La géothermie profonde

Les énergies renouvelables sauf solaire électrique ou thermique (voir sous-forums dédiés ci-dessous) : éoliennes, énergies de la mer, hydraulique et hydroélectricité, biomasse, biogaz, géothermie profonde...
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Did67
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Re: La géothermie profonde




par Did67 » 12/06/16, 10:59

Oui, c'est cela.

Les forces de "gonflage" sont impressionnantes : mon grand-père travaillait dans une carrière de grès des Vosges ; ils abattaient des blocs énormes avec des troncs qu'ils introduisaient dans des trous, secs et de force, puis ils arrosaient !
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Christophe
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Re: La géothermie profonde




par Christophe » 12/06/16, 14:25

Oui tout à fait j'ai déjà vu cette méthode d'éclatement :)
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moinsdewatt
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Re: La géothermie profonde




par moinsdewatt » 12/06/16, 14:39

Did67 a écrit :Oui, c'est cela.

Les forces de "gonflage" sont impressionnantes : mon grand-père travaillait dans une carrière de grès des Vosges ; ils abattaient des blocs énormes avec des troncs qu'ils introduisaient dans des trous, secs et de force, puis ils arrosaient !


Les Égyptiens faisaient déjà ça pour les carrières du temps des pharaons.
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Ahmed
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Re: La géothermie profonde




par Ahmed » 12/06/16, 15:56

Bien que cette méthode fonctionne toujours, il en existe une version plus moderne sous la forme d'un béton expansif. Mais le prix n'est pas le même...
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Re: La géothermie profonde




par Christophe » 13/06/16, 14:45

Avec de la bière cela fonctionne aussi quand on oublie ses bières au congélateur en faisait des essais de surfusion :D :D

sciences-et-technologies/surfusion-dans-ma-bouteille-de-biere-t14781.html

Hihihi
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Re: La géothermie profonde




par moinsdewatt » 22/01/17, 20:37

ENGIE CHOISI POUR CONSTRUIRE UN NOUVEAU RÉSEAU DE CHALEUR À BORDEAUX

20 jan 2017

Le groupe Engie s’est vu attribuer jeudi 12 janvier le dernier le contrat de délégation de service public du nouveau réseau de chaleur à base de géothermie de la Plaine Rive Droite de Bordeaux Métropole. Pour la première fois en France depuis près de 30 ans (hors région parisienne), ce projet permettra d’explorer de nouveaux horizons géologiques (les aquifères profonds) afin de découvrir une source plus profonde et plus chaude, et d’exploiter la géothermie comme source d’énergie verte pour alimenter un réseau de chaleur.

Engie, via ses filiales Cofely et Storengy, a annoncé la semaine dernière dans un communiqué avoir remporté un contrat pour construire et exploiter pendant 30 ans un réseau de chaleur qui approvisionnera plusieurs quartiers de Bordeaux. Ce réseau sera alimenté en grande partie (82%) par géothermie, c’est-à-dire l’exploitation de la chaleur située à une grande profondeur sous la terre, et complété par du gaz naturel (18%).

La phase de travaux devrait commencer après l’obtention de l’ensemble des autorisations administratives, précise Engie. Les forages du doublet géothermique, constitué d’un puits producteur et d’un puits de réinjection, qui débuteront début 2019 et dureront 4 mois, seront réalisés par Storengy, une filiale d’Engie. Cofely, une autre filiale de groupe français spécialisée dans les services énergétiques, prendra en charge quant à elle la gestion et la maintenance du réseau.

Ce projet représentera un budget global de 43 millions d’euros, destinés à la construction de la centrale de production avec des matériaux durables et des 25 km de réseau. Il créera 38 emplois directs ou indirects dont 10 en insertion, et permettra d’alimenter en chaleur près de 28.000 logements dans les quartiers de Brazza, Niel, Benauge et Garonne-Eiffel, situé sur la rive droite de la Garonne.

https://lenergeek.com/2017/01/20/engie- ... -bordeaux/
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Re: La géothermie profonde




par moinsdewatt » 22/04/17, 13:30

LA GÉOTHERMIE PROFONDE FAIT L’OBJET D’UN PROJET INÉDIT À STRASBOURG

mer 19 avr 2017

Strasbourg a inauguré à la fin du mois de mars 2017 le chantier de Reichstett. Sur le site de cette ancienne raffinerie en pleine démolition, la ville va construire la première station de géothermie profonde en milieu urbain. Une première française alors que la géothermie commence de plus en plus à être exploitée dans l’hexagone. Le projet alsacien attire tous les regards car il pourrait bien être annonciateur d’un déploiement plus large de cette nouvelle solution énergétique. En effet, plusieurs régions françaises comptent elles aussi développer des centrales de géothermie afin de proposer une alternative énergétique locale aux consommateurs.

