L'Iran au secours du gouvernement du Hamas
Prenez note que cet article publié en 2006 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Téhéran octroie une aide directe de 57 millions de dollars à l'Autorité palestinienne, alors que plusieurs pays, dont le Canada, ont décidé de faire pression sur le Hamas en lui coupant les vivres.
L'Autorité palestinienne a réclamé de l'aide financière des pays musulmans, dimanche, lors d'une conférence organisée à Téhéran, en Iran. Et son appel a été entendu.
Le chef de la diplomatie iranienne, Manouchehr Mottaki, a annoncé l'octroi de 57 millions de dollars au gouvernement palestinien. Celui-ci traîne une dette de 1,9 milliard, selon le chef du bureau politique du Hamas, Khaled Mechaal.
M. Mechaal a ajouté que la gestion administrative coûtait 195 millions de dollars par mois à l'Autorité palestinienne. De ce montant, 132 millions servent à payer les salaires, selon lui.
Les Palestiniens dépendaient beaucoup de l'aide étrangère de 1,1 milliard qui leur était fournie chaque année. Le récent gel par Israël du transfert d'environ 57 millions en revenus douaniers a toutefois compliqué les choses. L'Union européenne, les États-Unis et le Canada ont aussi retiré leur aide financière directe au gouvernement palestinien, à la suite de l'élection du Hamas, le principal mouvement islamiste palestinien.
Le Hamas subit d'intenses pressions du Quartette (ONU, Union européenne, États-Unis, Russie) pour qu'il reconnaisse le droit à l'existence d'Israël, qu'il renonce à la violence, et accepte les accords de paix signés par les précédents gouvernements palestiniens.
L'Iran est aussi dans la ligne de mire internationale, et subit des pressions constantes, en particulier des États-Unis, pour que son gouvernement renonce à son programme nucléaire.