Bûches compressées pour chauffage...

Innovations, idées ou brevets pour le développement durable. Diminution de a consommation d'énergie, réduction de la pollution, amélioration des rendements ou des process...Mythes ou réalité sur les inventions du passé ou du futur : les inventions de Tesla, Newman, Perendev, Galey, Bearden, la fusion froide...
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Bûches compressées pour chauffage...




par grelinette » 10/10/15, 15:22

Je suis surpris de voir que l'on trouve de plus en plus de buches reconstituées en copeaux de bois compressés qui sont en vente, en particulier en grandes surfaces.

La buche compressée a écrit :Le bois compressé peut être utilisé dans tous les poêles à bois, cheminées (avec ou sans insert) et dans tous les types de foyers ouverts ou fermés. Cependant, les bûches de bois compressé modifient vos habitudes de chauffage, elles contiennent peu d'humidité, elles ont donc moins besoin d'air pour se consumer. Un trop fort tirage entraîne souvent une combustion trop rapide. Il est souvent conseillé de contrôler les entrées d'air pour profiter pleinement du haut rendement calorifique du bois compressé.

La combustion va libérer la bûche de la pression subie dans sa fabrication. Elle se dilate légèrement, il est important de la positionner en arrière des chenets afin d'éviter qu'elle ne touche la vitre durant la combustion. Les bûches sont aisément sécables, lors du démarrage du feu, casser les deux premières bûches permet d'améliorer la rapidité de chauffe.

Le feu s'allume de la même manière qu'avec du bois de coupe, il suffit de disposer d'un allume feu et de petit bois, puis disposer les demi bûches compressées au-dessus des petits bois. Il est important de ne pas mettre trop bûches dans le foyer, le bois compressé libère plus de chaleur que le bois naturel.
Pouvoir calorifique

Le pouvoir calorifique indiqué sur les bûches est le PCI ou le PCS. De nombreux fabricants parlent de PC (pouvoir calorifique) sans préciser s'il s'agit du PCI (inférieur) ou PCS (supérieur). Ce dernier est toujours supérieur mais il ne correspond pas à la réalité, car il tient compte de la chaleur latente de l'évaporation de l'eau qui n'est pas restituée dans un poêle ou une cheminée, contrairement à ce qui se produit dans une chaudière à condensation.

La durée de combustion d'une bûche de bois compressé dépend de sa qualité. Elle doit être uniquement en bois de feuillus, sec (entre 8 et 11% d'humidité seulement), de préférence densifiée par compression, pour le pouvoir de dilatation à la combustion. Un bois mal séché mobilise une part dispendieuse de ses calories pour évaporer l'eau qu'il contient. Par conséquent, plus le bois est humide, plus faible sera son pouvoir calorifique. Il est donc très conseillé de conserver le bois bien à l'abri de l'humidité.

Dans ces conditions, un bon feu continu suppose un rechargement du foyer toutes les 2 à 6 heures.

Plus techniquement, le PCI est une unité de mesure pour calculer la chaleur de combustion d'un matériau combustible. Il peut se traduire en Kilojoule par kg (kJ/kg) ou en Kilowatt par kg (kW/kg).

1,7 kWh/kg à 60 % d'humidité ;
4,0 kWh/kg à 20 % d'humidité ;
4,4 kWh/kg à 11 % d'humidité.

La densité du bois étant variable, le pouvoir calorifique varie fortement.

Le bilan énergétique du bois compressé est positif, à la différence de celui des combustibles fossiles ou de l'électricité, qui est toujours négatif. Cela signifie que la bois densifié requiert peut d'énergie pour sa production. Ainsi, 1 unité d'énergie consommée pour la production, en restitue 6 à la consommation en bois granulé ; il en restitue 15 en bois déchiqueté.

Que penser de ce type de bûches ?

Par ailleurs, il est maintenant interdit de bruler les déchets végétaux à cause des particules fines, et les déchetteries sont sous-dimensionnées pour recevoir tous ce surplus de déchets végétaux (c'est notamment un problème sur ma commune). La principale solution mise en oeuvre consiste donc à broyer ces déchets, ce qui, d'une part, diminue énormément le volume, et d'autre part, produit des copeaux utilisés comme BRF pour amender la terre des potagers et des jardins.
Nous avons fait débroussailler dans notre quartier et l'entreprise de débroussaillement nous a laissé plusieurs m3 de copeaux.

