Statistics Explained

Statistiques sur le prix de l’énergie

Revision as of 14:34, 10 June 2016 by Piirtju (talk | contribs)
Données extraites en mai 2015. Données plus récentes: Informations supplémentaires Eurostat, Principaux tableaux et Base de données. Mise à jour de l'article prévue: octobre 2016.
Tableau 1: Prix semestriels de l'électricité et du gaz, deuxième semestre, 2012–14
(en euros par kWh)
Source: Eurostat (nrg_pc_204), (nrg_pc_205), (nrg_pc_202) et (nrg_pc_203)
Graphique 1: Prix de l'électricité pour les ménages, deuxième semestre 2014 (1)
(en euros par kWh)
Source: Eurostat (nrg_pc_204)
Graphique 2: Prix de l'électricité pour l'industrie, deuxième semestre 2014 (1)
(en euros par kWh)
Source: Eurostat (nrg_pc_205)
Graphique 3: Prix du gaz naturel pour les ménages, deuxième semestre 2014 (1)
(en euros par kWh)
Source: Eurostat (nrg_pc_202)
Graphique 4: Prix du gaz naturel pour l'industrie, deuxième semestre 2014 (1)
(en euros par kWh)
Source: Eurostat (nrg_pc_203)
Graphique 5: Prix à la consommation des produits pétroliers, UE, 2005–14 (1)
(en euros par litre)
Source: Eurostat (nrg_pc_203) and Bulletin pétrolier, Direction générale de l'énergie, Commission européenne
Tableau 2: Prix à la consommation des produits pétroliers, fin du deuxième semestre 2014
(en euros par litre)
Source: Eurostat (nrg_pc_203) and Bulletin pétrolier, Direction générale de l'énergie, Commission européenne

Le présent article montre l’évolution des prix de l'électricité et du gaz naturel pour l'industrie et les ménages dans l'Union européenne (UE); il comprend également des informations sur les prix des produits pétroliers. Des statistiques plus détaillées sur les prix de l’énergie peuvent être consultées dans un article sur les prix de l'électricité et du gaz naturel (en anglais).

Le prix de l’énergie dépend de diverses conditions influant sur l’offre et la demande, telles que la situation géopolitique, la diversification des importations, les coûts de réseau, les coûts liés à la protection de l’environnement, les mauvaises conditions climatiques et le niveau des accises et des taxes. Il convient de noter que les prix indiqués dans le présent article incluent généralement les taxes, les impôts et la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) pour les ménages, mais excluent la TVA (déductible) pour les utilisateurs industriels/professionnels.

Principaux résultats statistiques

Le tableau 1 présente un aperçu des prix moyens du gaz naturel et de l’électricité au cours des trois dernières années (deuxième semestre de chaque année).

Les prix de l’électricité pour les ménages

L'analyse des prix de l'électricité pour les ménages repose sur les prix pour la tranche de consommation médiane normalisée des ménages ayant une consommation d’électricité annuelle comprise entre 2 500 et 5 000 kWh.

Pendant le deuxième semestre 2014, c’est au Danemark, en Allemagne et en Irlande que les prix de l’électricité pour un ménage de taille moyenne ont été les plus élevés (voir le graphique 1). La Bulgarie enregistrait les prix pour les ménages de loin les plus bas, suivie de la Hongrie. Ces prix étaient encore inférieurs dans l'Ancienne République yougoslave de Macédoine, en Bosnie-Herzégovine, en Serbie et au Kosovo.

Au second semestre de 2014, le prix moyen de l’électricité pour les ménages dans l'UE-28 (les prix de chaque État membre sont pondérés selon la consommation nationale du secteur des ménages) était de 0,208 euro par kWh. Au Danemark, le prix de l’électricité pour les ménages (0,304 euro par kWh) était 3,4 fois plus élevé qu'en Bulgarie (0,090 euro par kWh).

