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Guadeloupe : le hold-up

L'État va-t-il longtemps rester silencieux sur le…

L'État va-t-il longtemps rester silencieux sur le comportement séditieux de quelques individus en Guadeloupe ? L'ordre républicain est menacé sur cette île qui, n'en déplaise à ces derniers, est encore aujourd'hui en France.

Les agissements des gros bras du collectif « contre la profitation » (LKP) et les déclarations de leur chef relèvent du droit pénal. Sous leur tyrannie, ce département est en train d'être mis en coupe réglée. Et, hier, Élie Domota a franchi une nouvelle frontière dans l'inacceptable. Interpellant les chefs d'entreprise réticents aux conditions d'entrée en vigueur des augmentations salariales, il a déclaré : « Soit ils appliqueront l'accord, soit ils quitteront la Guadeloupe. » Ajoutant : « Nous ne laisserons pas une bande de békés rétablir l'esclavage. » Pareils propos, dignes du sinistre président du Zimbabwe, Robert Mugabe, devraient être poursuivis en justice pour incitation à la haine raciale. Que font les tenants de la défense des droits de l'homme et le Mrap, si prompts d'ordinaire à dénoncer le moindre dérapage dans ce registre ?

Semblable discours traduit, une fois pour toutes, les vraies intentions de Domota et de sa clique : la lutte pour l'indépendance. Et rappelle la sombre période de la guerre d'Algérie, quand les militants du FLN lançaient aux pieds-noirs : la valise ou le cercueil.

Au nez et à la barbe des autorités françaises, le LKP a organisé le hold-up de la Guadeloupe. Contre le gouvernement, qui s'est montré bien timide, au moins au début, face aux événements sur place. Contre la plupart des élus locaux, qui, nonobstant leur qualité de représentants du peuple, ont brillé par leur absence - on n'ose pas dire leur incompétence. Contre - et c'est le plus grave - l'immense majorité des Guadeloupéens qui, quelles que soient leurs origines, la couleur de leur peau ou leur condition sociale, demeurent attachés à la France. Paris peut-il les abandonner davantage, alors qu'après sept semaines de crise beaucoup d'entre eux n'ont plus d'emploi et sont contraints d'obéir, sous la menace physique, aux diktats des factieux du LKP ?

L'île est aujourd'hui l'otage d'Élie Domota. Lui, le directeur adjoint de l'ANPE de Pointe-à-Pitre, payé par l'État français. Comme le gros de ses bataillons, qui émargent au budget de la fonction publique. Comble d'insolence, ils exigent en plus le paiement de leurs jours de grève.

Où va la Guadeloupe ? Si le gouvernement ne reprend pas rapidement les choses en main, le pire est à craindre pour tous ceux qui veulent y vivre en paix. Les états généraux d'avril, que Nicolas Sarkozy devrait ouvrir lui-même, s'annoncent sous de bien mauvais auspices.

Chacun en convient, c'est tout un système économique qu'il faut réformer. Là-bas comme dans l'ensemble des départements d'outre-mer, trop longtemps livrés à eux-mêmes et au climat social malsain entretenu par quelques fortes têtes. Il est urgent d'affranchir la Guadeloupe et les Guadeloupéens de la dictature de pseudo-syndicalistes se faisant passer pour des damnés de la terre.

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