Dede, ahmed, obamot bonjour
En vrac donc :
il (le lait) semble interchangeable entre les mammifères, qu'ils soient herbivores ou carnivores
Pas vraiment, les compositions sont proches, mais des variations font que le lait d'autres espèces n'est pas toujours très bien toléré car forcément moins bien adapté.
Proches ? Pas vraiment ! la composition du lait de chaque animal est très différente en éléments bâtisseurs classiques : protéines, glucides, lipides et, comme tu le soulignes, une multitude d’autres éléments comme les hormones de croissance et tout le reste. Donc chaque lait est adapté à l’espèce et, pour être cohérents, les humains ne devraient consommer que leur propre lait et, à moins d’avoir des nounous avec des mamelles de vache, la consommation en serait évidemment réduite.
On estime qu'environ 2 à 3% des personnes seraient végétariennes en France:
Ces chiffres sont très exagérés (2 à 3% selon les organisateurs, 0.02% selon la police !!!!). En effet sont souvent considérés comme VG autant ceux qui le sont vraiment et à fond, que les pratiquants occasionnels, comme les flexitariens, mais aussi ceux qui ne consomment pas de viandes rouges, mais consomment le reste : viandes blanches, poissons et autres. Si l’on pouvait dénombrer des vrais VG,( par expérience basé sur mon environnement celui d’une ville moyenne de quelques dizaines de milliers d’habitants), on en trouverait tout au plus quelques dizaines, ce qui nous mène loin de quelques %, tout au plus quelques pour mille.
D'abord il faut savoir que nous avons les deux en nous, même le VG strict aura toujours une part de sa digestion qui ne sera pas de la fermentation (dixit notre biochimiste, l'un ne peut pas aller sans l'autre, vivre sans l'autre...ainsi va la vie...)
Je pense que cette réflexion est juste et fausse en même temps. En effet, une partie des VG est VGR, c'est-à-dire consommant des aliments qui peuvent se mettre rapidement en putréfaction avec un transit intestinal paresseux puisqu’une putréfaction est liée au temps de transit et à la chaleur.(cela se sent lors des éliminations). Pour un VGL, c’est plutôt l’inverse puisque la consommation végétale (les herbes essentiellement) nécessite un temps de digestion bien plus long que le système intestinal humain ne le permet. On est plus dans le risque (avec trop de légumes à feuilles) d’une carence par manque d’assimilation de nutriments (si elle était exclusive bien entendu)
C'est surtout ce que les protéines animales amènent en une seule fois: elles apportent les 8 acides aminées essentiels de manière équilibrée et ce en une seule prise:
Là encore il faut nuancer ce discours : sur quel référent a été estimé que ces huit acides aminés se trouvaient de manière équilibrée. Le référent pris était l’œuf, ce qui est loin d’une bonne référence, c’est comme prendre le lait de vache ou d’éléphant comme référence. Donc équilibrée : non ! Présents : oui !
si on parle de celles dans le lait, c'est ça mais en plus complexe) alors qu'il faudrait faire un travail de sélection de différents végétaux pour y parvenir autrement, ce qui est assez complexe (mais pas si on mange équilibré, ce que ne sait pas faire un bébé ou un veau...!
Je suis, moi aussi, passé par cette phase de mesures de tel ou tel élément présent ou non, et j’ai rapidement laissé tomber parce que aucun consommateur ne peut vivre avec des dosettes vérifiant les AJR, les présences ou absences, il faut laisser cela aux nutritionnistes qui font joujou avec et qui ne rendent pas pour autant les gens en meilleure santé d’où :
Par exemple certaines protéines végétales sont déficitaires en lysine (céréales) voire en méthionine (légumineuses). C'est pourquoi il conviendrait (Janic ou d'autres me diront si je me trompe) d'associer dans un repas VG une céréale (antique) à une légumineuse.
Malheureusement c’est, sinon faux, du moins irréaliste. En effet aucun consommateur n’est en capacité de savoir si tel élément est présent dans sa nourriture (c’est juste bon pour les rats de laboratoires), sa quantité, son assimilabilité, etc… Par ailleurs les mesures faites le sont, en général, sur les céréales comme les légumineuses et le reste aussi d’ailleurs (pour l’exemple) venant de la production industrielle agricole dont la qualité alimentaire (dans ses composants) n’est pas prise en compte. On trouve fréquemment des différences de 40% entre industriel et bio.
J’ai, quelques part, un tableau des composants de céréales bio et les apports nécessaires supposés par kg de poids et ces 8 acides aminés s’y trouvent en quantité suffisantes, voir au-delà.
