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 ZEP: le bide scolaire
De fait, l'Etat dépense plus pour les collèges ou les lycées privilégiés
qui attirent les enseignants en milieu et fin de carrière.

Il apparaît que les crédits supplémentaires attribués aux ZEP
ont été pour l'essentiel consacrés aux primes accordées aux enseignants
(un millier d'euros de plus par an, bonus de carrière),
au détriment des "moyens affectés directement aux élèves",
soit "quelques heures d'enseignement supplémentaires, qui n'ont conduit à baisser le nombre d'élèves par classe qu'assez peu ou très lentement" (deux élèves de moins en moyenne).

Les moyens, encore les moyens ?
Non, pas «encore»; cette fois oui.
Mais le risque est que la légitimité de cette demande permette aux organisations
qui défendent le statu quo de se refaire une santé
et de bloquer, comme elles le font depuis des années,
toute velléité de réforme.
Le pire est que la gauche, si elle revient au pouvoir,
ne saura pas forcément s'opposer à ces organisations :
l'histoire a montré qu'elle n'avait pas le courage
de se heurter aux corporatismes enseignants.

Observatoire des ZEP :  plus de moyens pour établissements les plus difficiles
 
  

Nicolas Sarkozy: "il faut déposer le bilan des ZEP"

PARIS 30 11 05 - Manière de couper l'herbe sous le pied du Premier ministre à la veille de la présentation de son plan pour l'égalité des chances? Nicolas Sarkozy a estimé mercredi qu'"il faut déposer le bilan" des zones d'éducation prioritaire car "cette politique a échoué". "Améliorer, renforcer la politique des ZEP, c'est très en deçà de nos besoins. Il faut changer les ZEP", a-t-il plaidé.

A l'occasion de sa conférence de presse mensuelle jeudi, Dominique de Villepin doit annoncer un renforcement des aides aux ZEP. Mardi, le Premier ministre a estimé qu'il "faut faire plus et mieux" pour les ZEP et promis une "aide ciblée pour les 130 collèges et la vingtaine de lycées les plus en difficulté" de ces zones. Le 8 novembre, il avait déjà annoncé 5.000 créations de postes d'assistants pédagogiques dès janvier pour les collèges dans les quartiers sensibles de ZEP.

"Je pense qu'il faut déposer le bilan des ZEP. Je le dis comme je le pense, cette politique a échoué", a considéré Nicolas Sarkozy lors d'une convention de l'UMP à l'Assemblée nationale mercredi. "Améliorer, renforcer la politique des ZEP, c'est très en deçà de nos besoins. Il faut changer les ZEP", a-t-il estimé. Le président de l'UMP a récusé tout désaccord avec le Premier ministre, avec qui il a déjeuné à la mi-journée. "Nous sommes d'accord le Premier ministre et moi", "il faut faire différemment", a-t-il affirmé.

Dressant un bilan des ZEP, le patron du l'UMP a observé que l'effort qui leur est consacré "représente 1,2% du budget de l'Education nationale". "Les ZEP se résument à deux élèves de moins par classe et à une prime dérisoire qui est largement compensée sur le plan budgétaire par le fait que les enseignants sont en début de carrière", a-t-il constaté. "La réalité, c'est qu'il y a moins de moyens dans les ZEP qu'ailleurs", a-t-il noté.

Publiée en septembre, une enquête de l'INSEE avait souligné que les ZEP n'ont eu "aucun effet significatif" sur la réussite scolaire des collégiens. Elle ajoutait que les dépenses engagées dans les établissements concernés sont "composées principalement de primes" aux enseignants et que "les moyens affectés directement aux élèves se réduisent à quelques heures d'enseignement supplémentaires qui n'ont conduit à diminuer le nombre d'élèves par classe qu'assez peu".

Les ZEP ont été lancées en 1982 par le ministre de l'Education nationale Alain Savary afin d'accorder des moyens éducatifs renforcés aux zones défavorisées. Ce dispositif de traitement préférentiel concerne quelque 5.683 établissements répartis dans près de 700 zones d'éducation prioritaire.

