Toto le héros

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Toto le héros

Réalisation Jaco Van Dormael
Scénario Jaco Van Dormael
Laurette Vankeerberghen
Pascal Lonhay
Didier De Neck
Acteurs principaux
Sociétés de production Iblis Films (Bruxelles)
Pays de production Drapeau de la Belgique Belgique
Drapeau de la France France
Drapeau de l'Allemagne Allemagne
Genre Comédie dramatique
Durée 91 minutes
Sortie 1991

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.

Toto le héros est un film belgo-franco-allemand réalisé par Jaco Van Dormael, sorti en 1991.

Synopsis[modifier | modifier le code]

À travers une mosaïque complexe de flashbacks, un vieil homme du nom de Thomas Van Hasebroeck (Toto) se souvient de la vie apparemment sans éclat qu'il a menée et imagine comment les événements auraient pu tourner différemment.

Depuis l'âge de huit ans, Thomas est persuadé — à tort ou à raison — d'avoir été échangé par erreur à sa naissance avec un autre bébé, son voisin Alfred Kant. La jalousie ressassée à l'égard de cet homme mieux loti lui a gâché toute son existence, parfois avec des conséquences tragiques pour ses proches. Il ne songe qu'à se venger et envisage même de tuer Alfred. Pourtant Thomas trouvera sur le tard une manière plus originale de donner un sens à sa vie.

Fiche technique[modifier | modifier le code]

Distribution[modifier | modifier le code]

Commentaire[modifier | modifier le code]

Toto le héros est le premier long métrage de fiction de Jaco Van Dormael, qui a déjà tourné quelques documentaires tels que Stade ou L'Imitateur ainsi que des films courts (È pericoloso sporgersi). Aujourd'hui considéré comme « le film événement de la décennie 90 »[1], il connaît un très grand succès public et critique et remporte de nombreuses récompenses internationales, dont la Caméra d'or au Festival de Cannes.

La (dé)construction sophistiquée de Toto le héros, avec ses retours en arrière, sa conjugaison du vrai et du faux, ses passages incessants du subjectif à l'objectif, constitue un véritable puzzle, pourtant cohérent et maîtrisé. Au fil des critiques, les rapprochements les plus flatteurs ont été envisagés comme David Lynch, Terry Gilliam et Lars von Trier. Une comparaison avec Citizen Kane et Orson Welles a aussi été évoquée[2].

Au-delà des mérites formels, l'interrogation identitaire, la réflexion sur les forces destructrices de la rancœur ou l'exploration novatrice du point de vue de l'enfance ont manifestement su toucher un large public.

Outre la musique originale composée par Pierre Van Dormael, le film utilise à plusieurs reprises une chanson de 1938 : Boum ! interprétée par Charles Trenet.

Distinctions[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Marianne Thys (sous la direction de), Le Cinéma Belge, Bruxelles, Cinémathèque Royale de Belgique, Ludion/Flammarion, 1999, p. 808.
  2. Contributeurs IMDb.

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Marianne Thys (sous la direction de), Belgian Cinema / Le Cinéma Belge / De Belgische film, Bruxelles, Cinémathèque Royale de Belgique, Ludion/Flammarion, 1999, p. 808 (ISBN 9055442348).
  • Critique de Bérénice Balta, Cinéma n° 478, , p. 41.
  • Critique de Philippe Niel, Positif n° 365-366, , p. 49.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]