Pensez-vous qu'il est possible de transformer ces copeaux en bûches de chauffage, et comment ?

J'ai lu que les bûches compressées se décompressent à la combustion. J'en déduis que la compression sert principalement pour faciliter le transport et le stockage des bûches. Il ne semble donc pas indispensable de fournir une compression énorme pour fabriquer ces bûches, peut-être même il suffirait d'agglomérer les copeaux avec un liant ou une colle naturelle (ex. farine humide).

Un système de compression peut être simple avec le principe d'un levier qui compresse un petit volume de copeaux dans un cylindre métallique.
Ca vous parait réalisable ?

Voici déjà un prototype :mrgreen: :
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par Ahmed » 10/10/15, 16:06

Tes déductions ne sont malheureusement pas exactes: les "bûches densifiées" sont soumises à de très fortes pressions, que ce soit dans des systèmes à vis (en continu) ou dans des presses hydraulique. C'est une nécessité pour parvenir à lié les particules grâce à la fusion de la lignine: en fait, il n'y a aucune différence de ce point de vue entre la bûche densifiée et le pellet, seule la taille diffère.

Donc, l'idée de confectionner ce genre de bûches avec du broyat d'élagage de façon artisanale et un moyen de compression modeste, est hautement hypothétique, pour ne pas dire plus...
Il y a également des contraintes de siccité et de granulométrie pas facile à respecter dans ces conditions minimalistes.
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par Ahmed » 10/10/15, 19:41

Une précision: la déformation (expansion) durant la combustion est surtout longitudinale.
Une remarque, la "bûche compressée" affirme:
...elles contiennent peu d'humidité, elles ont donc moins besoin d'air pour se consumer

Je ne pense pas que ce soit très rigoureux de s'exprimer ainsi... l'inverse se rapproche un peu plus de la réalité: du bois humide a du mal à brûler et si vous coupez le tirage, ça ne se passe pas bien.
Un des corollaires de cette observation est que les usagers d'inserts peu performants se plaignent quand ils sont livrés avec du bois "trop sec"; c'est l'humidité du bois qui assure une certaine forme de régulation que la conception du calorifère ne permet pas... :lol:
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par Did67 » 10/10/15, 19:50

Oui, ainsi dit, c'est une connerie... La quantité d'air dépend de la biomasse sèche (C et H). Mais c'est vrai qu'avec un produit humide, on "surventile" pour attiser le feu... Et donc on jette les calories par la cheminée !

A noter que l'humidité est synonyme de combustion à basse température (l'eau refroidissant la combustion) et donc de mauvaise combustion, avec des émissions de polluants... On se rapproche des feux scouts avec les yeux qui piquent ! Une catastrophe écologique !!!

Pour le BRF, de deux choses l'une :

- il s'agit de branches peu épaisses, jusqu’à 6 ou 7 cm, est c'est excellent produit pour le jardinage, un véritable trésor (qui stimule les champignons dans le sol, donc les mycorhizes, donc la fertilité, en dehors du fait de couvrir le sol et d'éviter tout binage / piochage, tout en préservant l'eau !) [je vais en parler incessamment sous peu sur le fil : https://www.econologie.com/forums/jardiner-p ... 13846.html

- s'il s'agit de branches plus épaisses, on aura tendance à parler de "plaquettes forestières" et il existe des chaudières spécialement conçues pour cela, hélas très chères, mais avec un pilotage électronique permettant de réduire les émissions polluantes à un niveau "acceptable" et permettant l'automatisation...

Il y a d'autres "bourdes" : la densité du bois est bien variable, mais le PCI étant exprimé en unité d'énergie / kg, il ne dépend quasiment pas du bois (de l'espèce). Il y a une petite différence entre résineux et feuillus (les résineux ayant un PCI un peu plus élevé, en raison de la présence de résine).

