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Notre-Dame-des-Landes : l’ultimatum du 23 avril, nouveau « compte à rebours infernal »

Les personnes expulsées peuvent prétendre à s’installer sur d’autres terres. Mais que se passera-t-il si certains ne saisissent pas cette opportunité ?

Par  (Nantes, correspondant)

Publié le 16 avril 2018 à 08h53, modifié le 16 avril 2018 à 11h48

Temps de Lecture 1 min.

Une nouvelle pièce dans la machine et le bras de fer continue. L’Etat exige désormais que les zadistes de Notre-Dame-des-Landes remplissent un formulaire simplifié visant à déclarer leur projet d’activités sur la zone à titre individuel. Un petit pas vers la légalité qui exige de décliner un nom, une note d’intention pour leur future activité et les parcelles nécessaires à leur projet.

Emmanuel Macron a rappelé, dimanche 15 avril, le « cadre républicain » et « l’ordre » qui sera rétabli parce que « la République a besoin d’ordre ». La date butoir du 23 avril est fixée pour accomplir cette démarche, « amorce indispensable au processus de régularisation », selon la préfète de Loire-Atlantique, Nicole Klein.

Les personnes expulsées au cours de la semaine écoulée peuvent prétendre à s’installer sur d’autres terres. Que se passera-t-il si les zadistes ne saisissent pas cette main tendue ? « Je ne veux même pas l’envisager », dit Mme Klein, qui rappelle : « On peut avoir un projet individuel et se regrouper. Cela s’est toujours fait dans l’agriculture. Mais il n’y a pas de coopération sans déclaration individuelle, ça n’existe pas. »

Dénonciation d’un « ultimatum »

Dominique Fresneau, coprésident de l’Acipa, principale association ayant lutté contrer l’ex-projet d’aéroport, appelle l’Etat « au dialogue et à l’apaisement », et refuse le nouveau « compte à rebours infernal imposé. Moi, je n’ai jamais travaillé avec un pistolet sur la tempe, on n’a jamais demandé à un agriculteur de monter un projet en six ou deux mois, il faut du temps. »

Sarah, 29 ans, dénonce cet « ultimatum. Ce n’est pas possible de pondre un projet agricole durant un siège militaire comme celui-là. Et puis nous, habitants de [la ferme des] “100 noms”, on déclare quoi comme parcelle ? Les forces de l’ordre nous ont virés, elles ont tout détruit. » Elle insiste sur la nécessité de négocier : « On n’a pas envie de faire un truc bidon, on a envie d’être vrai, de ne pas se cacher. On va essayer de trouver une manière de se régulariser, mais il faut aussi que les autorités fassent avec qui on est. »

Un autre camarade, installé depuis 2012, souffle : « L’Etat nous met le couteau sous la gorge, avec son formulaire de régularisation à déposer avant le 23 avril. Après la semaine qu’on a vécue, les habitats démolis, il faut entendre qu’on a besoin de temps. On a besoin de temps pour digérer l’intervention, pour se poser et pour se parler. »

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