Terres rares: pas si rares que ça

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Re: Terres rares: pas si rares que ça




par moinsdewatt » 18/03/18, 14:00

Toyota invente un nouvel aimant moins gourmand en terres rares
Pour toujours plus de voitures électriques
Publié le 27/02/18

Les ingénieurs de Toyota ont trouvé une solution permettant de réduire de 50 % l’utilisation de néodyme, un métal classé dans les "terres rares". De quoi préparer la croissance des ventes de voitures électriques.

.........

https://www.lesnumeriques.com/voiture/t ... 71787.html
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Re: Terres rares: pas si rares que ça




par moinsdewatt » 18/03/18, 14:05

La fragile résurrection de Lynas dans les terres rares

GUILLAUME PITRON Cle 14/03/2018

Dans un marché des terres rares presque monopolisé par la Chine (95% de la production), les performances de l’australienne Lynas ont de quoi étonner.

Le groupe minier australien Lynas, l’un des rares producteurs de terres rares non chinois, entend doubler sa capacité annuelle d'extraction de minerais de la mine de Mount Weld, dans l'État d'Australie-Occidentale, laquelle passerait de 242 000 à 443 000 tonnes, selon le quotidien The Australian. Déjà, "en 2017, le groupe a porté sa production à 14000 tonnes d'oxydes de terres rares, contre 4000 tonnes en 2014", rappelle Gaëtan Lefebvre, géologue-économiste des ressources minérales au BRGM. "Dans les conditions actuelles, on peut estimer que la part de la production mondiale pouvant être atteinte par Lynas pourrait atteindre 10 à 15% maximum."

Un groupe moribond il y a deux ans...

Endettement systémique, difficultés à mettre en activité son usine de raffinage établie sur la péninsule de Kuantan en Malaisie, faiblesse des cours des terres rares... Entre 2012 et 2016, le groupe, presque moribond, ne devait son salut qu'au soutien financier d'une poignée de clients japonais, inquiets de ne dépendre que de Pékin pour leurs approvisionnements. "Par l'intermédiaire du Jogmec [une société publique en charge de la sécurisation des approvisionnements japonais , NDLR], des sociétés telles que Sojitz, Showa Denko et Shin Etsu ont pu soutenir financièrement Lynas – et donc ses capacités de production", explique Gaëtan Lefebvre.

Mais l'écosystème des terres rares a évolué en 2017 : la Chine a durci ses réglementations environnementales, renforcé la lutte contre les activités d'extraction illégale (qui perdurent en particulier dans la province méridionale du Jiangxi) et annoncé vouloir limiter sa production annuelle à 140 000 tonnes à l'horizon 2020. Parallèlement, les besoins en terres rares ont été galvanisés par l'accélération de la transition énergétique. Ainsi le groupe automobile Tesla a annoncé au cours de l'été son intention d'équiper les moteurs de ses Model 3 d'aimants de néodyme-fer-bore tandis que Pékin officialisait l'objectif que 12% des voitures neuves vendues en 2020 dans l'Empire du milieu soient électriques. Portés par ces bonnes nouvelles, les cours des oxydes de néodyme et de praséodyme ont même connu un bref sursaut.

...à l'équilibre fragile

Mais pour Lynas, redevenu bénéficiaire au deuxième trimestre 2017, rien n'est acquis pour autant : "le prochain piège consisterait à croire que le marché se maintiendra indéfiniment ainsi", prévient Amanda Lacaze, PDG de Lynas. La Chine peut en effet jouer de sa situation monopolistique pour influencer les cours à la baisse et gêner les producteurs alternatifs.

Et puis, "où en est Lynas du remboursement de sa dette, financée en partie par le Jogmec ? C'est un point majeur pour les perspectives d'investissements futures. De même, quelle est la part de la production de didyme [un alliage de néodyme et de praséodyme, NDLR], plus valorisable, tandis que les autres terres rares légères telles que le lanthane et le cérium également produites présentent une moindre valeur ?", interroge Gaëtan Lefebvre, pour qui les bonnes performance de la minière australienne ne doivent masquer cette réalité : "le marché mondial des terres rares semble toujours durablement sous contrôle chinois."

https://www.usinenouvelle.com/article/l ... es.N666064
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Christophe
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Re: Terres rares: pas si rares que ça




par Christophe » 08/05/18, 23:52

J'aime bien la notion de "quasi infini"...

Une réserve quasi infinie de terres rares découverte au large des côtes japonaises

LES ECHOS 13/04/2018


https://www.lesechos.fr/finance-marches ... 169123.php
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Re: Terres rares: pas si rares que ça




par moinsdewatt » 09/05/18, 13:16

Localisation des terres rares sous marines découverte au large du Japon.

