Jean-Claude Chermann

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Jean-Claude Chermann
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Fonction
Député français
Biographie
Naissance
Voir et modifier les données sur Wikidata (85 ans)
Paris (France)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
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Autres informations
Partenaires
Françoise Brun-Vézinet, Charles Dauguet (d), Jacqueline Gruest (d), Sophie Chamaret (d), Françoise Rey (d), Willy Rozenbaum, Luc Montagnier, Marie-Thérèse Nugeyre (d), Christine Rouzioux, Françoise Barré-Sinoussi, Claudine Axler-Blin (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Distinctions

Jean-Claude Chermann
Fonctions
Député français

(11 mois et 16 jours)
Circonscription 6e des Bouches-du-Rhône
Législature IXe (Cinquième République)
Prédécesseur Bernard Tapie
Successeur Guy Teissier
Biographie
Date de naissance (85 ans)
Lieu de naissance Paris
Nationalité française

Jean-Claude Chermann est un chercheur français en virologie, né le à Paris[1]. Il travaille avec Luc Montagnier à l'Institut Pasteur lorsque le virus de l'immunodéficience humaine (VIH) à l'origine du sida est découvert en 1983.

Il a été le grand « oublié » du Prix Nobel de médecine récompensant la découverte de VIH. En effet, seuls Montagnier (le directeur administratif d'unité) et Françoise Barré-Sinoussi (chargée de recherche) ont été récompensés, alors qu'il avait été associé de près aux travaux ayant conduit à la découverte de ce virus.

Biographie[modifier | modifier le code]

Il fait des études au collège Condorcet à Paris, au lycée Michelet à Vanves de 1955 à 1958, puis à la Faculté des sciences de Paris en biologie, où il a pour professeur Jacques Monod[réf. nécessaire].

Directeur de recherche d'une unité de l'INSERM sur les rétrovirus au moment où cette recherche sur le sida débute (1982), il a pour collègues Willy Rozenbaum, Françoise Brun-Vezinet et Françoise Barré-Sinoussi. Il est l'un des inventeurs de la molécule HPA-23[réf. nécessaire].

En 1988, il est élu député suppléant de Bernard Tapie, dans les Bouches-du-Rhône. Bernard Tapie doit céder son siège lorsqu'il est nommé ministre en 1992. Jean-Claude Chermann devient alors député et siège à l'Assemblée nationale sur les bancs des non-inscrits jusqu'en 1993[réf. nécessaire].

Il devient directeur scientifique de la société URRMA Biopharma en 2001[réf. nécessaire].

Le , au cours d'une conférence de presse au siège de l'Unesco à Paris, les deux colauréats du prix Nobel de Médecine 2008, le professeur Montagnier et Mme Barré-Sinoussi, ont regretté de ne pas partager leur prix avec lui alors qu'il était pourtant l'un des cosignataires de la publication de mai 1983 dans la revue américaine Science rendant compte de la découverte du VIH. Un comité de soutien pour que soit réparé cet oubli du comité Nobel a même été constitué[2]. Bernard Le Grelle, en qualité de président du comité de soutien, a milité pour la reconnaissance officielle de cet oubli auprès du comité Nobel en réunissant plus de 700 médecins, professeurs et scientifiques (dont le professeur Robert Gallo)[3],[4],[5],[6]. Mme Barré-Sinoussi déclara dans l'édition de midi du journal télévisé de France 3 du  : « C'est avec le professeur Chermann que je travaillais à l'époque ; mon responsable de laboratoire, c'était lui… C'est lui qui m'a formée à la recherche depuis le début… C'est lui qui m'a soutenue pour ma thèse… C'est lui qui m'a envoyée en post doc à l'étranger… Je lui dois beaucoup… Comment voulez-vous que je comprenne qu'il ne soit pas primé ? »

Il a été promu officier de la Légion d'honneur le [7].

Il est l'auteur de Tout le monde doit connaître cette histoire, un livre-témoignage paru chez Stock en 2009. Se confiant au journaliste Olivier Galzi, il y retrace son parcours, de la découverte du VIH à ses recherches en cours concernant un vaccin universel, en passant par l'affaire du prix Nobel[réf. nécessaire].

Vie privée[modifier | modifier le code]

En 1943, à l'âge de quatre ans, il assiste à l'arrestation des membres de sa famille paternelle, qui est juive. Seize d'entre eux sont déportés et tués à Auschwitz mais comme sa mère est catholique, ni lui ni son père ne sont menacés[8].

Il a deux enfants, Jean-François (né en 1964), neurologue à l'hôpital Léopold Bellan de Paris[réf. nécessaire], et Olivier (né en 1968), journaliste à Radio France internationale[réf. nécessaire].

Distinctions[modifier | modifier le code]

Livres[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Fiche de l'Assemblée Nationale
  2. Romandie New : Montagnier aurait aimé partager le Nobel aussi avec Chermann et Gallo
  3. Isabelle Zyserman, Pourquoi le « 3e mousquetaire » n'a pas eu le Nobel de médecine ?, L'Obs avec Rue89,
  4. Yudhijit Bhattacharjee, Face offs: Chermann "taught Barré-Sinoussi everything she knew" and was instrumental in the discovery, says Bernard Le Grelle, a financial consultant who has set up a support committee for his slighted friend., Science Vol n°322,
  5. Marc Mennessier, « L'amertume des « oubliés » du prix Nobel », Le Figaro,
  6. Article Le Figaro « Sarkozy décore un « oublié » du Nobel », 1er juillet 2009
  7. « Simone Veil, Zidane et Lagardère décorés », sur Le Figaro, (consulté le )
  8. [vidéo] Interview de J.-C. Chermann sur Public-Sénat (41 minutes) - 2009

Sources[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]