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Des chats pour mieux cultiver bio dans l’Aisne

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Nul n’a encore vu des minous planter une bêche dans la terre ou lécher de leur langue râpeuse une plante pour l’humidifier. En revanche, depuis quelques semaines aux hardines à Ham, cinq chats sont d’une grande utilité à Jean-Pierre Demailly.

Lui est maraîcher bio et, par définition, n’utilise aucun produit chimique. Face aux rongeurs qui s’attaquent à ses cultures, les chats pourchassent. Et éloignent la population de « nuisibles ». Sur les 15 000 m2 de terrain cultivés par Jean-Pierre Demailly, ils s’ébrouent librement avant de filer dans une petite cabane située sur le terrain du maraîcher où ils ont leur « logis » et leur pitance (des croquettes). Le logement, le couvert, c’est un peu la contrepartie à un échange de bons procédés avec l’association axonaise Saint-Quentin félin.

C’est elle qui a donné les chats à Jean-Pierre Demailly. « Ce sont des chats de la rue, pas très sociables, difficiles à placer, mais pas trop associables non plus », relève une bénévole de cette association qui s’occupe de chats à l’abandon, Isabelle Guilhamet. « Je vends mes produits à Saint-Quentin, le vendredi soir, explique le maraîcher, et parmi mes abonnés, il y a des gens de Saint-Quentin félin. C’est au cours d’une discussion qu’est née cette initiative de chats dans mes cultures. »

Et déjà en quelques semaines, les minous ont répondu à tous les espoirs placés en eux : ils ont tué, sur les terres du maraîcher, un canard, une pie, des petits mulots et un rat.

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