Oui, mais sur le cuivre, la "bio initiale" n'est pas plus avancée, à ce que je sache ! Ou je me trompe ?
Pour comprendre un phénomène il faut remonter à ses origines qui sont moins écologiques que sanitaires, liées à l’explosion de l’agrochimie. C’est donc par réaction que l’AB va trouver son origine « moderne » (un peu comme les médecines douces sont en réaction d’avec la médecine chimique elle aussi.)
C’est donc d’abord une prise de conscience, évidemment, et philosophique aussi. Or comme tous ces agriculteurs viennent de l’agrochimie (moins développée qu’actuellement), lesquels ont le souci de cette prise de conscience, mais en même temps soucieux de ne pas se mettre en danger sur le plan de leurs récoltes futures qui assurent leur propre subsistance) et donc ils se trouvent coincées entre le marteau et l’enclume ; entre le ne pas en utiliser et perdre leur récolte ou en utiliser et risquer l’intoxication des consommateurs dont ils font partie aussi.
tu dois savoir tout ça, mais pas systématiquement tous les jardiniers qui veulent faire du plus que bio pour leur santé et éviter tous les produits légaux ou pas.
Donc DES( et non pas LES) nouveaux bio se tournent vers ce type d’agriculture, mais pas par démarche de santé ou de philosophie particulière, mais parce que c’est la porte de sortie rentable (où l’espèrent-ils) parce que ça paye mieux, par rapport à l’agrochimie actuelle, pour les petits agriculteurs.
On les comprend d’ailleurs, mais en même temps, moins les individus et systèmes sont exigeants, pour eux-mêmes, et plus toutes les dérives sont alors possibles.
As-tu connaissance d'une remise en cause de l'usage du cuivre au motif que c'est toxique pour les organismes vivants du sol (y compris les vers de terre, dès 250 ppm dans le sol ; on frise ou atteint, dans le vignoble, des 500 ppm) ?
Je ne suis pas agriculteur bio(et même un mauvais jardinier, ce n'est pas mon truc) Mais cette toxicité divisait justement les bio selon la philosophie que chacun partageait. Par exemple Nature et Progrès que je suivais de près ( sur le plan littéraire) était opposé à l’utilisation du cuivre en usage systématique avec quelques rares exceptions, principalement pour les terres en conversion polluées par les rémanences des cultures précédentes. Chacun cherchait la bonne méthode, à tâtons, avec les Lemaire Boucher, Rusch avec son ouvrage fondamental sur "la fécondité du sol (proche de ta méthode), Steiner avec la diodynamie, etc... L'écologie dont tout le monde parle maintenant y était en toile de fond évidemment.
[hormis la biodynamie, qui est une "branche" un peu particulière du "bio" et qu'on peut considérer, en Allemagne/Suisse, comme étant une des "branches initiales"]
tout à fait ! C’était une branche de cette agriculture philosophiquement tournée vers la priorité à apporter à la santé humaine comme à celle du sol et des plantes, le tout étant
en symbiose. D’où les préparations dynamisées de plantes et autres, façon homéopathie, et dont les effets se sont vérifiés sur leurs récoltes et donc la réduction, voire disparition des parasites et maladies cryptogamiques.
« On fait la science avec des faits, comme on fait une maison avec des pierres: mais une accumulation de faits n'est pas plus une science qu'un tas de pierres n'est une maison » Henri Poincaré