La part des taxes et impôts (TVA comprise) dans le prix total de l’électricité était la plus faible au Royaume-Uni et à Malte (4,8 % chacun), en raison de l’application d’un taux de TVA relativement bas au prix de base et de l’absence d’autres taxes; ces deux pays étaient les seuls États membres de l’UE où la part des taxes dans le prix final était à un chiffre.

À l’autre extrémité, la plus forte proportion de taxes dans le prix final à la consommation de l’électricité a été enregistrée au Danemark où plus de la moitié (56,8 %) du prix final était composée de la TVA, de taxes et d’impôts. Il en allait de même en Allemagne (51,6 %), tandis que le Portugal se classait au troisième rang, avec 41,7 %.

Parmi les États membres de l'Union, le Royaume-Uni (12,0 %) et la France (10,2 %) affichaient les hausses de prix les plus importantes entre le deuxième semestre 2013 et le deuxième semestre 2014. Pour l'ensemble de l'UE-28, la hausse moyenne a été de 2,9 %, en dépit de la baisse des prix constatée dans une petite majorité d'États membres. Malte (-26,2 %), la République tchèque (-14,7 %) et la Hongrie (-13,6 %) ont connu les baisses les plus sensibles des prix de l'électricité facturée aux ménages.

Les prix de l’électricité pour les consommateurs industriels

L'analyse concernant les consommateurs industriels repose sur les prix pour la tranche de consommation médiane normalisée des consommateurs industriels ayant une consommation d’électricité annuelle comprise entre 500 et 2 000 MWh. Il convient de noter que les prix pour les utilisateurs industriels correspondent au prix de base, impôts et taxes non déductibles compris, et excluent donc la TVA déductible.

Dans l’UE-28, les prix de l’électricité facturés aux consommateurs industriels pendant le deuxième semestre 2014 s’élevaient en moyenne à 0,120 euro par kWh. Pour cette catégorie de consommateurs, les prix de l’électricité les plus élevés ont été enregistrés à Chypre, à Malte et en Italie (voir le graphique 2), alors que des prix relativement bas ont été relevés en Finlande et en Suède (qui affichait le niveau de prix le plus faible avec 0,067 euro par kWh). En Serbie, les prix de l'électricité industrielle étaient aussi bas qu'en Suède, tandis qu'en Bosnie-Herzégovine, ils étaient inférieurs.

Une analyse similaire à celle réalisée pour les ménages montre que les plus fortes proportions de taxes et impôts (autres que la TVA) dans le prix de l’électricité pour les consommateurs industriels ont été constatées en Allemagne (46,8 %) et en Italie (39,4 %), les seuls États membres de l’UE à enregistrer des parts supérieures à 30,0 %. À l’inverse, aucune taxe (autre que la TVA déductible) n’était appliquée au prix de l’électricité pour les consommateurs industriels à Malte, et la part des taxes et impôts était inférieure à 2,0 % au Danemark, en Suède, en Bulgarie et en République tchèque.

Dans l’UE-28, le prix de l’électricité pour un consommateur industriel de taille moyenne a augmenté de 1,6 % entre le deuxième semestre 2013 et le deuxième semestre 2014. Cette tendance à la hausse a été observée dans une minorité d'États membres de l'Union européenne, des augmentations à deux chiffres ayant été enregistrées en Bulgarie (16,0 %) et au Royaume-Uni (11,9 %). Le prix de l’électricité pour les consommateurs industriels a augmenté dans six autres États membres au cours de la même période, les États membres restants ayant affiché des baisses qui dépassaient 10,0 % en Slovénie, en Suède, au Danemark et en République tchèque.

Les prix du gaz naturel pour les ménages

L'analyse des prix du gaz naturel facturés aux ménages repose sur les prix pour la tranche de consommation médiane normalisée des ménages ayant une consommation de gaz naturel annuelle comprise entre 20 et 200 GJ (ou entre 5 556 et 55 556 kWh).

