ouverte".

L'exécutif doit rendre publique d'ici à la fin du mois de novembre la programmation pluriannuelle de l'énergie (PPE) qui définira la stratégie de la France sur dix ans (2018-2028).

L'arbitrage sur le nucléaire, qui représente aujourd'hui plus de 70% de la production d'électricité en France, sera rendu dans ce cadre et s'oriente désormais vers une réduction de la part du nucléaire à l'horizon 2035.

"C'est l'échéance sur laquelle nous travaillons", a dit le ministre de la Transition écologique et solidaire au "Grand Rendez-Vous" Europe 1-CNEWS-Les Echos.

"L'avenir de la filière nucléaire quel peut-il être? Est-ce qu'il passe par l'EPR? Aujourd'hui, c'est une question ouverte car l'EPR n'a pas encore prouvé sa fiabilité technologique, sa sécurité et sa compétitivité", a-t-il poursuivi.

Un rapport commandé par le ministre de l'Economie Bruno Le Maire et le prédécesseur de François de Rugy, Nicolas Hulot, prônait la construction de six EPR à compter de 2025, rapportaient Les Echos en août.

"Je ne vois pas comment on pourrait décider aujourd'hui de commander de nouveaux EPR alors que la fiabilité technologique n'est pas démontrée et la compétitivité économique non plus", a dit François de Rugy.

"On n'est pas en train d'étouffer la filière nucléaire française. Mais aujourd'hui son avenir n'est pas garanti."

(Sophie Louet)