Image

source : https://www.nextbigfuture.com/2018/04/j ... eabed.html
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Re: Terres rares: pas si rares que ça




par moinsdewatt » 09/05/18, 13:18

en attendant ces mirifiques ressources sous-marines qu'on exploitera certainement pas avant 10 ans, voici du concret :


Burundi: vers une production mensuelle de 400 tonnes de concentré de terres rares à Gakara

Image

Agence Ecofin 24 avril 2018

Au Burundi, la nouvelle mine de Gakara, opérée par la compagnie minière Rainbow Rare Earths, est en bonne voie pour atteindre avant la fin de l’année 2018, une production mensuelle de 400 tonnes de concentré de terres rares. C’est ce qu’a déclaré mardi, Martin Eales, le PDG de la compagnie, lors de la publication du bilan opérationnel pour le compte du trimestre terminé le 31 mars dernier.

Dans ledit bilan, la société rapporte avoir produit au cours des trois premiers mois de l’année, un total de 279 tonnes de concentré de terres rares. Durant le trimestre, elle a achevé les activités de construction et de mise en service ; ce qui lui a permis d’enregistrer une moyenne mensuelle supérieure aux 25 tonnes produites en décembre, mois au cours duquel la mine est entrée en production.

Gakara est devenue en décembre dernier, la première mine de terres rares à entrer en production en Afrique conférant à Rainbow Rare Earths, le statut d’unique producteur de ces métaux rares sur le continent et l’un des rares producteurs en dehors de la Chine.

https://www.agenceecofin.com/terres-rar ... s-a-gakara
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Re: Terres rares: pas si rares que ça




par moinsdewatt » 09/05/18, 13:28

Des ressources de Terres rares au Nord Est du Canada

Projet de mine de terres rares Foxtrot - Période de consultation publique

OTTAWA, le 15 janv. 2018 /CNW/

L'Agence canadienne d'évaluation environnementale (l'Agence) a entamé une évaluation environnementale fédérale du projet de mine de terres rares Foxtrot, situé à environ 10 kilomètres à l'ouest de St. Lewis, à Terre-Neuve-et-Labrador.

L'Agence invite le public et les groupes autochtones à formuler des commentaires à propos des composantes de l'environnement sur lesquelles ce projet est susceptible d'avoir des effets et sur les éléments à examiner durant l'évaluation environnementale, tels qu'ils sont décrits dans les lignes directrices provisoires relatives à l'étude d'impact environnemental (EIE). Après avoir tenu compte de tous les commentaires, l'Agence rédigera la version définitive des lignes directrices et la remettra au promoteur, Search Minerals Inc.

Il s'agit de la deuxième des quatre occasions offertes au public de formuler des commentaires sur l'évaluation environnementale de ce projet. Tous les commentaires reçus seront considérés comme publics.

https://www.newswire.ca/fr/news-release ... 00083.html

La page gouvernementale sur le projet : http://ceaa-acee.gc.ca/050/evaluations/proj/80143?

About the Proposal

Search Minerals Inc. is proposing the construction, operation, decommissioning and abandonment of a new rare earth element mine located 36 kilometres southeast of Port Hope Simpson and 10 kilometres west of St. Lewis, Newfoundland and Labrador.
As proposed, the Foxtrot mine would have an estimated life of 14 years; the first eight of which would be open pit mining while the last six years would be underground mining. During the open pit operations, mining would be for 6 months of the year (May to October), at a rate of 2000 tonnes per day. The underground phase of the mining project would run 12 months of the year at a rate of 1000 tonnes per day. The project would include an open pit, an underground mine, a waste dump, a low-grade stockpile, run-of-mine stockpile, a dry stack tailings facility, a polishing pond, an access road, a central ore processing plant, transmission lines (12 kilometres in length), an effluent drainage pipe, chemical storage tanks for processing agents (hydrochloric acid, sulphuric acid, and magnesium carbonate), a sulphuric acid pipeline, and a variety of administrative and accommodation buildings.
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Re: Terres rares: pas si rares que ça




par moinsdewatt » 29/09/18, 16:14

Des terres rares identifiées au Malawi

Malawi : Lindian Resources en voie d’obtenir un permis de prospection de terres rares à Kangankunde

Agence Ecofin 27 sept 2018

Lindian Resources a signé une ordonnance sur consentement avec le ministère malawien des Ressources naturelles et des Affaires environnementales, pour acquérir jusqu’à 75% de participation dans le projet de terres rares Kangankunde. Le projet est situé dans le sud du Malawi, à 100 km au nord de Blantyre et à 25 km du corridor ferroviaire de Nacala.

« L'accord conclu […] met fin à 15 ans de litige concernant le projet, tout en permettant à l'entreprise de terminer sa due diligence pour l’acquisition proposée », a déclaré jeudi Asimwe Kabunga, président de la compagnie.

