PeakOil pétrolier passé en 2005, la déplétion en 2015?

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par fplm » 28/12/11, 09:29

Oui.
Et la course au gaz a déjà révélé ses faiblesses : exploration et exploitation de forage dans l'océan arctique (les mecs sont content que la glace y ait fondu!), dépendance presque totale de l’Europe vis à vis de la Russie pour le gaz (moi, ça ne me tente pas plus que ça), détérioration de zones naturelles encore intactes (gaz de schiste, sables bitumeux, etc), échiquier martial plus féroce pour le vol de ressources par la force, etc.
En Europe, on devrait sérieusement songer aux alternatives en faveur de notre autonomie car nous n'avons plus assez de charbon (et tant mieux) et la seule zone pétrolifère (dans la manche) est à sec (et tant mieux) de gaz comme de pétrole.
Au vue du rapport initiant ce fil, de la vitesse à laquelle on utilise ces ressources et de la lenteur de la mise en place d'alternatives moins énergivores, je ne trouve pas ce scénario si excessif. Visiblement, le monde attend la dernière goutte de pétrole avant de réagir plutôt que de commencer à s'en passer ... au goutte à goutte. :x
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par sen-no-sen » 28/12/11, 12:32

Remundo a écrit :
Si l'approche est un peu excessive et virtuelle (arrêt du pétrole du jour au lendemain), la pétrolodépendance mise en exergue n'est que bien trop réelle...

@+


Un conflit majeur entre l'Iran et Israël pourrait tout a fait déclencher ce genre de crise pétrolière,car près de 30% du pétrole mondiale passe par le détroit d'Ormuz...
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par lejustemilieu » 26/02/12, 08:12

Bonjour,
J'ai trouvé un texte assez intéressant sur le pic pétrolier.
Peut-être déjà évoqué.
http://www.notre-planete.info/actualite ... rolier.php
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par Remundo » 26/02/12, 11:42

pour les 30 ans à venir, le franchissement du peak-oil induit une décroissance structurelle (j'insiste, structurelle et pas conjoncturelle) de la production d'hydrocarbure de l'ordre de 4% par an.

Par exemple, sur 10 ans, et si l'activité économico-industrielle reste essentiellement basée sur l'hydrocarbure, elle diminuera de 1/(1.04)^10 = 1.48

Sur 30 ans, c'est 3,24.

Cela signifie dans les grand lignes à l'échelle de 20 ans : 2 fois moins de salaire, et dans le même temps, 2 fois moins d'énergie pour relancer la croissance.

C'est ainsi qu'il serait urgent dès maintenant de tout mettre en oeuvre pour atteindre le facteur 4, afin de le planifier plutôt que de le subir.
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par Did67 » 26/02/12, 12:07

Je suis d'accord, mais un peu plus pessimiste :

1) sur des produits "essentiels" (pour ceux dont la demande n'est pas "élastique", en langage économique), les écarts de prix sont bien supérieurs aux écart de quantité (par ex la nourriture : 5 % de production en moins et les prix peuvent être multipliés par 2 ou 3)...

En gros, les céréales ont doublé a triplé ces deux dernières années...

2) Le pétrole, c'est aussi la nourriture, avec notre modèle d'agriculture (voir mon post sur le fil relatif au bioéthanol): notre modèle agricole a susbtitué l'énergie pétrolière à l'énergie solaire. En simplifié :

a) avant guerre :

La terre + le soleil produisaient la biomasse, dont se nourrissait la famille et les valets, les chevaux, les bouefs de traits... L'excédent était vendu. On se chauffait au bois (forêts, haies, dont on faisait aussi l'outillage... (avec un peu de fer)

Le système était basé, d'un point de vue énergétique, à 100 % sur le solaire. La nourriture du monde rural (aut,-consomation) et du monde citadin (excédents du précédent) était à 100 % du solaire en barres.

b) aujourd'hui

3 % d'agriculteurs, qui grâce à la mécanisation (énergie du pétrole) et aux engrais (= énergie du gaz en particulier pour l'azote ; minerai pour les autres), produisent la nourriture du reste.

