je pense qu'on est pas loin d'être d'accord sauf qu'il faut soit dire que le label bio actuel n'est qu'un produit "sans" produits de synthèses mais "avec" produits naturels,
Pas loin mais pas tout à fait malgré tout ! Dans l’esprit du grand public qui entend, ici et là, (les médias en général) des mots comme naturel, bio, voire d’autres appellations sans bien comprendre ce qui les distingue…et qui s’en fichent la plupart du temps d’ailleurs !
en sachant que le produits de synthèse peut être identique au produit naturel
Stop ! la confusion entre chimie (c'est-à-dire une structure ^proche d’un autre produit par sa seule composition chimique) et biologie qui se trouve dans un spectre bien plus large dans sa fonction qu’un simple assemblage moléculaire, ne peut, ni ne doit, être faite.
C’est, je le répète pour la Xième fois, comme comparer une jambe artificielle qui remplit bel et bien des actions fonctionnelles et puis c’est tout, d’ avec une jambe de chair où toutes les autres particularités comme la sensibilité qui informe l’organisme sur son environnement, n’existent pas, ce que ne peut donc faire une jambe artificielle.
Il n’est pas distinguable en apparence uniquement. Une carotte organique et une carotte en plastique, donc ayant la même apparence, vont se différencier lorsque tu devras en manger et je doute que ton palais ne fasse pas de différence. Pour reprendre la pub, « ça en a la couleur et l’odeur, mais ça n’en est pas »et c'est bien là le comble, on va interdire le produit de synthèse alors qu'il est SUIVANT LES CRITERES CHIMIQUES "identique au naturel" donc impossible à différencier du naturel,
Ce slogan célèbre, parfois déformé en ceci : « Ça a la couleur de l’alcool, le goût de l’alcool… mais ce n’est pas de l’alcool », a fait passer la marque dans le langage courant. En référence à cette publicité, l'appellation « Canada Dry » est parfois utilisée pour qualifier une chose ou une personne qui a l'apparence de ce qu’elle prétend être sans en avoir les qualités
tout en étant d'accord qu'un produit naturel peut être tout aussi néfaste qu'un produit de synthèse mais autorisé, on est bien là dans le label bio, respect d'un cahier des charges, loin des considérations de cultures, de plus en plus bas de gamme car s'ouvrant de plus en plus, pour comme tu le dis, permettre la transition,
Encore ce schéma de pensée, qui ne rend pas compte de sa réalité.
Je ne connais rien qui ne nécessite une transition, (on n’est pas passé de la charrette à cheval à l’automobile sur un claquement de doigt) qui, selon nombre de critères différents, peut demander suffisamment de temps avec ses défauts et tâtonnements, par lesquels les nouveaux « label bio « doivent aussi passer. (selon le label 3 ans de conversion au lieu de 5 au minimum)
je ne pense pas que ce soit un recul des agriculteurs eux-mêmes qui ne demandent certainement pas mieux de dépenser moins en phytosanitaires, par exemple, et de prendre moins de risques pour leur santé. Mais comme nous sommes dans un monde industriel, aucun businessman ne peut, de « bon cœur » voir diminuer son chiffre d’affaire et l’agrochimie est un empire industriel, avec la pharmacie qui n’est qu’une autre branche de production chimique aussi.sauf que comme tu le précises on a plus l'impression que se sont les critères bio qui reculent pour retourner en arrière plutôt que l'agriculture dite chimique qui va vers le bio, et certains produits dit bio venant comme tu le dis de bien loin avec peut-être encore des restrictions moindres
même si c'est connu depuis toujours que ce que l'on mange est notre première médecine, ça n'empêche que si la démarche n'est pas de masse, on sera encore loin d'y arriver et ça restera valable pour une petite partie de la population.
Pas vraiment ! Instinctivement (et scientifiquement aussi) le consommateur se rend compte qu’il y a quelque chose qui cloche dans le système agroalimentaire actuel. Par exemple le conseil de 5 fruuits et légumes (même pas bio) a montrer un virage dans ce domaine , alors qu'avant tout le monde s'en foutait(aucune étude de diététique dans le cursus médical)
Je ne sais pas ton âge, mais j’ai connu la période où s’utilisaient des colorants en masse, des adjuvants de goût, des conservateurs et autres. Puis progressivement, avec les scandales à la clé, la méfiance vis-à-vis de ces artifices industriels (même chose que sur les médicaments, les vaccins ou les déodorants et autres produits courants) et progressivement (surtout pour les nouvelles générations moins conditionnées) ces artifices sont de plus en plus décriés et refusés et donc la montée vers le bio.
je connais pas mal le monde agricole et je ne connais pas beaucoup d'agriculteurs qui souffre d'utiliser des produits phytosanitaires,
Lorsque je vois les documentaires qui montrent ces agriculteurs équipés comme des décontamineurs nucléaires, j’en doute ! J’ai étudié une machine manipulant des semences et les industriels nous recommandaient de ne pas toucher, manipuler à mains nues, ces semences et même de respirer sans protection respiratoire.
Ils en ont fait autant à leur époque, mais seulement en moins accentué et le nombre élevé de suicide ne prêche pas pour une situation rose.je pense qu'on est là aussi dans la légende urbaine de l'ingénieur au chômage, l'agriculteur qui ne gagne pas d'argent est un agriculteur qui ne gère pas son exploitation, c'est son comptable, son semencier, son banquier qui la gère pour lui, s'il reprend son rôle de décideur il vivra mieux, parole d'agriculteurs à la retraite qui s'inquiètent de la trop grande confiance de leurs enfants dans tous ces technocrates
Ton raisonnement est bon, mais la génération actuelle d’agriculteurs est celle qui a cru au miracle de la production intensive et qui continue d’y croire malgré sa réalité sur le terrain. Mais comme ils sont pris au piège et ne savent comment s’en défaire, le bio (ils ne savent d’ailleurs rien ou peu de choses sur le sujet) leur parait-être une voie de sortie du système.