Cela ne fait pas très crédible...
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par Ahmed » 10/10/15, 20:14

Oui, j'avais relevé à la première lecture la "bourde" sur le pouvoir calorifique comparé entre feuillus et résineux; je pense qu'elle est volontaire et commerciale, car pour les usagers lambda, il y a confusion avec ce qui est vrai pour ce qui est des bûches classiques.Il est facile de comprendre pourquoi ce n'est pas pertinent dans le cas des pellets et des bûches densifiées: un morceau de bois est un empilage de petits tubes parallèles, chez les feuillus ces tubes sont très fins, chez les résineux nettement plus gros, donc la quantité de matière diffère, donc la densité.
Une fois comprimé, cette différence disparaît nécessairement...
La résine est effectivement un plus et j'ajoute que les résineux sont plus riches en lignine ce qui améliore l'agglomération des sciures constitutives et leur tenue dans le temps: un site allemand mettait cet avantage en avant en revendiquant une certaine proportion de résineux... autres lieux, autres mœurs...
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par grelinette » 11/10/15, 15:38

Merci pour vos réponses.

Les grosses quantités de "BRF grossier" laissées par l'entreprise de débroussaillement ne pourront donc pas servir pour notre chauffage.

Dommage car nous en avons encore beaucoup sur le terrain, et il est très facile de s'en procurer.

D'ailleurs l'entreprise de débroussaillement me recontacte souvent pour savoir si elle peut encore venir vider un camion près de chez moi : les déchetteries les refusent, et il y a beaucoup de place autour de chez moi (plus de 2,5 Ha de terrains incultes). Il me semble d'ailleurs que ce BRF, même grossier, enrichie bien la terre car il y a de nombreuses plantes qui sortent maintenant alors qu'il n'y en avait pas avant le dépôt.

De plus de nombreux voisins viennent chercher ce BRF pour leur jardins, potagers et pour couvrir des allées, et ils en semblent satisfaits car ils reviennent en chercher régulièrement !

Ceci dit, il serait intéressant de recycler ce BRF même grossier, plutôt que de le vider dans la nature ou à la déchetterie.

(Ahmed, je t'avais envoyé des MP, les as-tu reçu ? je n'ai pas eu de réponse).

J'ajoute, pour revenir au sujet, ces bûches en bois compressé (celles de + en + vendues en grandes surfaces et ailleurs) sont-elles un bon produit avec un bon rapport efficacité/prix ou pas ?
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par Did67 » 11/10/15, 16:18

Entendons-nous :

- si c'est majoritairement des branches - ou de jeunes arbres qui n'ont pas dépassé la demi-douzaine de cm de diamètre de tronc - qui sont broyées, c'est du "presque BRF", voire du "BRF"..

- si ce n'est que des troncs, ou de grosses branches, c'est plutôt de la plaquette.

Le BRF, de par sa constitution, et des apports (les sucres stockés par les végétaux dans le bois vivant - aubier), se décomposent assez vite, ils empruntent peu d'éléments au sol (car ils sont eux-même assez riches pour "nourrir" les organismes qui les décomposent) et bine spur, ils couvrent le sol (pas d'adventices ou peu ; peu d'évaporation ; pas de battance par les pluies...). Le BRF est donc très positif !

La plaquette reste un apport (maigre) car constituée essentiellement de lignine, difficile à décomposer. Matériaux pauvre (notamment en azote), sa décomposition va amener les organismes du sol à emprunter des éléments nutritifs au sol pour se développer eux-mêmes (en somme, ils ont beaucoup à manger, mais pas de tout !). Il aura donc un "effet dépressif" la / les première(s) années.

Sur le long terme, les éléments "empruntés" seront à nouveau libérés ! Ce n'est pas une perte.

La plaquette, comme le BRF, va avoir un rôle très positif comme couverture du sol.

Les deux vont aussi subir un phénomène d'humification, liée à la teneur en lignine. Cette production d'humus aura un rôle trsè favorable sur le sol : stabilisation de la structure, augmentation de la capcité à fixer les éléments nuytritifs, augmenttaion de la capacité à retenir l'eau... Très vite, en 2 ou 3 nas, appoaraissent des "trainées noirâtres", signe de cette humification.