Image
......................

............on trouve dans son sous-sol de l’eau à très hautes températures, à des profondeurs relativement basses (moins de cinq kilomètres de fond). Un puits d’exploration a été installé en octobre 2015 afin de s’assurer du potentiel du site, et ce sont les résultats de l’étude préparatoire qui ont permis de porter le choix définitif de la ville sur cette zone industrielle.

Concrètement, l’eau chaude sera puisée à une profondeur de 4 500 mètres et sa température monde à 185°C. Du fait de la profondeur et de l’intense chaleur de l’eau, le forage des puits d’exploitation et la construction de la centrale sont plus complexes pour une centrale thermique habituelle. Afin de tirer le meilleur parti de cette installation, la centrale fonctionnera en cogénération, c’est-à-dire qu’elle permettra à la fois de fournir de l’électricité et du chauffage. Pour les responsables de la mairie de Strasbourg, c’est l’assurance de disposer d’une énergie locale et disponible tout le temps.

A terme, le reste du site de la raffinerie de Reichstett accueillera un EcoParc avec à la fois des logements, des bureaux et une activité agricole. Là aussi, c’est une première en France : aucune autre station de géothermie n’avait jusqu’à présent été utilisée dans un but industriel. Le circuit de chauffage de la centrale devra alimenter des serres agricoles à une température constante de 30°C.
......................

Au final, le coût de l’installation de Reichstett est estimé à plus de 40 millions d’euros (l’ADEME en finance 20 millions) et il semble assez peu compétitif par rapport au prix des installations des énergies renouvelables comme le solaire ou l’éolien. Pour Fonroche, l’entreprise responsable des travaux, le prix élevé du départ doit être mis en balance avec le coût avantageux sur le long terme. La station devrait être mise en service en 2019 et elle est appelée à fournir de l’énergie et du chauffage pendant plus de 50 ans. Avec des coûts d’exploitation faibles et une régularité des prix garantie, la station de géothermie profonde espère donc séduire les sceptiques.

https://lenergeek.com/2017/04/19/geothe ... trasbourg/
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Re: La géothermie profonde




par sen-no-sen » 31/07/19, 10:53

Energie renouvelable: L’Etat abandonne-t-il à tort la production d’électricité par géothermie?
Choix industriel Dans sa nouvelle stratégie pour l’énergie et le climat, le gouvernement a décidé de ne plus soutenir financièrement une partie de la filière, poussant les acteurs du secteur à réagir



Coupure d’alimentation pour la géothermie. D’ici la fin d’année 2019, le gouvernement adoptera définitivement son projet de Programmations pluriannuelles de l’énergie (PPE). Le texte pose les fondements de l’avenir énergétique de la France et fixe notamment des objectifs en matière d’énergies renouvelables à l’horizon 2028. Si l’Etat a choisi de soutenir de nombreuses filières, la production d’électricité par géothermie dite profonde ou stimulée a été laissée de côté.

La géothermie consiste à utiliser la vapeur de l’eau pour créer de la chaleur et/ou de l’électricité. A Bouillante en Guadeloupe, on produit naturellement de l’électricité grâce aux vapeurs des sources d’eau chaude souterraines. En remontant, ces dernières font tourner une turbine qui va actionner un alternateur, dont le mouvement rotatif va créer de l’électricité. Dans l’Hexagone, on reproduit ce principe en forant le sol, afin d’y propulser de l’eau à plusieurs milliers de mètres de profondeur, là où la roche est très chaude.
Une technologie qui coûte cher...

Sauf que produire de l’électricité de cette façon reste cher. « En 2015, le coût de production a été estimé à 246 euros du mégawattheure (MWh), or l’Etat souhaite que le tarif d’achat ne dépasse pas les 100 euros d’ici 2028 », explique Philippe Laplaige, conseiller expert en géothermie à l’Ademe. « Il y a une volonté du gouvernement de privilégier la production d’électricité renouvelable issue des filières les plus compétitives », complète Marion Lettry déléguée générale adjointe au Syndicat des énergies renouvelables. Le financement des opérations de géothermie est donc gelé pour la production d’électricité, mais non de chaleur, dont la technique de production est plus rentable. Cette décision provisoire est loin de convenir à tout le monde.