Face à l'"échec" de cette politique de "zonage", le président de l'UMP a avancé ses pistes pour "mettre effectivement les élèves au centre du dispositif". "Il faut passer de la politique des zones prioritaires à la politique des élèves prioritaires, voilà la différence essentielle", a-t-il expliqué. Pour ce faire, il faut "autoriser des expérimentations, parce qu'il y a des élèves qui ont besoin d'autres méthodes pédagogiques", a-t-il préconisé.

Nicolas Sarkozy a également suggéré de "dispatcher des élèves dans d'autres établissements pour recréer de la mixité sociale", de "donner réellement plus de moyens aux établissements qui accueillent les élèves qui en ont le plus besoin", de "fermer les établissements les plus dégradés" et d'"empêcher le décrochage, notamment au niveau du primaire, en apportant immédiatement le soutien nécessaire".

Et le ministre de l'Intérieur d'égratigner le plan de cohésion sociale de Jean-Louis Borloo: "Je propose une révolution mentale, pour ne pas dire culturelle, qui vaut d'ailleurs pour toute la politique de la ville qui échoue depuis tant d'années", a-t-il glissé. "Refaire un immeuble, c'est bien. Mais si vous ne donnez pas une chance à ceux qui habitent dans cet immeuble (...), à l'arrivée ça sera l'échec". 


"Dépôt de bilan des ZEP" proposé par Sarkozy: un "contresens" selon la FSU

30 11 05 - La proposition formulée mercredi par Nicolas Sarkozy de "déposer le bilan des ZEP" est un "contresens qui nie la réalité", a déclaré à l'AFP Gérard Aschieri, secrétaire général de la FSU.

"Proposer de déposer le bilan des ZEP, c'est un contresens qui nie la réalité. Les ZEP n'ont pas de moyens qui compensent assez les inégalités sociales. C'est une attitude rétrograde et obscurantiste", a ajouté M. Aschieri.

Selon le responsable de cette fédération majoritaire dans l'éducation, "beaucoup plus aurait besoin d'être fait pour les ZEP".

"Les moyens supplémentaires qui devraient être là pour les ZEP, on ne les voit pas. Il y a un manque d'encadrement éducatif, on a supprimé des postes ces dernières années", a poursuivi M. Aschieri.

Nicolas Sarkozy, président de l'UMP, a appelé mercredi, lors d'une convention de son parti sur les injustices, à "déposer le bilan des ZEP", affirmant que la politique des Zones d'éducation prioritaire avait "échoué".

"Il faut passer de la politique des zones prioritaires à la politique des élèves prioritaires", a dit le président de l'UMP.



L'Observatoire des ZEP: "dire que les ZEP ont échoué, c'est trop rapide"

30 11 05 - Nicolas Renard, président de l'Observatoire des zones prioritaires (OZP), association de professionnels et d'experts des ZEP, a déclaré mercredi à l'AFP que les propos de Nicolas Sarkozy sur l'échec des ZEP étaient "trop rapides".

"Quand il dit que la politique des ZEP a échoué, c'est trop rapide: il y a une vraie question en terme de résultats, mais il y a des endroits qui ont très bien travaillé, il ne faut pas jeter le bébé avec l'eau du bain", a estimé M. Renard.

Le président de l'UMP a déclaré mercredi, lors d'une convention de son parti sur les injustices: "il faut déposer le bilan des ZEP. Cette politique a échoué".

"C'est nier un énorme travail qui a été fait, qui est à reprendre aujourd'hui de façon énergique, mais il y a quand même des équipes et des établissements qui ont réussi", a regretté M. Renard, estimant que "ce n'est pas respectueux".

Concernant les affirmations de M. Sarkozy sur la nécessité de "passer de la politique des zones prioritaires à la politique des élèves prioritaires", M. Renard a rappelé qu'"on ne peut pas nier les caractéristiques de certains territoires".

"Il faut apporter une réponse pédagogique très forte et individuelle aux élèves, mais on ne peut pas nier toutes les interactions de l'extérieur: un élève, c'est quelqu'un qui a mangé ou pas, qui a des rapports avec la police ou pas, qui est en bonne santé ou pas et, ça, l'Ecole ne peut pas le nier", a-t-il détaillé.