Pendant le deuxième semestre 2014, le prix du gaz naturel facturé à un ménage de taille moyenne dans l’UE-28 était de 0,072 euro par kWh. La Suède (0,114 euro par kWh) et le Portugal (0,104 euro par kWh) affichaient les prix les plus élevés (voir le graphique 3). Les prix de loin les plus bas ont été observés en Roumanie (0,032 euro par kWh) et en Hongrie (0,035 euro par kWh). La Pologne, les États membres baltes, la Croatie et la Bulgarie enregistraient également des prix qui ne dépassaient pas 0,050 euro par kWh. Le prix du gaz naturel facturé aux ménages dans le pays le plus cher, à savoir la Suède, était 3,6 fois plus élevé que dans le pays le moins cher, la Roumanie.

Pour les ménages, la part des taxes dans le prix total du gaz naturel était la plus faible au Royaume-Uni (4,8 % du prix total), où un taux de TVA relativement bas était appliqué et où il n’existe aucune autre taxe sur l’énergie. Dans tous les autres États membres, la part des taxes, des impôts et de la TVA dans le prix du gaz naturel facturé aux ménages était à deux chiffres. Au Danemark, les taxes, les impôts et la TVA constituaient trois cinquièmes (61,0 %) du prix final du gaz naturel facturé aux ménages, et en Roumanie un peu plus de la moitié (52,0 %).

Entre le deuxième semestre 2013 et le deuxième semestre 2014, les prix du gaz naturel pour les ménages ont augmenté de 2,0 % dans l'UE-28. Parmi les 25 États membres pour lesquels des données étaient disponibles (Finlande: non disponible; Chypre et Malte: sans objet), les prix ont augmenté de 11,4 % au Portugal, de 9,9 % au Royaume-Uni, de 7,5 % en Espagne et de moins de 5,0 % dans sept autres. À l'inverse, les prix du gaz naturel ont baissé de plus de 10,0 % dans cinq États membres, la Hongrie (-16,4 %) et la Lituanie (-18,7 %) ayant affiché les plus fortes réductions.

Les prix du gaz naturel pour les consommateurs industriels

L'analyse concernant les consommateurs industriels repose sur les prix pour la tranche de consommation médiane normalisée des utilisateurs industriels ayant une consommation de gaz naturel annuelle comprise entre 10 000 et 100 000 GJ (ou entre 2 778 et 27 778 GWh). Il convient de signaler que les prix pour les utilisateurs industriels correspondent au prix de base, impôts et taxes non déductibles compris, et excluent donc la TVA déductible.

Au deuxième semestre 2014, le prix du gaz naturel pour un consommateur industriel de taille moyenne s’est élevé en moyenne à 0,037 euro par kWh dans l'UE-28. Au cours de cette période, les prix du gaz naturel ont été les plus élevés en Finlande, au Portugal et en Grèce (voir le graphique 4). Cependant, les écarts de prix entre les États membres de l’UE étaient beaucoup moins importants que ceux observés pour les ménages. La Belgique était l'État membre où le prix du gaz naturel pour les consommateurs industriels était le plus bas, tandis que le prix moyen facturé en Turquie était légèrement inférieur.

La part relative des taxes et autres impôts (à l'exclusion de la TVA) dans le prix du gaz naturel facturé aux consommateurs industriels était la plus importante en Roumanie, où près d'un tiers (31,5 %) du prix final était composé de taxes et d’impôts, tandis que les taxes et impôts représentaient plus d'un quart du prix final au Danemark. À l'inverse, la Lituanie n'appliquait aucune taxe ou impôt au prix du gaz naturel pour les consommateurs industriels, tandis qu'en Croatie, en Espagne, en Pologne, au Portugal et au Luxembourg, le poids des taxes et autres impôts restait inférieur à 2,0 % du prix du gaz naturel facturé aux consommateurs industriels.

Entre le deuxième semestre 2013 et le deuxième semestre 2014, les prix du gaz naturel facturés aux utilisateurs industriels ont baissé dans 21 des 26 États membres de l'UE pour lesquels des données étaient disponibles (Chypre et Malte: sans objet). Les plus fortes hausses de prix ont été observées en Finlande (19,4 %) et au Portugal (12,9 %), alors que les prix ont baissé de 12 à 20 % en Irlande, au Luxembourg, en Belgique, en Allemagne, au Danemark, en Hongrie et en Suède.