« Il s’agit d’une filière en émergence. C’est en multipliant les opérations et le nombre de forages que l’on acquerra de la maitrise, du savoir-faire et que l’on fera baisser les coûts. C’est ainsi que les autres filières d’énergies renouvelables sont devenues aussi compétitives », explique le spécialiste de l’Ademe. « Il y a dix ans, le coût de production d’électricité de l’éolien en mer tournait autour de 150-180€/MWh. Aujourd’hui, celui du parc au large de Dunkerque[Nord] est à 44€/MWh », illustre Marion Lettry.
...mais déjà beaucoup d'argent investi

« Là, on l’empêche de se développer alors qu’on avait déjà investi beaucoup d’argent dans la recherche », se désole Philippe Laplaige. En effet, une expérimentation a eu lieu de 1987 à 2012 à la centrale pilote de Soultz-Sous-Forêts en Alsace. Depuis, ce programme européen a permis de développer une vingtaine de projets avec le soutien de l’Etat. Deux, menés par les sociétés Fonroche et Electricité de Strasbourg, sont déjà en phase d’installation et de test autour de la capitale alsacienne. « La décision de l’Etat casse la dynamique du secteur. Personne ne va plus vouloir investir. »

La France au dixième rang mondial pour la géothermie électrique (si si c'est ce que dit le site @thinkgeoenergy. Bon mais alors pourquoi la #PPE n'en veut plus ? https://t.co/luj6gJ3qyn
— Gilles David (@gillesdavid) May 31, 2019

L’expert enfonce le clou en précisant que « la géothermie profonde est plus compliquée à mettre en place que d’autres, mais peut fournir de l’électricité en permanence et ne nécessite pas de s’étaler contrairement à l’énergie solaire par exemple. Chaque filière a ses inconvénients et ses avantages, il faut faire un mix de l’ensemble. »

De son côté, Marion Lettry souligne que la géothermie profonde permettrait d’encourager la production de lithium, utilisé dans les batteries automobiles. « Le lithium est fortement présent dans les eaux géothermales qui circulent en profondeur en Alsace, dans les Pyrénées ou le Massif Central. Selon de premières estimations, avec dix centrales, la production pourrait atteindre, par an, 6 % de la production mondiale de lithium actuelle. » Les acteurs de la filière espèrent que ces arguments remettront la géothermie sous les projecteurs.


https://www.20minutes.fr/magazine/transition-energetique-mag/2562071-20190711-energie-renouvelable-etat-abandonne-tort-production-electricite-geothermie
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Re: La géothermie profonde




par sicetaitsimple » 31/07/19, 16:01

Ca me parait tout-à-fait raisonnable d'abandonner la filière géothermique pour la production d'électricité en France métropolitaine. Le rendement est minable, ça coûte très cher et il n'y a pas vraiment de pistes sérieuses d'amélioration.

Pour de la chaleur (en France métropolitaine) ou pour de l'électricité (ailleurs), ça se discute.
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Re: La géothermie profonde




par moinsdewatt » 08/08/20, 16:12

Géothermie : l’Ile-de-France exploite de mieux en mieux son énorme potentiel

Bernard Deboyser 23 Juil 2020

Les habitants du bassin parisien disposent sous leurs pieds de deux aquifères profonds qui valent de l’or : des nappes d’eau chaude souterraine. Depuis le premier forage réalisé à Melun en 1969, les projets géothermiques s’y sont succédés. Exploités aujourd’hui par une cinquantaine de réseaux de chaleur, ils alimentent l’équivalent de 250.000 logements.
A Bobigny un derrick est à l’œuvre depuis quelques mois. Quatre puits expérimentaux y sont forés. Si le projet réussit, il ouvrira de nouvelles perspectives à la géothermie française

Situé entre 1.500 et 2.000 mètres de profondeur, le Dogger est le principal aquifère exploité en région parisienne, la plus productive d’Europe pour ce qui concerne le potentiel géothermique. Cette formation géologique calcaire âgée de 150 à 175 millions d’années recèle une nappe fossile dont la température varie entre 60 et 80°C. Fortement chargées en sels minéraux, les eaux saumâtres du Dogger sont impropres à la consommation mais la chaleur qu’elle contient peut être exploitée pour alimenter des réseaux de chauffage urbain. Il s’agit bel et bien d’une énergie renouvelable puisqu’après avoir cédé ses calories dans un échangeur, l’eau est réinjectée dans le sous-sol où elle se réchauffe en circulant dans les couches géologiques. A l’échelle humaine cette énergie est également inépuisable car elle est alimentée principalement par la désintégration naturelle d’éléments radioactifs contenus dans l’écorce terrestre, comme l’uranium et le thorium. Exploitable en continu, la géothermie ne dépend pas des conditions météo et ne nécessite donc pas de stockage. En outre, son exploitation n’émet pas de gaz à effets de serre. En résumé, c’est l’énergie « parfaite » … ou presque.

Raison pour laquelle depuis le premier forage réalisé dans le Dogger à Melun en 1969, les projets géothermiques se sont succédés en Île-de-France. Exploités aujourd’hui par une cinquantaine de réseaux de chaleur, ils alimentent l’équivalent de 250.000 logements. Les conditions y sont en effet réunies pour en faire la plus importante exploitation géothermique d’Europe : un grand bassin sédimentaire doté d’un aquifère d’eau chaude en profondeur et, en surface, une grande densité de population permettant une exploitation économique par les réseaux de chauffage urbain.