L’idée d’associer des aliments différents pour leurs composés c’est jouer au rat de laboratoire(le biologiste là). Or il ne suffit pas d’ajouter des quantités à d’autres pour obtenir un total. C’est la machine organique qui va faire son choix et, selon des circonstances qui nous échappent, vont faire leur profit de certains mélanges et ajouts ou au contraire ne pas les assimiler à cause de ces mélanges. Par exemple l’apport de calcium par les laitages qui va générer des décalcifications comme l’ostéoporose et que l’apport de vit D (de synthèse évidemment) ne va pas améliorer mais plutôt aggraver.
PS: sur les 22 acides aminés (protéinogènes >>>) qui nous sont nécessaires, il y en 8 qui sont dits "essentiels" (en réalité 9), c'est ceux dont je parlais (c'est ceux qui ne peuvent pas être synthétisés par l'organisme).
Là aussi c’est très théorique quand à la synthèse ou non puisque, là encore, ces mesures sont faites sur des « omnis » dont les mécanismes digestifs sont différents du VGL (pas les mêmes sucs, pas les mêmes quantités, par le même pH,etc…)
Ce même discours est tenu concernant la B12 que l’organisme humain ne pourrait synthétiser (ce qui est probablement le cas chez les « omnis », mais la réalité montre que les VGL examinés (qui n’ont aucun apport de B12 ni naturelle, ni de synthèse) ont un niveau de B12 suffisant tout au long de la vie de ceux-ci (rapport d’étude de l’AADDC). Sur le plan personnel, je suis supposé n’avoir aucun apport depuis plus de 46 ans alors que les stocks habituels, sans apport extérieur, seraient épuisés en 2 ans.
Nos organismes sont «
étudiés pour ! » quand on respecte, au mieux, ses mécanismes par un mode alimentaire adapté (donc VGL) et une activité physique suffisante pour son apport en oxygène sans lequel la machine «
elle va beaucoup moins bien fonctionner, maintenant ! »
A titre perso je consomme parfois du lait 0%, du fromage blanc 0% (et j'en consommerai tant que je n'aurais pas trouvé de substitut pour faire une émulsion avec de l'huile dans les salades, la crème Budwig etc.)
La question du 0% est un effet de mode. En effet conscient que les laitages présentent de nombreux inconvénients, la solution (économique et industrielle d’abord) c’est de retirer d’un produit le méchant composant qui pose problème. Alors on tombe dans les « régimes » sans cholestérol, sans gluten, sans tout et n’importe quoi, plutôt que de se dire que s’il n’est pas adapté, ce n’est pas en le déséquilibrant que cela va améliorer les choses (en réalité il y a apparence d’un mieux qui va se payer quelques temps plus tard)
Pour l’émulsion avec cet ajout, personnellement, je n’ai pas remarqué ni lu que cela soit une nécessité (là encore l’organisme respecté va faire sa propre émulsion (ou plutôt ce qui en tient lieu) si elle a besoin d’exister. (Je ne conteste pas pour autant que cela puisse être un passage utile en certaines circonstances, je n’ai pas étudié ce point particulier , il y a des tas d'écoles sur la nutrition avec de nombreuses différences)
et aussi des fromages à l'occasion, mais pas du tout régulièrement. Je suis loin d'être un ayatollah, mais avec le temps je mise sur le qualitatif, ce qui me fait devenir un peu plus strict sans pour autant m'en apercevoir...
Exactement, ce n’est pas l’intellect qui intervient dans ce cas, mais l’intelligence du corps qui sait (lorsque ses mécanismes sont de moins en moins faussés) reconnaitre ce qui lui est le plus bénéfique dans ce qui lui est apporté et donc réduire, voire abandonner ce qui est le moins profitable. (sen no sen invoquerait la thermodynamique!)
Pour l'anecdote, une personne de ma connaissance, très gros viandeux, préférait au bout d'une année environ les préparations végétales aux viandes auxquelles il était si attaché gustativement. Phénomène que j'ai rencontré au fil du suivi de viandeux se tournant vers un VG par goût.
(je consomme beaucoup plus de bio ces temps, mais il vaut mieux manger non bio mais "équilibré" que bio n'importe comment...)
Là, le fan de bio que je suis ne partage pas ce point de vue. C’est comme demander s’il vaut mieux être borgne de l’œil droit ou de l’œil gauche. Il n’y a pas de choix à faire, mieux vaut avoir ses deux yeux même aidé par des lunettes!
Pourtant, il est vrai que le BIO suit un effet de mode aussi, où en consommer ça fait cool, sans démarche nutritionnelle pour autant, mais ça ne dure pas!
« On fait la science avec des faits, comme on fait une maison avec des pierres: mais une accumulation de faits n'est pas plus une science qu'un tas de pierres n'est une maison » Henri Poincaré