Je ne connais pas exactement le "bilan" énergétique du système, mais à la louche, quand on mange 2 calories, 1 est d'origine "hydrocarbures fossiles" et 1 réellement solaire (c'est peut-être plus près de 3 caloires = 2 solaires + 1 hydrocarbures ?)...

Donc on peut imaginer l'impact du "oil peak" sur notre alimentation (ou notre famine ?).

Tout le monde pense au gazole pour aller au boulot ! Mais quid d'aller au boulot le ventre à moitié vide ?
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par moinsdewatt » 07/12/12, 19:45

Article de Mathieu Auzanneau sur son blog , interview de Michael Kumhof qui est co-responsable de la modélisation au sein du Fonds monétaire international (FMI).

Pic pétrolier : l’alerte d’un expert du FMI [interview]
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par sen-no-sen » 07/12/12, 20:04

Le pic pétrolier ne prenait pas compte les pétroles non conventionnels, ni les découvertes gigantesque du bassin de l'Orénoque(Venezuela) qui sont dorénavant considérer comme les plus grandes réserves mondiale de brut devant l'Arabie Saoudite.

De plus, de nombreux pays (USA en tête) vont utiliser les gaz de schistes,leur assurant des années de "rab".
La politique actuelle est donc claire,l'utilisation des ressources fossiles se fera jusqu’à la dernière goutte,et les énergies renouvelables ne seront là que pour palier la diminution approvisionnement et servir de paravent écologique.
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par dirk pitt » 07/12/12, 22:35

sen-no-sen a écrit :Le pic pétrolier ne prenait pas compte les pétroles non conventionnels, ni les découvertes gigantesque du bassin de l'Orénoque(Venezuela) qui sont dorénavant considérer comme les plus grandes réserves mondiale de brut devant l'Arabie Saoudite.

De plus, de nombreux pays (USA en tête) vont utiliser les gaz de schistes,leur assurant des années de "rab".
La politique actuelle est donc claire,l'utilisation des ressources fossiles se fera jusqu’à la dernière goutte,et les énergies renouvelables ne seront là que pour palier la diminution approvisionnement et servir de paravent écologique.



les reserves de l'orenoque ne changent pas grand chose au pic petrolier, d'une part parce qu'elle n'entreront que tres lentement en production a cause des difficultés techniques, et d'autre part parce que la part récuperable de ces reserves estimée a moins de 20% du total represente environ 230 à 280 Milliard de barils. non negligeable mais au rythme actuel de 85Mb/j environ, celà ne donne QUE (dejà pas si mal) 7 à 8 ans de consommation mondiale supplementaire.
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par moinsdewatt » 08/12/12, 12:57

sen-no-sen a écrit :Le pic pétrolier ne prenait pas compte les pétroles non conventionnels, ni les découvertes gigantesque du bassin de l'Orénoque(Venezuela) qui sont dorénavant considérer comme les plus grandes réserves mondiale de brut devant l'Arabie Saoudite.
.....



Hélas le Vénézuela a des difficultés à monter sa production quand bien méme ils ont les reserves énormes en huiles lourdes de l' Orénoque.

voir le graphe de production de pétrole brut du Venezuela ici : http://www.indexmundi.com/energy.aspx?c ... production

et +1 a Dirk Pitt.
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par sen-no-sen » 08/12/12, 13:57

dirk pitt a écrit :
les reserves de l'orenoque ne changent pas grand chose au pic petrolier, d'une part parce qu'elle n'entreront que tres lentement en production a cause des difficultés techniques, et d'autre part parce que la part récuperable de ces reserves estimée a moins de 20% du total represente environ 230 à 280 Milliard de barils. non negligeable mais au rythme actuel de 85Mb/j environ, celà ne donne QUE (dejà pas si mal) 7 à 8 ans de consommation mondiale supplementaire.


Si l'on met bout a bout les réserves de l'Orénoque plus les grandes quantités de pétrole non-conventionnel(grande profondeurs+schiste bitumineux)on repousse l'échéance d'une dizaine d'années.
Au lieu d'avoir une courbe de Gauss on aura un plateau a pente douce...le temps de développer l'exploitation des gaz de schiste et de foutre en l'air les nappes phréatiques du monde.
Bien entendu à l'échelle historique,je rejoint ton avis ça ne change pas grand chose!
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