Il a en revanche été moins critique sur la question du coût des ZEP. Si M. Sarkozy a jugé que les moyens supplémentaires se résumaient à "deux élèves de moins par classe", M. Renard a reconnu le "saupoudrage des moyens". "C'est là-dessus qu'il faut probablement réfléchir et se remettre au travail", a-t-il expliqué.

"Il faut aider plus certains territoires, pas seulement quelques élèves, les émeutes ont eu lieu dans des quartiers, ça il faut en tenir compte", a-t-il ajouté.



Jack Lang et les ZEP: "délire gouvernemental"

30 11 05 -  Jack Lang, ex-ministre socialiste de l'Education, a dénoncé mercredi un "délire gouvernemental" à propos des ZEP.

"Le gouvernement est-il tombé sur la tête?", se demande le député PS du Pas-de-Calais, dans un communiqué. "Voici que, d'un côté, le Premier ministre prône le renforcement des Zones d'éducation prioritaire, voici que de l'autre, à l'instant même, est publiée une déclaration du président de l'UMP appelant à leur disparition".

"Nous sommes en plein délire gouvernemental. Cette nouvelle surenchère entre le Premier ministre et le ministre de l'Intérieur met gravement en danger notre système éducatif et démoralise les professeurs et les parents", assure M. Lang.



ZEP: la FCPE "ne savait pas que M. Sarkozy était ministre de l'Education"

30 11 05 -  Le président de la FCPE, principale fédération de parents d'élèves, Georges Dupon-Lahitte, a affirmé mercredi à l'AFP qu'il "ne savait pas que M. Sarkozy était ministre de l'Education nationale", après que le président de l'UMP eut estimé nécessaire de "déposer le bilan des ZEP".

"Il est dramatique pour l'Ecole que les combats pour qui sera candidat à la présidentielle aboutissent à rendre illisibles les débats sur la question essentielle qu'est l'avenir de la jeunesse", a-t-il regretté.

"En tant que président d'une fédération de parents, j'attends que le Premier ministre éclaircisse au sein de son gouvernement qui est en charge de quoi et qui fait quoi", a expliqué M. Dupon-Lahitte.

Selon lui, "c'est d'autant plus nécessaire que (Gilles de) Robien a annoncé qu'on allait ouvrir une concertation sur les ZEP". "J'aimerais savoir avec qui je discute pour les questions de l'Ecole", a-t-il insisté.

"J'ignorais que les CRS allaient devenir les nouveaux enseignants", a ironisé le président de la FCPE, en assurant que le ministre de l'Intérieur "s'empresse d'éviter de poser les vraies questions, notamment parce que les questions qui se posent ont été occultées par la loi de son ami (François) Fillon".

Sur le coût des ZEP, les propos de M. Sarkozy sont pour lui "une évidence". "Mais je ne suis pas sûr que M. Sarkozy soit prêt à aller jusqu'à une politique volontariste qui donne les moyens pour une pédagogie qui aboutisse à la réussite des élèves".

Le président de l'UMP a estimé mercredi que la politique des ZEP "a échoué", se résumant selon lui "à deux élèves de moins par classe". "Améliorer, renforcer la politique des ZEP, c'est très en-deçà de nos besoins. Il faut donc changer les ZEP", a-t-il ajouté.



ZEP: les propos de Sarkozy "blessants" pour ceux qui y travaillent

30 11 05 - Les propos de Nicolas Sarkozy, selon lesquels il faut "déposer le bilan des ZEP", sont "outranciers et blessants" pour les fonctionnaires qui y travaillent, a déclaré mercredi à l'AFP le secrétaire général du Syndicat des enseignants (SE-UNSA), Luc Bérille.

"Ce sont des propos outranciers et blessants pour ceux qui travaillent dans les ZEP. Sur quelle base se fonde-t-il pour tenir ces propos? Je rêve qu'un jour le ministre de l'Education réagisse sur cette question", a ironisé Luc Bérille, secrétaire général du Syndicat des enseignants (SE-UNSA).

