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Les habitants du quartier de Southwark, à Londres, ont rapidement remarqué la présence de ces petits picots en métal installés sur le sol à l'entrée d'un bel immeuble. L'idée du propriétaire de ce bâtiment tout neuf : empêcher les sans-abri de s'installer dans cette niche, pardi ! Photographiés et publiés par un internaute scandalisé sur Twitter, les "piques anti-SDF" ont très vite fait le tour du Web et ont été l'objet de critiques acerbes. Une pétition en ligne a même été lancée et a réuni plus de 130 000 signatures.
L'affaire est arrivée aux oreilles du maire conservateur de Londres, pétition en ligne, qui, sur Twitter, a immédiatement demandé le retrait de ces pointes "moches, inefficaces et stupides" qui ne "sont pas la solution", selon lui. Il en a profité pour rappeler que sa municipalité avait dépensé 34 millions de livres pour les sans-abri.
Des initiatives privées
Un tollé rare, pourtant. Car, depuis une bonne quinzaine d'années, les dispositifs anti-SDF n'ont cessé d'envahir nos villes. Accoudoirs au milieu des bancs, plots en béton, éclairage gênant, barres métalliques, jardins de cactus, plans inclinés, ces systèmes sont progressivement apparus devant les magasins ou sous les porches des grandes métropoles mondiales. Dans la grande majorité des cas, ce sont des entreprises privées qui s'équipent en mobilier anti-SDF, car la pratique est trop controversée pour les municipalités. À Argenteuil, en 2007, le maire de la ville avait dû renoncer à sa brillante idée : un produit chimique malodorant.
À Paris, les dispositifs pour repousser les sans-abri fleurissent désormais un peu partout. La première entreprise à s'être lancée fut la pétition en ligne, avec ses bancs presque suspendus et composés de deux barres métalliques, sur lesquels il est impossible de s'allonger. Mais sans jamais le reconnaître clairement : les repoussoirs de sans-abri se présentent avant tout comme "design".
Les municipalités impuissantes
Admettre vouloir chasser une personne qui n'a plus que la rue où dormir est délicat. pétition en ligne, distributeur britannique, a lui aussi placé des picots devant certains de ses magasins. Il a justifié son geste en assurant seulement vouloir faire cesser les "comportements antisociaux", tels que fumer ou boire devant le magasin, ce "qui intimide les clients".
Les municipalités sont impuissantes face à ces équipements qui dépendent des commerçants et des propriétaires. Sans pouvoir juridique face à ces initiatives privées, les maires sont parfois dépassés, comme à Londres, et obligés de demander une intervention extérieure. Reste la mobilisation de l'opinion : grâce à leur pétition, les Britanniques ont obtenu des propriétaires de l'immeuble de Southwark le retrait des "piques anti-SDF".
Je suis halluciné quand j arrive en France du culte du SDF, ... Partout présents et intouchables. . . C est un vrai métier non imposable.
... Que ces 130 000 signataires ne sachent que dénoncer cette situation, "outrés", "choqués", "dégouttés" de la "société du grand capital" et du manque d'humanité des propriétaires, municipalités, ...
Car s'ils transformaient ce magnifique élan de solidarité (virtueelle) en AIDANT CONCRETEMENT les SDF (à se loger, à retrouver goût à la vie, à se re-socialiser... ) - ce qui est un peu différent de TOLERER leur présence dans la ville, nul doute que les SDF y gagneraient.
Mais bien évidement, cela nécessite un investissement en temps et en énergie un peu plus fort que de jouer de la trompette bien-pensante...
Les aiguilles de seringue qui jouche ces endroits ne sont elle pas plus dengereuses ? Ef on s emoie pour quelques picots qui obligent a respecter le bien d autrui ? Mais pour les seringues dans les hall les jardins publiques les ecoles ect personneNE DIT RIEN !