Le géant américain de la logistique affiche de plus en plus sa préférence pour la mobilité électrique. Après avoir commandé 125 camions Tesla et annoncé sa décision de développer ses propres véhicules électriques, la société évoque dans un communiqué récent le «début de la fin de la dépendance aux véhicules à moteur thermique».

Avec plus de 35.000 camions ou camionnettes en opération, UPS, n°1 mondial des services de messagerie, exploite l’une des plus grandes flottes de véhicules utilitaires au monde. Depuis plusieurs années déjà, l’entreprise expérimente et teste l’utilisation de véhicules électriques. Mais jusqu’il y a peu sa marche vers l’électrification de sa flotte se faisait encore à petits pas. A l’heure actuelle, moins de 1 % des célèbres véhicules bruns au logo UPS sont électriques. Après la commande record de 125 camions électriques Tesla  passée fin décembre 2017, UPS semble toutefois avoir pris un tournant décisif. En février, la société annonçait dans un communiqué sa décision de se lancer dans le développement de ses propres modèles de camionnettes de livraison électriques. Ce projet se fera en partenariat avec le fabricant  Workhorse Group Inc. avec lequel UPS collabore déjà depuis 4 ans.

« La technologie des véhicules électriques, s’améliore rapidement grâce aux progrès en matière de batterie, de recharge et de réseau intelligent qui nous permettent de concevoir des véhicules de livraison en  éliminant les émissions, le bruit et la dépendance au diesel et à l’essence » a déclaré à cette occasion Carlton Rose, responsable de la flotte d’UPS. Les 50 premiers véhicules de la série disposeront d’une autonomie de 160 km et testés dès cette année sur des parcours urbains situés à Atlanta, Los Angeles ou encore Dallas. « Nous voyons ce véhicule comme un changement majeur dans le domaine du camion électrique. C’est également une première, car son coût d’achat, sans aucun subside, est comparable à celui d’un modèle thermique » a encore ajouté Carlton Rose qui souligne aussi que les frais de fonctionnement seront significativement moins élevés que ceux des véhicules à moteur diesel ou essence.

Début de la fin

A Londres UPS exploite actuellement 65 véhicules électriques qui se rechargent tous pendant la nuit. Mais ce nombre est limité par la capacité du réseau électrique local qui ne permet pas la charge simultanée d’un plus grand nombre de véhicules. Pour éviter les coûts d’un renforcement du réseau, la société a mené avec le gestionnaire local du réseau de distribution, un projet dénommé « Smart Electric Urban Logistics ».

Les partenaires ont combiné plusieurs technologies qui permettent d’utiliser de manière optimale la puissance électrique disponible. Concrètement il s’agit d’un Smart Grid (réseau électrique intelligent) piloté par un serveur et connecté à des batteries de stockage installées sur les sites d’exploitation des véhicules. A terme, ce stockage sera constitué de batteries usagées de véhicules électriques qui connaîtront ainsi une 2e vie. Cette solution permet de stabiliser, réguler et répartir la demande d’électricité entre les bornes de charge pour que les camions puissent tous être rechargés pendant la nuit sans surcharger le réseau.

Dans son communiqué UPS déclare : « Cette innovation marque le début de la fin de la dépendance aux véhicules à moteur à combustion interne. Elle nous permet d’électrifier l’ensemble de la flotte de 170 camions qui opèrent à partir de notre site central de Londres ».

Source : UPS