Ce porte-parole pense qu'il faut en effet "repenser la politique des ZEP", mais attend "d'en discuter avec le ministre de l'Education".

"Il y a des choses qui fonctionnent dans les ZEP. Si M. Sarkozy veut rompre avec les professeurs qui y travaillent, il vient de trouver la bonne méthode!", a-t-il ajouté.

"J'attends plutôt de voir ce que va proposer demain le Premier ministre, car on ne sait pas si Sarkozy s'exprime en tant que candidat à l'élection présidentielle, président de l'UMP ou ministre", selon M. Berille.

Nicolas Sarkozy, président de l'UMP, a appelé mercredi, lors d'une convention de son parti sur les injustices, à "déposer le bilan des ZEP", affirmant que la politique des Zones d'éducation prioritaire avait "échoué".

"Il faut passer de la politique des zones prioritaires à la politique des élèves prioritaires", a ajouté le président de l'UMP.



"Dépôt de bilan des ZEP" demandé par Sarkozy: "effarant" pour le Sgen-CFDT

30 11 05 - Le secrétaire général du Sgen-CFDT, Jean-Luc Villeneuve, a jugé mercredi "effarant" et "scandaleux" que Nicolas Sarkozy demande que les ZEP "déposent le bilan".

"C'est effarant. Où on va ? La déclaration de Nicolas Sarkozy est proprement scandaleuse", a-t-il commenté, interrogé par l'AFP.

"On a rencontré le ministre de l'Education nationale lundi qui nous a dit qu'il souhaitait relancer la politique des ZEP, il nous a annoncé une réunion en janvier-février sur les ZEP", a rappelé M. de Villeneuve.

"Quand on sait les difficultés que provoque l'échec scolaire, en part avec ce que la France a connu récemment dans un certain nombre d'endroits !", s'est-il exclamé.

Selon le responsable, "ce qui compte ce n'est pas de supprimer les ZEP mais de renforcer leurs moyens, il faut revoir la carte des ZEP, ça fait des années que les ZEP poursuivent leur action grâce au dévouement des collègues".

"Quelle compétence a M. Sarkozy ? Quel moyen de dire que les ZEP ont échoué ? C'est du mépris et c'est démissionner face aux difficultés scolaires d'un grand nombre de jeunes dans notre pays", a-t-il analysé.

M. Villeneuve s'est en revanche "félicité des propos de Gilles de Robien", qui a pris le contrepied de M. Sarkozy en refusant un "dépôt de bilan des ZEP".

Le président de l'UMP a estimé mercredi que la politique des ZEP "a échoué", se résumant selon lui "à deux élèves de moins par classe". "Améliorer, renforcer la politique des ZEP, c'est très en-deçà de nos besoins. Il faut donc changer les ZEP", a-t-il ajouté.



En dénonçant un échec des ZEP, Sarkozy se démarque de Villepin

30 11 05 -  Nicolas Sarkozy veut "déposer le bilan" des Zones d'éducation prioritaire qui, à ses yeux, ont "échoué", se démarquant de Dominique de Villepin, qui souhaite "faire plus et mieux en direction des ZEP", et s'attirant une réplique immédiate de Gilles de Robien.

"Il faut déposer le bilan des ZEP. Cette politique a échoué", a affirmé le président de l'UMP, mercredi, en clôturant à l'Assemblée une convention de son parti sur les injustices.

Le Premier ministre, qui devait détailler jeudi son projet de loi sur l'égalité des chances lors de sa sixième conférence de presse, avait estimé mardi qu'il fallait "faire plus et mieux en direction des ZEP". Il avait livré des pistes: "récompenser les enseignants qui acceptent d'y travailler", "accompagnement personnalisé" pour élèves et familles fragiles.

Mais pour le numéro deux du gouvernement, "améliorer, renforcer la politique des ZEP, c'est très en deçà de nos besoins. Il faut donc changer les

Prenant un malin plaisir à citer l'ex-Premier ministre socialiste, M. Sarkozy a appelé à "prendre au mot la loi Jospin de 1999, c'est-à-dire mettre effectivement les élèves au centre du dispositif".