En résumé :

- le BRF a moins d'effets négatifs et enrichit davantage le sol en éléments nutriftis (du fait que c'est que du "bois vivant")
- la plaquette peut avoir un effet dépressif, du fait qu'il y a une part de "bois mort", mais cela n'est que temporaire
- les deux sont d'excellentes couvertures du sol
- les deux sont sur le moyen / long terme, très positifs, du fait de l'humification
- les deux sont très positif sur la stimulation des champignons dans le sol, qui joue un gros rôle d'extracteurs de minéraux et peuvent s'associer en symbiose avec les racines (mycorhizes)

D'ailleurs, en matière de débroussaillage, c'est généralement un produit "entre les deux" qu'on a. C'est plus fin qu'une forêt. Et c'est plus gros que des déchets de tailles d'arbres / arbustes...

Donc surtout, allez-y ! C'est de l'or en barre pour les jardins.

Si l'effet dépressif est trop marqué, on peut corriger par des apports de tonte de gazon (riches en azote !), en fines couches par-dessus (pour éviter une fermentation). Plusieurs fois s'il le faut.

PS : j'aimerais bien qu'on me l'amène gratos pour mon "jardin plus que bio sans travail du sol" ! J'en mets par couches d'environ 20 cm d'épaisseur.

La seule chose négative : là où c'est couvert de BRF, les semis sont difficiles. La levée est irrégulière. Il ya un effet anti-germinatif du bois en décomposition (en tout cas, si on travaille avec des couches épaisses). Je réserve donc la partie BRF aux végétaux pérennes (arbustes - framboisiers et autres fruits rouges ; fraises...) et aux légumes installés sous forme de plants (tomates, aubergines, poivrons, choux, etc...). Les semis, je les fais dans du foin.
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par ARMAND » 11/10/15, 16:29

En ce qui concerne le compostage obligatoire aux déchetteries en lieu et place du brulage, je tiens à préciser que c'est aussi un excellent système pour propager les maladies crypto et autres désagréments fourrageux. Je vois partir au compost des cyprès morts du chancre, je serais surpris que le compostage soit une solution d'autant qu'il était conseillé, avec juste raison amha de bruler les bois supportant ce type de maladie...
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par elephant » 11/10/15, 19:58

ouais, ou les coupes de conifères: le compost pue l'acide est est moins fertile....
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éléphant: suprême éconologue honoraire..... pcq je suis trop frileux, pas assez riche et trop paresseux pour économiser vraiment le CO2 ! http://www.caroloo.be
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par chatelot16 » 11/10/15, 21:22

l'avantage de comprimer des dechet de bois pour faire des buche , c'est que ça peut bruler dans un foyer a bois simple avec tirage naturel

chez moi je broie le bois et les ronces ... ça ne peut pas bruler dans un foyer fait pour des buches , c'est trop fin ça coupe le tirage ... mais avec une souflerie genre feu de forge ça brule très bien

cette façon de tout broyer est pratique car c'est facile a stocker , et c''est facile d'alimenter un feu avec juste la puissance desiré , plus facile que d'alimenter avec des bois de recuperation diverse qui ne brulent jamais comme on veut

ma methode de tout broyer permet de bruler assez rapidement du bois vert : le bois broyé stocké en grande masse chauffe par fermentation d'une certaine partie de ce qui est vert : ça seche rapidement l'ensemble

si il y avait trop de dechet trop vert ça pourrait pourrir sans secher , mais en melangant des dechet vert et humide a du bois plus sec ça fait un resulat suffisament sec pour bien se conserver

pour moi le bois simplement broyé est le combustible d'avenir , mieux que les pelet car plus facile a fabriquer , seul inconvenient , plus volumineux que les pelet pour la même energie

autre probleme , la majorité des broyeurs simple font un resultat irregulier , avec des tas de morceaux trop long qui se bloquerait dans les systeme d'alimention style pelet

je sui en train de travailler sur un systeme d'alimentation de foyer qui tlore vraiment n'importe quoi ! il rejete simplement ce qui ne passe pas mais ne se bloque jamais : il suffit de repaser dans le boyeur ce que le systeme d'alimentation refuse
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