L’ordonnance par consentement donne à Lindian Resources le droit de vérifier et mettre à jour tous les rapports et études antérieurs réalisés sur le projet, et d’effectuer un échantillonnage ainsi qu’une cartographie initiale pour confirmer les teneurs déjà signalées. L’objectif est d’obtenir un nouveau permis exclusif de prospection valable pour une période initiale de 3 ans et renouvelable deux fois pour des périodes de 2 ans chacune.

Cotée à la bourse ASX, Lindian Resources est également présente en Tanzanie, notamment sur le projet de bauxite de Lushoto.

https://www.agenceecofin.com/compagnie/ ... angankunde
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par izentrop » 02/03/19, 09:33

Cedric Philibert temporise les propos de Guillaume Pitron.
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Re: Terres rares: pas si rares que ça




par moinsdewatt » 04/04/19, 09:04

La Chine est devenue première importatrice de terres rares

Par Claire Fages RFI 29 mars 2019

Renversement total sur le marché mondial des terres rares, cette famille de métaux si utile dans les transports du futur et les énergies vertes : la Chine, premier producteur de terres rares, en importe aujourd'hui presque autant qu’elle n’en exporte.

La Chine reste le premier fournisseur mondial de terres rares. Mais elle en importe aussi de plus en plus. L’an dernier ses achats de terres rares à l’étranger ont quasiment triplé pour atteindre 41 000 tonnes, c’est presque autant que les 53000 qu’elle a exportées en 2018. Les importations chinoises dépassent même les exportations pour sept métaux-clés de la famille des terres rares, en particulier le praséodyme, que l’on retrouve dans les aimants permanents des éoliennes ou des véhicules électriques. La Chine devient dépendante en terres rares alors qu’elle était en capacité d’assécher le marché à elle toute seule au début des années 2010.

Fermetures de mines

La raison de cette mutation du commerce chinois ? Pékin a commencé à fermer les mines chinoises de terres rares, explique Gaétan Lefebvre du BRGM, « pour limiter leurs effets sur l’environnement, il y avait beaucoup de mines illégales et très polluantes, et pour limiter l’épuisement de la ressource ». Les quotas de production sont à la baisse depuis le deuxième semestre de l’an dernier.
« Il s’agit aussi d’empêcher les autres pays d’avoir accès à la matière première, puisque la Chine a développé sur son sol une industrie puissante de fabrication d’aimants permanents, 80 % de la production mondiale. Il y a donc une très forte demande intérieure chinoise en terres rares que la Chine essaie de satisfaire par les importations ». Même si parfois il s'agit de terres rares chinoises qui reviennent en Chine après être passées par la Birmanie.

Contrôler la ressource

A part la mine australienne de la compagnie Lynas dont les terres rares sont raffinées en Malaisie, toutes les mines existantes hors de Chine fournissent aujourd'hui la Chine. Y compris Mountain Pass, aux Etats-Unis ! Ce gisement qui avait rouvert en 2012 parce que la Chine avait imposé un embargo sur ses terres rares, avait ensuite fait faillite en 2015 après l'éclatement de la bulle. Il a rouvert l'an dernier grâce à des investissements... chinois.
C'est aussi un consortium chinois qui a mis en production en janvier dernier la mine de terres rares de Kvanefjeld au Groënland, le plus gros gisement hors de Chine.


http://www.rfi.fr/emission/20190329-chi ... rres-rares
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Re: Terres rares: pas si rares que ça




par moinsdewatt » 04/12/19, 23:08

Prospect pour les terres rares dans le Nord du Zimbabwe.

Rainbow Rare Earths expanding into Zimbabwe

By DANIEL BRIGHTMORE . Nov 22, 2019

Rainbow Rare Earths has acquired ten mining claims covering an area 12.6km² in northern Zimbabwe to expand operations beyond Burundi where it runs Gakara, Africa’s only rare earths producing mine.

Zimbabwe is geologically well known as hosting a large number of minerals, including gold, battery metals, coal, platinum group metals (PGM) and chrome resources. Zimbabwe has the second largest PGM and chrome resources globally.

The ten properties acquired by Rainbow have previously been explored for phosphate. A 2002 report by the US Geological Survey identified Kapfrugwa (also known as Gungwa) deposit as probably hosting Cerium and Lanthanum.

Rainbow has acquired these licenses through its wholly owned Zimbabwe subsidiary. The licenses will be held 100% by Rainbow Zimbabwe, with no free carry for the government, in line with recent changes to the legal framework covering mining in Zimbabwe.

Rainbow will immediately commence with an exploration program including geological mapping, sampling and assaying with the aim to conclude an interpretation report with focus on REE potential, namely sizes, grades and mineralogy.

Commenting on the acquisition, Rainbow CEO George Bennet said: "With our strategic intent for our licenses in Burundi well on track, the Company stabilised, I believe this is a great opportunity to diversify the portfolio, with low risk and minimal capital outlay.”


https://www.miningglobal.com/mining-sit ... g-zimbabwe
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