"L'effort spécifique en faveur des ZEP représente 1,2% du budget de l'Education nationale. Il se résume à deux élèves de moins par classe et à une prime dérisoire, qui est largement compensée, sur le plan budgétaire, par le fait que les enseignants sont en début de carrière et ne coûtent pas grand chose", a argumenté M. Sarkozy.

"équité républicaine"

A l'issue de son intervention, le président de l'UMP a atténué son propos devant la presse: "il faut faire le bilan" des ZEP "pour leur donner de véritables moyens, avec des professeurs mieux payés et moins d'élèves par classe", a-t-il dit, assurant qu'il n'y avait "pas de différence" sur cette question entre lui et M. de Villepin.

Aussitôt après ces décalrations, le ministre de l'Education, Gilles de Robien, a répliqué qu'il ne voyait "aucune raison de demander un dépôt de bilan des ZEP".

De son côté, la FCPE a jugé "dramatique pour l'école que les combats pour qui sera candidat à la présidentielle aboutissent à rendre illisibles les débats sur l'avenir de la jeunesse".

Sur LCI, le bras droit de M. Sarkozy, Brice Hortefeux, a pour sa part exhorté à ne "pas pratiquer la politique de l'autruche".

"Des sommes considérables ont été investies dans les banlieues", "certaines ont apporté des résultats", a-t-il dit, en citant Sciences-po Paris qui réserve des places aux meilleurs élèves des ZEP.

"Mais il faut aussi reconnaître un constat d'échec", par exemple le fait que seuls "9% des enfants issus de l'immigration accèdent à l'enseignement supérieur".

M. Sarkozy a en outre reparlé de sa conception de "l'équité républicaine", devant une salle comble où avaient pris place l'ancien Premier ministre Edouard Balladur, François Fillon, conseiller politique du président de l'UMP, et Pierre Méhaignerie, secrétaire général du mouvement.

"Donner à tous les enfants la même chance, c'est ça la discrimination positive à la française (...) Les objectifs doivent être les mêmes dans tous les endroits de France. Mais les moyens doivent être donnés en fonction des difficultés de chacun", a-t-il affirmé.

"Mon idée n'est pas de changer les concours" pour les rendre plus faciles, "mais de permettre aux enfants des milieux défavorisés de suivre des cursus de préparation spécialisés pour les remettre à niveau", a précisé M. Sarkozy.

"C'est ça, la République", a-t-il lancé.



ZEP: "L'Education devient un enjeu de tensions politiques internes" (Unsa)

30 11 05 -  Le secrétaire général de l'Unsa-Education, Patrick Gonthier, a estimé mercredi "désolant de voir l'Education aujourd'hui devenir un enjeu de tensions politiques internes", après les propos de Nicolas Sarkozy demandant de "déposer le bilan des ZEP".

"Il est désolant de voir l'Education aujourd'hui devenir, par l'apprentissage à 14 ans et par les ZEP un enjeu de tensions politiques dans la majorité gouvernementale alors que l'Education devrait être au delà de ces enjeux", a-t-il expliqué à l'AFP.

"Le ministre de l'Intérieur a des envies de devenir ministre de l'Education nationale qu'il franchisse le pas et qu'on arrête de se demander qui dirige l'Education nationale aujourd'hui !", a ajouté le responsable de la deuxième fédération de l'Education.

Selon lui, "un bilan est nécessaire mais des directions comme abaisser le nombre d'élèves par classe ou consolider les enseignants et les personnels dans les ZEP suppose une politique plus ambitieuse en terme de budget, y compris de mettre plus adultes dans les ZEP".

"+Dépôt de bilan+, c'est un terme de vocabulaire managérial et économique, c'est un dépôt de bilan pour le ministre de l'Education nationale qui est en cours", a-t-il analysé.

Le président de l'UMP a estimé mercredi que la politique des ZEP "a échoué", se résumant selon lui "à deux élèves de moins par classe". "Améliorer, renforcer la politique des ZEP, c'est très en-deçà de nos besoins. Il faut donc changer les ZEP", a-t-il ajouté.

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