Les prix à la consommation des produits pétroliers

Les prix à la consommation des produits pétroliers sont publiés impôts et taxes inclus et exclus. Le graphique 5 montre l’évolution des prix entre 2005 et 2014 pour trois types de carburant automobile: après avoir atteint un niveau record pendant le premier semestre 2008, les prix ont subi une correction considérable au cours du deuxième semestre de la même année. Puis, les prix ont progressivement augmenté pour tous les produits pétroliers, si bien qu'au deuxième semestre 2012, ils avaient atteint des sommets historiques pour les trois produits considérés. Le prix de l'essence (Euro-super 95) est resté relativement stable en 2013 et a touché un nouveau sommet au premier semestre 2014, avant de redescendre sensiblement au cours du deuxième semestre de la même année. Le prix du gazole automobile a suivi une évolution similaire, mais sans atteindre un sommet au premier semestre 2014. Au cours du premier semestre 2013, le prix du gaz de pétrole liquéfié (GPL) a accusé une baisse, suivie d'une hausse de même ampleur au deuxième semestre de la même année, avant de chuter à nouveau en 2014.

Fin 2014, le prix moyen de l’Euro-super 95 dans l'UE était de 1,38 euro par litre, tandis que le gazole automobile était 0,08 euro moins cher. Le prix de l'Euro-super 95 avait augmenté, à la fin de 2014, de 35,0 % par rapport à la fin de 2008, tandis que pour le gazole automobile, la hausse était de 26,4 %.

Le tableau 2 présente les prix des produits pétroliers dans les États membres de l’UE. En ce qui concerne l'Euro-super 95 à la fin de 2014, le prix le plus élevé a été enregistré en Italie, à 1,57 euro par litre, soit 0,47 euro de plus qu'en Roumanie (où le prix était le plus bas). Pour ce qui est du gazole automobile pendant la même période, le Royaume-Uni affichait le prix le plus élevé, avec 1,54 euro par litre, soit 0,49 euro de plus qu'au Luxembourg (situé à l'autre bout du classement).

Le tableau 2 présente également les écarts de prix des produits pétroliers sur la base d’une comparaison entre les prix hors impôts et taxes et les prix à la consommation finale (prix à la pompe). Dans l’ensemble de l’UE-28, le prix payé à la pompe par les consommateurs pour l'Euro-super 95 était 2,7 fois plus élevé que le prix hors impôts et taxes. Après inclusion des taxes et impôts, le prix final de l’Eurosuper 95 avait généralement plus que doublé. Seule la Bulgarie faisait exception.

Sources et disponibilité des données

Les statistiques sur les prix de l’électricité et du gaz naturel facturés aux utilisateurs industriels/professionnels sont collectées au titre de la décision (2007/394/CE) de la Commission européenne du 7 juin 2007 portant modification de la directive 90/377/CEE du Conseil en ce qui concerne la méthodologie à appliquer pour recueillir les prix de l'électricité et du gaz naturel. La directive 2008/92/CE du Parlement européen et du Conseil du 22 octobre 2008 instaure une procédure visant à améliorer la transparence des prix de l’électricité et du gaz naturel facturés au consommateur final industriel. Les prix de l’électricité et du gaz naturel pour les ménages sont collectés sur une base volontaire.

L'introduction de cette législation a entraîné un changement de méthodologie pour la collecte des données sur les prix de l’électricité et du gaz naturel à partir de 2007. En raison de cette rupture dans les séries, il a été décidé de publier uniquement les séries chronologiques relativement courtes qui ont été élaborées sur la base de la méthodologie révisée.

La transparence des prix de l’électricité et du gaz naturel est garantie par l’obligation incombant aux États membres de l’UE de transmettre à Eurostat des informations concernant les prix pour différentes catégories d’utilisateurs industriels et professionnels (les prix pour le secteur des ménages sont fournis sur une base volontaire) ainsi que des données relatives aux parts de marché, aux conditions de vente et aux systèmes de tarification.

