Des acheteurs de moins en moins nombreux et des prix qui commencent à s'affaisser... La bulle serait-elle vraiment en train d'exploser ? Selon la dernière étude du réseau d'agences immobilières Century 21 "les ventes de logements anciens ont baissé en France de 11% entre les troisièmes trimestres de 2010 et 2011". Et Laurent Vimont, son président de préciser que "les prix ont diminué de 2,7% entre le 1er semestre et le 3e trimestre 2011".
Exception parisienne
Seul Paris, en raison d'une demande toujours beaucoup plus forte que l'offre, voit ses prix continuer à progresser pour atteindre un nouveau record de 8.556 euros/m2 au troisième trimestre, (contre un prix médian de 8.150 euros/m² au second trimestre), précise l'étude de Century 21.
La capitale reste ainsi la ville tous les excès, avec une flambée des prix de 22,5% au deuxième trimestre, la plus forte sur un an depuis 20 ans, qui valorise le parc immobilier résidentiel parisien à un niveau époustouflant : près de 650 milliards d'euros selon une étude exclusive Challenges et Meilleursagents.com.
Mais au-delà des frontières de la région capitale, l'immobilier n'est plus une valeur en hausse. Et, toujours selon Century 21, les propriétaires qui veulent céder leur bien doivent désormais accepter de revoir très sérieusement leurs ambitions à la baisse. Parmi les plus fortes chutes, figurent la Bourgogne est à -9,7%, le Centre à -5,5%, la Lorraine à-4,4%, la région Provence-Alpes-Côte d'Azur à -3,7%, et le Nord-Pas-de-Calais-Picardie à -3,4%.
L'impact de la taxe sur les plus-values immobilières pointée du doigt
En cause, selon le réseau Guy Hocquet, interrogé par l'AFP, "la hausse des taux des crédits immobiliers et l'élection présidentielle", qui tous deux continueront d’entraîner une baisse globale des marchés en 2012.
Autre facteur favorisant la baisse, la nouvelle taxation sur les plus-values immobilières sur les ventes de logements locatifs et de résidences secondaires, effective au 1er février 2012. Avec elle, les professionnels ont relevé un "accroissement significatif du nombre de mandats de vente dans les agences" indique Nicolas Jacquet, président exécutif d'Urbania.
Un impact qui favorise en revanche l’immobilier de luxe. "Nous enregistrons un accroissement de 20% du nombre des mandats car il faut que les promesses de vente soient signées avant le 15 novembre pour être sûrs que les actes définitifs puissent être enregistrés chez les notaires avant le 1er février", confie à l'AFP Charles-Marie Jottras, président du conseil en immobilier Daniel Féau.
(Avec AFP)