Eolien : pour ou contre les éoliennes ?

[sen-no-sen]

L'isolation reste un secteur prépondérant pour les économies d'énergie,près de 144 milliards ont été englouti dans du solaire photo ou de l'éolien pour un résultat des plus douteux,pour le même couts il aurait bien plus efficace d'isoler les logements des personnes les plus modestes.

[izentrop]

Izentrop, tes efforts pour mieux isoler ton logement sont louables à deux titres: - pour leur conformité avec tes convictions; - pour les économies et le confort que tu en retireras. Pour ce qui est des effets sur la consommation globale, une extension de ce comportement ne ferait que libérer une consommation d'énergie qui sera aussitôt absorbée par le Moloch techno-industriel en perpétuel croissance...

Tu sembles faire l'impasse sur la fin des ressources faciles et le RC ?

Le « Rapport Meadows » date de 1972 et pourtant plus que jamais d'actualité https://jancovici.com/recension-de-lect ... owth-1972/

[Ahmed]

Ce n'est pas ce que je veux dire, simplement que la non consommation d'un secteur sera absorbée par d'autres, tout comme ce fut le cas lors des progrès de l'efficience énergétique dans l'industrie. Cela ne remet absolument pas en cause ce que tu cites, mais cela relativise terriblement l'impact réel de l'action individuelle présentée par beaucoup comme la panacée.

[Exnihiloest]

A méditer pour se faire un avis :

"un GW de nucléaire produira annuellement 7 TWh d’électricité quand un GW d’éolien en produira moins de deux et un GW de solaire à peine plus qu’un. La mise en œuvre des renouvelables à grande échelle représente donc un course effreinée au GW : remplacer un réacteur nucléaire de 1GW demandera au minimum (en lissage annuel) la mise en œuvre de plus de 2000 éoliennes de 2 MW.
Mettre en œuvre les renouvelables à grande échelle comme l’a voulu l’Allemagne avec son « Energiwierde » débouche donc sur une aberration : 100 GW (soit 1,5 fois le parc nucléaire fraçais) mis en œuvre pour seulement 100 TWh annuels produits (pour 420 TWh pour les 60 GW nucléaires français). De surcroit les principaux gisements de vent se situent le long de la mer Baltique alors que les principaux besoins sont en Bavière et dans la Ruhr. Aux 50000 éoliennes équivalentes, il faut donc rajouter 10000 km de câble pour un coût exorbitant de 40 G€. Le choix de l’Allemagne de sortir du nucléaire ne pouvait que s’appuyer sur le charbon. Moralité cet effort sans précédent ne s’est accompagné d’aucune réduction d’émissions."

Et, de surcroit, si elles sont « roses en apparence », les énergies renouvelables « sont loin d’être vertes ». Fortement consommatrice de surface au sol (facteur 200 pour le solaire, 700 pour l’éolien et plus de 10000 pour les biocarburants), elles sont aussi beaucoup plus émettrices de GES que leur seule phase d’utilisation ne le laisse croire.
L’analyse du cycle de vie des énergies renouvelables depuis l’extraction des métaux rares jusqu’à la phase de recyclage montre que les quantités de CO2 émises peuvent être très importantes. Ainsi la fabrication d’une éolienne de deux MW, c’est 150 tonnes d’acier et 400 m3 de béton tandis que la fabrication d’un kWh de batterie émet 200 kg de CO2. Les émissions de fabrication d’une batterie de Tesla (85kWh pour une autonomie de 600 km) sont ainsi équivalentes à 150000 km de voiture thermique émettant 130gCO2/100km.

La croissance verte est donc clairement une utopie."

https://www.institutsapiens.fr/lutopie- ... nce-verte/

[sen-no-sen]

La croissance verte est donc clairement une utopie."

La notion de "croissance verte" est un jolie exemple d'oxymore,puisque toutes idées de croissance (à fortiori industrielle) induit nécessairement une augmentation du niveau d'entropie,ce qui ne peut en aucun cas être favorable aux écosystèmes.
Le développement des ENR n'est compatible que dans des modèles à très bas niveaux énergétiques.

[Ahmed]

Sen-no-sen, tu viens de me souffler ma réponse, mais comme elle est plus complète et mieux formulée, je ne t'en veux pas!
Tu fais bien de préciser que:

Le développement des ENR n'est compatible que dans des modèles à très bas niveaux énergétiques.

[Exnihiloest]

...
Le développement des ENR n'est compatible que dans des modèles à très bas niveaux énergétiques.

Tout à fait d'accord. Ils ne correspondent donc pas à nos modèles.

[thibr]

il n'est pas interdit de faire évoluer nos modèles

[Exnihiloest]

il n'est pas interdit de faire évoluer nos modèles

Il faut savoir de quoi on parle, de science ou d'idéologie.

En science, un modèle est une "théorisation" de la réalité. Les besoins des gens, tels qu'ils les expriment, par exemple en consommant telle quantité d'énergie pour leur chauffage, en font partie.

En politique, le modèle est une théorie inventée et l'on veut forcer la réalité à lui correspondre, par exemple en forçant les gens à ne pas consommer toute la quantité d'énergie qu'ils voudraient pour leur chauffage.

[Ahmed]

Dans ton modèle, il n'est plus besoin du politique (qu'il ne faut pas confondre avec la politique politicienne), c'est à dire la possibilité de réfléchir et de choisir collectivement parmi tous les possibles. Tu réduis cela à un "faux dilemme" (comme d'habitude): soit on laisse faire le marché, soit on subit la dictature des khmers verts! Ce genre de grosse ficelle ne trompe personne.