Les tarifs ou barèmes de l’électricité et du gaz varient d’un fournisseur à l’autre. Ils peuvent résulter de contrats négociés, en particulier pour les grands utilisateurs industriels. Pour les petits consommateurs, les prix sont généralement fixés en fonction des volumes d’électricité ou de gaz consommés et d’un certain nombre d’autres caractéristiques. La plupart des tarifs comprennent également une forme de redevance fixe. Ainsi, il n’y a pas de prix unique pour l’électricité ou le gaz naturel. Afin de comparer les prix dans le temps et entre les pays, le présent article donne des informations sur certaines tranches de consommation concernant les ménages et les consommateurs industriels. Les prix de l’électricité sont collectés au total pour cinq types de ménages selon différentes tranches de consommation annuelle, tandis que les prix du gaz naturel sont collectés pour trois types de ménages. En ce qui concerne les consommateurs industriels/professionnels, les prix de l’électricité sont collectés au total pour sept types d’utilisateurs différents, alors que pour les prix du gaz naturel, on distingue six types de consommateurs. Les quantités de gaz naturel utilisées dans des procédés chimiques ou pour la production d’électricité sont exclues de l’enquête.

Les prix de l’électricité et du gaz naturel indiqués dans le présent article sont des prix moyens relevés sur une période de six mois, de janvier à juin (premier semestre de l’année). Les prix incluent le prix de base de l’électricité ou du gaz, les frais de transport et de distribution, la location du compteur et d’autres services. Les prix de l’électricité à usage domestique comprennent les taxes, les prélèvements, les prélèvements non fiscaux, les redevances et la TVA, et correspondent donc au prix final généralement payé par les consommateurs domestiques. Comme les consommateurs industriels/professionnels peuvent en général récupérer la TVA et certaines autres taxes, les prix pour ces entreprises sont indiqués hors TVA et autres taxes/prélèvements/redevances déductibles.

Les informations relatives aux produits pétroliers sont tirées du bulletin pétrolier (en anglais), publié par la direction générale de l'énergie de la Commission européenne (en anglais), qui présente toutes les semaines les prix des produits pétroliers, impôts et taxes inclus et exclus. Les prix figurant dans le présent article se réfèrent au dernier relevé hebdomadaire de juin pour le premier semestre et à celui de décembre pour le deuxième semestre.

Contexte

Le prix et la fiabilité des approvisionnements énergétiques, notamment de l’électricité, jouent un rôle essentiel dans la stratégie d’approvisionnement énergétique d’un pays. Le prix de l’électricité est particulièrement important pour la compétitivité internationale, étant donné que l’électricité représente généralement une part significative de la facture énergétique totale payée par les entreprises des secteurs de l’industrie et des services. Contrairement aux prix de certains combustibles fossiles, qui sont souvent relativement uniformes sur le marché mondial, les prix de l’électricité et du gaz naturel varient beaucoup au sein des États membres. Ces prix sont influencés, dans une certaine mesure, par le prix des combustibles primaires ainsi que, plus récemment, par le coût des certificats d’émission de dioxyde de carbone (CO2).

Le marché intérieur

Depuis la seconde moitié des années 90, l’UE s’emploie à libéraliser les marchés de l’électricité et du gaz. Des directives adoptées en 2003 ont établi des règles communes relatives aux marchés intérieurs de l’électricité et du gaz naturel. Des délais ont été fixés pour l’ouverture des marchés, offrant ainsi aux clients la possibilité de choisir leur fournisseur: au 1er juillet 2004 pour les entreprises et au 1er juillet 2007 pour l'ensemble des consommateurs (y compris les ménages). Certains pays ont anticipé le processus de libéralisation, tandis que d’autres se sont montrés moins prompts à adopter les mesures nécessaires. En conséquence, le Parlement européen et le Conseil ont adopté en juillet 2009 un troisième paquet de propositions législatives (en anglais) dans le but de garantir aux consommateurs une véritable liberté de choix et des avantages réels et effectifs. Depuis mars 2011, les directives Électricité (2009/72/CE) et Gaz (2009/73/CE) de ce troisième paquet ont été transposées dans les législations nationales en même temps que trois nouveaux règlements: le premier concernant les conditions d’accès aux réseaux de transport de gaz naturel (nº 715/2009), le deuxième concernant les conditions d’accès au réseau pour les échanges transfrontaliers d’électricité (nº 714/2009) et le troisième instituant une agence de coopération des régulateurs de l’énergie (nº 713/2009).

