«Stop & Start» équipe aussi le diesel

Les vibrations du moteur à gazole ont longtemps entravé son essor commercial. Devenu moins agricole grâce aux progrès technologiques, il reste néanmoins plus bruyant et trépidant qu'un moteur à essence à l'onctuosité inégalée. Le système de « Stop & go » ou « Stop & Start », selon les cas, a jusque-là évité l'écueil du diesel, en n'équipant en premier lieu que quelques moteurs à essence. Mais Mini et son mentor BMW, avides de gains en CO2, ont précipité le mouvement en dotant plusieurs modèles des deux gammes, dont le moteur Diesel, de la très récente Mini Clubman (voir sur www.lefigaro.fr).

Le diesel sur les Minis apparaît déjà comme une incongruité mais le Français étant sottement obnubilé par cette motorisation de grand rouleur, on en arrive à la greffe de ce type de moteurs sur de petites voitures. Va donc pour la Mini Cooper D (!) qui s'en sort bien grâce à sa boîte à six vitesses et à une très bonne insonorisation. Celle-ci ne parvient pourtant pas à filtrer toutes les vibrations et une Cooper essence fait beaucoup mieux dans le genre. Mais soit, il faut réduire les niveaux de CO2 et cette version apporte sa part en baissant le niveau moyen des émissions à 109 g/km.

Son domaine précisément, c'est la ville où les dames apprécieront l'aide au démarrage en côte qui empêche la voiture de reculer à l'instant de démarrer. Ou encore les rangements dissimulés dans les deux portes arrière munies de vérins. Le Clubman se signale hélas par un diamètre de braquage devenu (11 m) très ordinaire et une accessibilité, certes facilitée côté droit par une seconde portière latérale, mais encore acrobatique. La ceinture de sécurité gêne l'accès à bord où, en revanche, tout l'univers pétillant de la Mini se retrouve intact. La position de conduite est même excellente tout comme la visibilité grâce au pare-brise vertical.

Très utile en circulation fluide

Mais le plus important est ce système baptisé chez Mini « Stop & Start » qui participe au spectaculaire 4,1 l de gazole obtenu en consommation officielle. Un résultat excellent, même si nous l'avons dépassé de deux bons litres durant notre essai pourtant très tranquille. Le système est très utile en circulation urbaine relativement fluide car il coupe le moteur lorsque la voiture s'immobilise, à un feu par exemple. Il réagit en fonction du levier de vitesse au point mort, de l'embrayage relâché et d'autres paramètres dont la vitesse résiduelle. La coupure ne s'effectue en effet qu'au moment de stopper et le redémarrage est automatique dès que l'on actionne l'embrayage.

Il est nécessaire de s'accoutumer au système qui doit gagner votre confiance, notamment lorsqu'il s'agit, sur un axe secondaire, de franchir une voie à grande circulation. Dans ce cas, un bouton permet de couper le « Stop & Start » et de conserver le moteur tournant. On l'actionnera aussi sur les axes très congestionnés que l'on connaît avec les grèves actuelles où une progression hésitante finit par lasser le conducteur avec des coupures incessantes du système. Il est aussi possible d'y parer en gardant le pied enfoncé sur l'embrayage. C'est tout le paradoxe d'un progrès très utile en ville : il supporte bien une certaine fluidité de circulation et les gros embouteillages mais pas la situation intermédiaire d'une circulation hachée.

La fiche technique

Moteur : 4 cylindres. D turbo variable, 1 560 cm³.
Puissance : 110 ch à 4 000 tr/mn.
Couple : 240 à 260 Nm de 1 750 à 2 000 tr/mn.
0-100 km/h : 104 sec.
Vitesse : 193 km/h.
Consommation : 4,1 l (mixte CEE).
Prix : de 23 000 à 25 150 €.