Eviter la surexploitation du gisement

Mais le danger qui guette un gisement géothermique est celui de sa surexploitation. L’eau, lorsqu’elle est réinjectée dans la nappe est refroidie à environ 40 °C. L’opération a donc pour conséquence de créer une bulle froide aux alentours du puits de réinjection. Si en surface la tête du puits de pompage et celle du puits de réinjection sont proches l’une de l’autre, ce dernier est foré en oblique pour qu’en profondeur une distance de plusieurs kilomètres sépare le captage de la réinjection.
Malgré tout, une croissance de cette bulle froide peut entraîner à terme le refroidissement de la ressource et remettre son exploitation en question. Dans le bassin parisien, le risque s’est accentué ces dernières années en raison de l’augmentation des nouveaux forages.


En 1985, les spécialistes de l’exploitation du Dogger francilien estimaient que l’extension des zones froides entraînerait la fermeture des réseaux de chaleur géothermiques vers 2005. Mais 30 ans plus tard de nouvelles études basées sur les relevés mensuels effectués par les exploitants ont montré que la géothermie en Île-de-France a encore de beaux jours devant elle. Hormis le cas du forage d’Alfortville où une baisse de 3°C a été constatée, les simulations prédisent une décroissance thermique qui ne devrait pas se ressentir dans l’aquifère avant les années 2040.

Toutefois, pour éviter la surexploitation du gisement et retarder l’échéance, le Sipperec (syndicat intercommunal de Paris pour l’énergie et les réseaux de communication) a décidé d’expérimenter à Bobigny une extraction dans une couche géologique plus profonde, celle du Trias, située sous le Dogger, à 2.100 mètres de la surface. L’eau de cet aquifère est naturellement plus chaude : 80°C contre 60°C dans le Dogger à cet endroit.
L’exploitation du Trias, si elle réussit, serait une première dans l’Hexagone et elle ouvrirait de nouvelles perspectives à la géothermie française. Elle permettrait notamment de prospecter à l’ouest de la région parisienne, où la température de l’eau pompée dans le Dogger n’est pas suffisante pour assurer une exploitation économique. Aujourd’hui, les deux tiers des puits franciliens sont concentrés à l’est, au sud et au nord, principalement dans le Val-de-Marne. Se lancer à la conquête de l’ouest nécessiterait cependant le feu vert de l’Etat et des autorités minières.

Descendre dans le Trias augmente les risques

Le coût des forages plus profonds est évidemment plus élevé : descendre dans le Trias revient à 9 millions d’euros par puits contre 5 millions pour ceux qui s’arrêtent dans le Dogger. Mais l’exploitation d’une eau plus chaude fonde l’espoir de frais d’exploitation plus réduits. Selon le Sipperec, le prix facturé aux utilisateurs du réseau pourrait même être réduit. En surface, l’eau pompée dans le forage n’est en effet pas immédiatement utilisable dans le réseau. Elle cède sa chaleur, dans un échangeur, à un circuit secondaire dont la température doit être rehaussée par des pompes à chaleur, ce qui entraîne des consommations d’électricité. Extraire une eau plus chaude, c’est donc l’assurance de dépenses énergétiques réduites.
La roche du Trias étant plus friable, les risques sont aussi plus élevés et, par le passé, deux tentatives ont déjà échoué. Comme dans l’exploration pétrolière le succès d’un forage géothermique n’est en effet jamais assuré : en bout de course la température de l’eau peut être trop faible ou son débit insuffisant.
L’expérimentation intéresse au plus haut point l’Ademe et la Région, qui financent respectivement 17 et 4 des 78 millions d’euros d’investissements prévus. Le Sipperec apporte presque 50 millions.

A Bobigny, en contrebas du parc de la Bergère, un derrick a entamé le forage de quatre puits le 21 novembre dernier : 2 pour le pompage et 2 pour la réinjection. Les travaux se sont poursuivis pendant toute la durée du confinement. Les puits ont été forés jusqu’à l’aquifère du Dogger à 1.800 mètres de profondeur environ. C’est un succès : les tests réalisés ont montré que les températures et débits sont conformes à ce qui était attendu. La poursuite des forages jusqu’au Trias à 2.100 mètres de profondeur a démarré le 25 mai.
Si tout va bien, le réseau Genyo y verra le jour d’ici 2021. Long de trente kilomètres, il approvisionnera en chaleur verte l’équivalent de 20.000 logements dans la commune et à Drancy, sa voisine. Le projet permettra d’éviter annuellement l’émission de 30.000 tonnes de CO2.


https://www.revolution-energetique.com/ ... potentiel/
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