Le troisième paquet visait l’intégration des marchés énergétiques nationaux d’ici 2014 par les mesures suivantes:

  • la séparation effective entre la gestion des réseaux et les intérêts des producteurs et des fournisseurs;
  • l’accroissement de la transparence des marchés de détail et le renforcement des règles de protection des consommateurs;
  • un contrôle réglementaire plus efficace par des gardiens du marché indépendants;
  • la création d’une agence de coopération des régulateurs de l’énergie (ACER) pour assurer une coopération efficace entre les autorités de régulation nationales et statuer sur des questions transfrontalières;
  • le renforcement de la collaboration et des investissements transfrontaliers par la création d'un nouveau réseau européen des gestionnaires de réseaux de transport dans le cadre duquel les gestionnaires de réseaux d’électricité et de gaz de l’UE travaillent ensemble à la définition de codes techniques et commerciaux communs et de normes de sécurité communes.

En octobre 2014, la Commission a adopté une communication intitulée «Vers l'achèvement du marché intérieur de l'énergie» (COM(2014) 634), dans laquelle elle fait observer que si l'intégration du marché progresse et donne des résultats concrets, elle nécessite davantage de réseaux et des règles transparentes, simples et solides. Dans ce contexte, la Commission européenne a adopté, en février 2015, une communication intitulée «Réaliser l'objectif de 10 % d'interconnexion dans le secteur de l'électricité — Un réseau électrique européen prêt pour 2020» (COM(2015) 82), qui insiste sur les avantages d'un système d'énergie interconnecté ainsi que sur la nécessité d'exploiter pleinement les instruments financiers tels que le mécanisme pour l'interconnexion en Europe (en anglais), les fonds structurels et d'investissement européens et le Fonds européen pour les investissements stratégiques.

Prix et coûts de l'énergie

En janvier 2014, la Commission européenne a adopté une communication sur les prix et coûts de l'énergie en Europe (COM(2014) 21) soulignant que les hausses des prix de l'énergie font peser une charge financière et supplémentaire sur les ménages et les entreprises et qu'elles sont préjudiciables à la compétitivité. La Commission européenne y annonçait en outre qu'elle avait préparé une analyse des prix et des coûts de l'énergie en Europe, consacrée principalement aux prix de l'électricité et du gaz et assortie de conclusions visant à aider les décideurs politiques à comprendre quelles mesures stratégiques sont éventuellement nécessaires. La Commission européenne a proposé un certain nombre de possibilités d'action destinées à permettre aux citoyens et aux entreprises européens de trouver une solution efficace au problème des prix de l'énergie et à l'UE de préserver sa compétitivité jusqu'en 2030 et au-delà.

Voir aussi

Informations supplémentaires Eurostat

Publications

Principaux tableaux

Statistiques de l'énergie - prix (t_nrg_price)
Prix du gaz par type d'utilisateur (ten00118)
Prix de l'électricité par type d'utilisateur (ten00117)

Base de données

Statistiques de l'énergie - prix (nrg_price)
Statistiques de l'énergie - prix du gaz et de l'électricité (à partir de 2007) (nrg_pc)
Statistiques de l'énergie - prix du gaz et de l'électricité (jusqu'en 2007) (nrg_pc_h)

Section dédiée

Méthodologie / Métadonnées

Source des données pour les tableaux et graphiques (MS Excel)

Liens externes