Pas simple non plus pour le Royaume-Uni de sortir du diesel et de l’essence en 2040
Comme la France dans son Plan climat, le gouvernement britannique voudrait interdire la vente des véhicules diesel et essence d’ici à 2040. Mais un rapport de National Grid prévient que passer à la mobilité électrique nécessiterait 10 réacteurs nucléaires EPR comme celui d’Hinckley Point, rapporte le quotidien The Telegraph.
Mis à jour
26 juillet 2017
Comme la France avec son Plan climat, le Royaume-Uni va annoncer son intention d’interdire la ventre de voiture diesel et essence d’ici à 2040 dans le but d'encourager l'achat de véhicules électriques, rapportent les journaux britanniques. Le secrétaire d'Etat à l'Environnement Michael Gove a averti que la Grande-Bretagne "ne peut pas continuer" avec les voitures essence et diesel en raison des conséquences dommageables sur la santé et sur l'environnement. "Il n'y a pas d'alternative à l'adoption de nouvelles technologies", a-t-il déclaré.
Une augmentation du 50% du pic de demande
Mais, pour l’opérateur National Grid, passer à la mobilité électrique mettrait une pression énorme sur le réseau électrique, explique un article du Telegraph. Selon ses calculs, la demande maximale d'électricité augmenterait de 30 Gigawatts, qui viendraient ajouter au pic actuel de 61GW, soit une augmentation de 50%. Pour la fournir, il faudrait l’équivalent de près de 10 fois la puissance totale de la centrale nucléaire de Hinkley Point C en construction par EDF, dans le Somerset. National Grid prévient que Grande-Bretagne deviendrait alors encore plus dépendante des importations d’électricité qui passerait de 10% aujourd’hui à environ un tiers de la consommation.
VOS INDICES
sourceUn problème urgent de pollution
Aujourd’hui, la part des ventes de véhicules électriques au Royaume-Uni n’est que de 4%, et la question du nombre de bornes de recharge sur le territoire est aussi soulevée. Mais la pollution reste un problème majeur. Le gouvernement identifié 81 voies principales dans 17 villes où des mesures urgentes sont nécessaires car elles enfreignent les normes d'émissions de l'Union européenne, mettant en danger la santé des personnes.
Une consultation publique sur le plan de suppression des véhicules diesel et essence est prévue à l’automne.
SUR LE MÊME SUJET
1Commentaire
Réagir